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Après s'être rapidement imposée à la conscience du public par l'intrépidité dont elle fait preuve sur scène comme en studio, la pianiste d'origine géorgienne Khatia Buniatishvili est aujourd'hui réputée pour ses choix musicaux originaux et audacieux, qui font de chacune de ses apparitions un évènement incontournable. La brillante jeune musicienne tourne ici son attention vers Franz Schubert et ce pour la première fois de sa carrière et réalise ainsi avec ce nouveau disque son premier enregistrement consacré au compositeur autrichien. Au programme, la grandiose dernière Sonate pour piano (D 960), les très populaires 4 Impromptus, et la Sérénade/Ständtchen (arrangée par Liszt) extrait du Chant du cygne (D 957).

« Entendre, sentir, respirer par les notes le souffle divin. Tel est mon désir de toujours. »Comment une petite Coréenne, née dans une famille marquée par les séquelles de deux guerres, est-elle devenue une pianiste virtuose exceptionnelle qui se produit aujourd'hui dans le monde entier ?La vie d'H.J. Lim est pourtant loin d'être un conte de fées. À douze ans, elle réussit à convaincre ses parents de l'envoyer en France pour y poursuivre ses études de piano : une folle décision. Ne parlant pas un seul mot de français, elle subit humiliations et jalousies, puis les épreuves se multiplient pour l'étudiante immigrée vivant seule avec son piano dans un garage de la banlieue parisienne…. Pourtant, portée sur les ailes de la musique par une mystérieuse bonne étoile, elle ne cédera jamais au désespoir.Inspirée par des maîtres qui l'ont guidée dans sa quête musicale et spirituelle, l'enfant prodige a su se forger une personnalité hors norme, sage et sauvage à la fois. H.J.Lim donne tout sur scène comme dans ce récit, pour transmettre le cœur  de la musique : le son du silence.

Ce conte est le premier volume d'une collection dont les instruments de musique sont les héros. L'un vit dans son château et joue magnifiquement du piano, mais il ne joue pour personne. L'autre est pianiste de bal. Une panne de voiture les amène à se rencontrer : le classique croise le jazz, Gershwin s'invite à la fête. Au piano : Javier Perianes, Frank Braley, Alexandre Tharaud et Kristian Bezuidenhout.

Les frères Wasserfuhr se sont taillés une excellente réputation dans tout le nord de l'Europe, grâce à de nombreuses tournées et la parution chez ACT de deux albums remarqués. Julian Wasserfuhr possède à son jeune âge une maturité étonnante et un ton lyrique et mélodieux. Son jeu pudique et délicat colle au plus près des mélodies, comme sur les deux reprises de ce nouvel album : « L.O.V.E » (Bert Kaempfert) et « Englishman In New York » (Sting). Les compositions des deux frères sont mises en valeur par les musiciens à leurs côtés : Lars Danielsson à la contrebasse, et le batteur Wolfgang Haffner - le Manu Katché germanique ! - qui produit également l'album. Un disque attachant et sobre, qui révèle le talent précoce de deux frères dont les carrières devraient prochainement traverser les frontières.

A la découverte d'un jeune talent : la violoniste Elsa Grether. Elsa Grether, jeune violoniste charismatique au jeu passionné et d'une intense poésie, interprète pour son premier enregistrement - avec le pianiste Roumain Ferenc Vizi - les deux sonates pour violon et piano de E. Bloch qui forment un diptyque. Bloch décrivit la première comme "le monde tel qu'il est : la lutte frénétique des forces aveugles et primordiales" et la seconde comme "le monde tel qu'il devrait être : le monde dont nous rêvons, un monde plein d'idéalisme, de foi, de ferveur, d'espoir, où les thèmes juifs, le Credo et le Gloria du chant grégorien marchent côte à côte." Les sonates sont entourées par Fratres de A. Pärt, rituel entre silence et son, et par Nigun (Improvisation en hébreu), de loin la page la plus populaire de Bloch, et la deuxième des trois pièces pour violon et piano constituant le cycle Baal Shem, trois images de la vie chassidique. Le titre de l'album, Poème mystique, évoque à juste titre un programme vibrant, fait d'oeuvres émotionnellement très puissantes, liées par un profond sentiment de mysticisme, d'inspiration grégorienne ou judaïque.

Enregistrement public au Carnegie Hall de New-York le 26 septembre 2005.

Roger Muraro est mondialement reconnu pour ses interprétations de Maurice Ravel. L'incontournable "Concerto en Sol" est, quant à lui, apprécié pour sa luminosité, la joie irrésistible qui l'anime et pour ses sonorités étonnamment jazzy. Avec « Reflets », Roger Muraro nous propose un nouveau regard sur le "Concerto en sol", au travers du prisme des compositeurs ayant influencé Ravel, de Gershwin ("Trois Préludes") à Stravinsky ("Deux Etudes opus 7") en passant par Fauré ("Deux Nocturnes"). Enregistré avec les complices de longue date de Roger Muraro, que sont l'Orchestre Philharmonique de Radio France et Myung-Whun Chung, le "Concerto en Sol", prend, aux côtés des contemporains de Ravel une dimension insoupçonnée. Etonnant et irrésistible !

Ce premier album de la pianiste Momo Kodama pour ECM New Series est une petite merveille de sensibilité, un voyage fascinant allant des surfaces étincelantes des Miroirs de Maurice Ravel (composés entre 1904 et 1906) aux chants mystérieux de la Fauvette des jardins, chef-d'oeuvre tardif de la musique pour piano du grand visionnaire Olivier Messiaen, composé en 1970. Grâce à son intelligence profonde de l'univers sonore de Messiaen, Kodama parvient ici à faire ressentir toute la dimension spirituelle de l'oeuvre et à transmettre, à travers les figures chiffrées et insistantes du piano, le sentiment religieux du compositeur envers la nature et le chant transfiguré des oiseaux. Faisant le lien entre la vallée des cloches de Ravel et le champ sonore ouvert de Messiaen, Rain Tree Sketch (1982) de Toru Takemitsu jette des ponts inédits entre esthétiques occidentales et orientales. Les premières mesures écrit Hans Klaus Jungheinrich dans le livret, "évoquent non seulement les progressions harmoniques cristallines de Messiaen mais également la lumineuse et étincelante sophistication de Ravel."