265921 résultat(s)
En modifiant de nombreux paramètres dans l’économie, l’urbanisation, les transports et l’alimentation, la mondialisation affecte également la santé. Au début du XXIe siècle, de nouvelles problématiques sanitaires se répandent dans le monde, brouillant les frontières que l’on croyait nettes entre pays riches et pays en développement.
Pierre est marié avec Florence. Tout va bien dans son couple et son travail. Directeur dans l'usine de son beau-père, il passe ses journées à signer des chèques ou ses soirées à regarder la télé. Les années passent, monotones, et quand arrive une nouvelle et jeune secrétaire, il en tombe amoureux, et se met à rêver... Quatrième long-métrage de Pierre Etaix, tourné après "Tant qu’on a la Santé" (1966), "Le Grand Amour" est co-écrit avec Jean-Claude Carrière. C’est aussi le premier long-métrage en couleur de Pierre Etaix.
S'il faut en un mot résumer la vie et l'oeuvre de Pierre Etaix, celui de "clown" vient très vite à l'esprit, terme indubitable bien qu'il soit, de nos jours, souvent employé de manière abusive. Le travail de Pierre Etaix au cirque, au music-hall, au cinéma, ses écrits et son oeuvre picturale témoignent qu'il est le digne héritier d'une longue tradition clownesque qu'il a su prolonger jusque dans ses films, comme ses prédécesseurs l'avaient fait en leur temps. Par celle qui est aujourd'hui son épouse, une traversée au long cours de l'œuvre foisonnante de Pierre Étaix, du music-hall au cinéma en passant par le cirque, la magie, l'art de l'affiche et la musique. Clown des pieds à la tête, il fit ses premières armes cinématographiques au côté de Jacques Tati avant de promener sa silhouette longiligne dans ses propres films (de Yoyo à Grand amour) : un univers poétique et désopilant qui, à la suite d'un imbroglio juridique, était resté de longues années inaccessible, avant que son auteur n'en récupère les droits, en 2010. Un parcours unique, commenté par l'intéressé et par Jean-Claude Carrière, son complice de toujours.
Aujourd’hui, les principaux conflits sont concentrés au cœur d’un arc de crise, qui s’étend du Sahel à la frontière afghano-pakistanaise. D’ici 2030, l’imbrication potentielle de ces différents conflits pourrait avoir des répercussions sur le reste du monde, et l’arc de crise pourrait s’étendre. Le Dessous des Cartes analyse ces possibles extensions géographiques en 2030.
Dans les montagnes du Kirghizistan, Stéphane Breton débarque sur le campement d'un vieux couple de bergers venus pour la transhumance d'été. Une simple yourte est installée dans l'immensité verdoyante parsemée de quelques bergeries en ciment délabrées datant de l'époque soviétique. Quelques chevaux, une vingtaine de vaches et un troupeau de moutons sont leurs seules possessions. Trop âgés pour assurer toutes les tâches, les deux vieillards ont engagé un jeune couple, venu avec leur enfant, pour les aider. Mais les relations entre les patrons et les employés s'avèrent bientôt houleuses.
La BD érotique a désormais quitté l'enfer des bibliothèques pour devenir un genre à part entière, dont s'emparent des auteurs toujours plus nombreux et créatifs. De l'enfance de l'art à son âge adulte, ce documentaire léger comme une bulle nous convie à découvrir quarante ans de planches érotiques. Au-delà de l'imaginaire, des fantasmes et de l'esthétique de leurs auteurs, elles racontent aussi les rapports de la société avec le sexe et l'interdit, le montrable et l'inavouable, la censure, la liberté. Celle qui nous guide dans ce voyage dessiné dans le temps et autour du monde est charmante, rigolote et court vêtue. Mais attention ! Miss Molly Crabapple n'est pas du genre à se déguiser en infirmière. Pratiquant elle-même le genre avec humour et crudité, elle promène sa petite silhouette et ses commentaires mutins dans les dessins de ses grands aînés (Milo Manara, Robert Crumb, mais aussi le Japonais Suehiro Maruo, dont elle prise particulièrement le mélange d'horreur et de sexe), comme de ses contemporains – parmi lesquels le Suisse Zep (Happy sex) ou la Française Aude Picault (Comtesse).
"Un exercice un peu particulier"
En marge de l'étourdissant défilé d'images, leurs auteurs parlent de leur travail avec une franchise et une diversité passionnantes, de l'extraordinaire duo amoureux et créatif formé par Robert Crumb et sa femme Aline Kominsky à la décontraction de Zep, des femmes sublimes et immuables dessinées par l'Italien Manara au trait épuré de la jeune Aude Picault ("C'est un exercice un peu particulier de dessiner du cul") en passant par les comics décomplexés de l'Allemand Ralf König. Parallèlement, on voit à travers leurs dessins défiler les bouleversements du demi-siècle passé : libération sexuelle et Women's Lib, combat des homosexuels pour la reconnaissance, avatars successifs de la censure. Si en France, la dernière grande offensive en la matière eut lieu en 1987, Sex in the comics rappelle aussi, opportunément, que pour tout ce qui touche à la sexualité enfantine, le tabou est plus impitoyable que jamais.
Le cinéma a été découvert au terme d’un foisonnement d’expériences et d’inventions qui a abouti, presque par accident, à l’invention par les frères Lumière, en 1895, du cinématographe, et aux féeries des premiers films de Méliès. Cent ans plus tôt, à la fin du Directoire, le physicien-aéronaute Étienne-Gaspard Robertson donnait déjà des séances de projection de sa "Fantasmagorie". Perfectionnant la lanterne magique, il faisait danser les diables et les spectres dans la nuit artificielle… D’outre-tombe (avec la voix du comédien Grégory Gadebois), il raconte comment, après lui, savants ou illusionnistes, artistes, photographes, inventeurs, tels Joseph Plateau, Émile Reynaud, Eadweard Muybridge, Étienne-Jules Marey ou Thomas Edison, cherchent à attraper le secret du mouvement. Leurs images fragiles et précieuses sont la préhistoire du cinéma.Ressusciter les morts"J'ai assuré que je ressusciterai les morts, je les ressusciterai." C'est la promesse qu'Étienne-Gaspard Robertson aurait faite au public en 1798, avant de présenter sa lanterne magique révolutionnaire. Cinéaste et écrivain, Jérôme Prieur (coréalisateur, entre autres, de Corpus Christi) a redonné vie, plus de deux siècles plus tard, à ce précurseur oublié et à tous ceux qui lui ont emboîté le pas, rêveurs et inventeurs, célèbres et oubliés. Ce voyage mouvant dans la préhistoire du cinématographe s'inspire de ses propres livres, Séance de lanterne magique (Gallimard) et Le spectateur nocturne, une anthologie (Éditions des Cahiers du cinéma).
Le culte de Jeanne d'Arc est un mythe extraordinaire. Dans la mémoire collective, elle est la petite bergère qui mourut sur le bûcher après avoir sauvé la France. Tour à tour fille du peuple révolutionnaire, restauratrice de la monarchie et de l'ordre divin, chef de guerre victorieuse de la " Guerre de cent ans" puis patriote trahie par les élites et l’Église, à travers sa légende s'écrit toute l'histoire du nationalisme français. Tombée dans l'oubli durant trois siècles, Jeanne d'Arc est réapparue après la révolution pour occuper au XIXème siècle et jusqu'au régime de Vichy une place centrale dans les débats politiques et idéologiques pour ressouder les français autour de l'unité nationale.
Véritable cathédrale sonore, la "Fantastique" de Berlioz n'est pas seulement un chef-d'œuvre de la musique symphonique. C'est aussi un manifeste du romantisme, qui s'interroge sur le rapport entre l'artiste et la société et qui, pour la première fois en musique, comporte une forte dimension autobiographique. En retraçant sa genèse, le réalisateur Michel Follin montre combien elle est le produit de son époque, et qu'elle a aussi contribué à la changer, ouvrant de nouveaux chemins aux compositeurs à venir.
Un an après la "révolution de jasmin" et le départ de Ben Ali, où va la Tunisie ? Comment se fait l'apprentissage de la démocratie ? Qui sont les islamistes qui viennent de remporter les élections ? Immersion au coeur d'une société en pleine ébullition. La Tunisie est aujourd'hui devenue le baromètre de tout le monde arabo-musulman. Un an après la chute du régime de Ben Ali, ce film plonge au coeur de cette démocratie naissante : il capte les enthousiasmes, les espoirs, la formidable énergie d'un pays qui découvre la liberté, mais pointe aussi les menaces, les peurs et les combats à venir. Il raconte de l'intérieur, à travers des histoires particulières, les paradoxes de la Tunisie nouvelle. Des témoignages complétés par des interviews exceptionnelles, en particulier un entretien exclusif avec Moncef Marzouki, le nouveau président tunisien.
Carnet de route
Conçu comme un carnet de route, le documentaire nous emmène des sables du désert jusqu'à Tunis en passant par les zones minières du centre du pays, la ville de Sidi Bouzid (où le jeune protestataire Mohamed Bouazizi s'est immolé) ou encore Kasserine, Sousse et Monastir. Dans la ferveur de la campagne pour l'élection de l'Assemblée constituante, Fabrice Gardel et Franck Guérin croisent des personnages étonnants : un ancien policier de Ben Ali ému aux larmes de voter sans bourrer les urnes, de jeunes démocrates qui racontent l'immense "claque" qu'a représenté pour eux le résultat des élections, des défenseurs des droits de l'hommes pris à partis par des salafistes haineux, des sages-femmes parlant de sexualité avec liberté dans des dispensaire de campagne, des écolières qui racontent ce que la démocratie a changé pour elles, des avocats qui s'attaquent à la corruption endémique...
À l’occasion des vingt-cinq ans du musée d’Orsay – qui fut inauguré le 1er décembre 1986 par François Mitterrand, après avoir été imaginé par Georges Pompidou puis porté par Valéry Giscard d’Estaing –, une visite exclusive de ce lieu exceptionnel, témoin vivant de l’histoire artistique et industrielle du XIXe siècle, à la rencontre de ses œuvres, de ses acteurs et de ses fantômes. Pour célébrer sa maturité, le temple de l’impressionnisme fait peau neuve, après des travaux de rénovation.
Au-delà de son prodigieux succès populaire – plus de 75 millions de visiteurs depuis son ouverture –, ce "passeur de temps" porte aussi une mémoire de destins, d’engagements, d’ombres et de lumières : le retour sur ses anciens quais des déportés et des prisonniers de guerre en 1945, l’opération Gare de l’Espoir lancée en 1954 par l’abbé Pierre, ou le tournage du Procès de Kafka par Orson Welles sous ses voûtes à l'abandon.Le bâtiment fut l’un des premiers à poser la question de la reconversion des édifices publics. Fleuron de la modernité dès ses origines, Orsay n’a jamais cessé de se réinventer. Et le choix de ses expositions – Manet, inventeur du moderne a encore battu des records d’affluence – dit assez la volonté de ce grand musée international de cultiver le lien entre passé et présent. Dans ce film ambitieux, Bruno Ulmer met le lieu en scène comme un théâtre pour mieux dévoiler sa magie et son identité profonde.
Pendant près d’un an, les réalisateurs ont suivi le quotidien quelque peu azimuté de quatre physiciens de Paris VII-CNRS.
Dans leur laboratoire aux allures d’atelier d’artistes ou sur le terrain (en pleine forêt ou au milieu du désert), Stéphane, Étienne, Simon et Sylvain tentent de décrypter des phénomènes tels que “le chant des dunes” ou la forme des feuilles. Par des procédés imaginatifs (dessins d’animation, travail sur la musique et les voix off), les réalisateurs restituent avec humour et finesse l’intimité, les états d’âme, les doutes et les rêves de ces quatre passionnés. Ils nous font redécouvrir la recherche fondamentale, souvent incomprise du grand public en raison du peu d’applications à court terme.
Pourtant, cette science qui ne se préoccupe que de l’avancée des connaissances humaines est à l’origine de toutes les grandes découvertes. Grâce à "Cherche toujours !", le travail des chercheurs apparaît enfin pour ce qu’il est : une aventure concrète, excitante et parfois pleine d’émotions. Comme lorsque les physiciens parviennent à écouter le chant des dunes : “On avait les larmes aux yeux. Quand tu sens que ça part, c’est vraiment comme avec un groupe de rock !”
Gianni, la soixantaine, vieux garçon fauché et un peu alcoolique, vit avec sa mère bientôt centenaire dans un vaste appartement dont il ne parvient plus à payer les charges. À la veille du week-end du 15 août, le plus férié des jours fériés italiens, le syndic, profitant de cette dette, lui impose pour deux jours sa propre vieille mère et sa tante octogénaire. Et son ami médecin, venu l'ausculter à domicile sur des douleurs cardiaques, en profite pour lui confier à son tour sa maman.
Funambules.
Autour de Gianni et de ses quatre pensionnaires, il ne se passe pratiquement rien, comme dans ce temps ralenti du très vieil âge et de la touffeur estivale, quand une expédition à l'épicerie du coin constitue le grand événement d'une journée. Ce Déjeuner du 15 août renoue pourtant avec la trépidante tradition de la comédie à l'italienne. Scénariste consacré (Gomorra lui a valu un grand prix à Cannes), Gianni Di Gregorio parvient dans ce premier film funambule à suggérer de grandes émotions avec une stupéfiante économie de moyens. Cela tient en partie à sa propre interprétation (puisée dans son expérience personnelle), comme à ses comédiennes, débutantes formidables choisies pour "leur forte personnalité". Le succès de son alter ego de cinéma, archétype de mâle italien aussi drôle que pathétique, lui a permis de nouvelles aventures, toujours flanqué de sa mère fictive : Gianni et les femmes est sorti en France cette année.