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Après Soul of Morocco en 2013 et Zarabi en 2015, avec ce troisième disque Daba, Oum franchit un nouveau cap. Elle se rend avec ses musiciens à Berlin afin de réaliser un disque à la fois atmosphérique et dansant, dont la direction artistique a été confiée à la poétesse, chanteuse et oudiste palestinienne Kamilya Jubran. L'orchestration de Daba demeure globalement acoustique, mais quelques sons électroniques habillent pour la 1ère fois les chansons, comme pour évoquer par échos des problématiques plus contemporaines traitées dans les paroles de l'album ; la nature menacée, le sort réservé aux migrants, le statut des femmes, mais aussi une exhortation de vivre pleinement dans le présent. Oum se positionne ainsi comme une Marocaine, une Africaine et une femme du monde convaincue que les barrières culturelles pèsent moins que ce qui peut nous rassembler.

Cinquante années de carrière, des albums a succès, un grain de voix particulier, des messages marquants, tel peut être ainsi résumé le bluffant parcours musical de Salif Keita. L'artiste malien qui va sur ses 70 ans ne veut plus enregistrer d'album. Le dernier opus sur lequel il travaille dénommé Salif Keita, un autre blanc sera donc le dernier de sa carrière. Il a ainsi réuni sur cet album d'autres vétérans de la musique et proches amis à l'instar d'Alpha Blondy et Angélique Kidjo. Pour autant, l'artiste ne pose pas le micro, il veut juste se ménager... L'ultime album de l'homme qui s'est fortement engagé pour la cause des albinos en Afrique se présente comme un hommage à ce demi-siècle musical.

Après une année 2017 de tournées intensives en Europe, le groupe de Soweto est de retour avec un second album " Emakhosini " aussi percutant que leur premier, " Our Truth ", sorti en 2016 et encensé par les médias français. Comme sur ce premier disque, le groupe propose deux longs morceaux de transe tribale et funky, " Moya " et " Insimbi " qui évoquent par leur intensité l'afro-beat de Fela sans pour autant en être inspirés. Car la musique de Bantu Continua Uhuru Consciousness (BCUC) (qu'on peut traduire par l'Homme en marche vers sa liberté de conscience) puise dans les racines culturelles sud-africaines des membres du groupe, Zulu, Sotho, Shangaan, pour inventer une version électrique et contemporaine de leurs traditions musicales. BCUC construit sur ces rythmes ancestraux et ces chants spirituels une musique teintée de soul, de rap, et portée par une énergie punk. " Emakhosini " se clôt par leur adaptation du gospel afro-américain " Nobody Knows ", single de l'album, qui synthétise bien leur univers " afro-psychédélique " où l'instrumentation minimale, des percussions, des voix et une basse électrique, procure une rare intensité émotionnelle.

Après avoir exploré les routes de la diaspora africaine, via le Brésil, Cuba et les Etats-Unis, après s'être réapproprié l'héritage africain exploité avec talent par les Talking Heads dans l'album Remain In Light, la franco-béninoise s'est arrêtée sur une icône de la musique des Amériques, Celia Cruz. En dix titres, l'album "Celia" s'est départi du clinquant pour creuser les racines africaines de celle qui fut la'reine de la salsa', genre inventé à New-York par les immigrés caribéens.

On pensait que Johnny Clegg avait décidé de mettre un terme à sa carrière en 2017 (suite à une longue maladie contre laquelle il se bat depuis plusieurs années) en donnant une ultime série de concerts en Afrique du Sud pour remercier son public, fidèle depuis toujours. Son spectacle "Final Journey" rassembla pas moins de 70 000 personnes dans son pays, et fut partout acclamé lors de la tournée internationale qui suivit. Il enregistre simultanément un nouvel album studio "King Of Time" sur lequel on pourra l'entendre en duo avec Angélique Kidjo sur "Colour of my skin" mais aussi en duo avec son fils Jesse sur "I've been looking". Le titre "Oceanheart" a été choisi par l'UNESCO pour accompagner la campagne "World Oceans Day" de sauvegarde des océans et de lutte contre leur pollution.

Toujours avec Egypt 80, le célèbre big band afro beat de 14 musiciens qu’il dirige depuis la mort de son Père Fela en 1997, Seun Kuti revient avec le 3ème volet d’un tritptique consacré à dénoncer les injustices dans son pays (Le Nigéria) & l’ensemble du continent africain. Seun Kuti revient avec une musique et une verve plus percutantes que jamais.

Considéré comme des pionniers des musiques africaines en France à la fin des années 70, Les frères Touré Kunda sont tous simplement un des groupes clefs et essentiels de cette nouvelle France multiculturelle qui rayonne aujourd'hui bien au-delà de la musique : Le mythique groupe Touré Kunda de retour, pour ses 40ans de carrière, avec un nouvel album "Lambi Golo".

Ann O'aro aime tout ce qui touche au mouvement du corps, des rythmes et de la voix : "Je viens des arts martiaux et de la musique, avant de choisir le maloya pour chanter sur des sujets intimes et tabous". Son écriture sauvage s'imprègne des langages accidentés ou des tics langagiers : une fulmination poétique branchée sur les tabous insulaires et les émotions fortes, la violence sexuelle, l'inceste et les passions amoureuses. Comme dans "Kap Kap", une de ses chansons écrite dans le créole de la Réunion, son île natale. Un fonnkér cru et cinglant qui décrit l'étreinte d'un père incestueux, qui embrasse la folie et la violence d'une pulsion criminelle dans toute sa banale sauvagerie : "Amoin, marmay, bonom, lo lou, tousala ansanm, mi mor pour rash aou in kri, kan mêm sa pal amour / Moi l'enfant, l'homme, le loup, tout à la fois, je meurs de t'arracher un cri, à coup de griffes, à coup de queue, même si ce n'est pas un cri d'amour". Et le chant d'Ann jaillit, un chant qui plonge dans la réalité et n'a pas peur des ombres.

Reconnue comme l'une des plus belles voix de la musique africaine moderne, Fatoumata Diawara est la porte-parole d'un continent en constante mutation, fière de son héritage. Chanteuse, compositrice, guitariste, actrice, c'est une artiste aux multiples facettes qui se nourrit des rencontres et des métissages de cultures. Audacieux mais fidèle aux racines de Fatoumata, cet album n'a pas de frontières. Enregistré entre le Mali, le Burkina Faso, Barcelone et Paris, il est coréalisé par Fatoumata elle-même et Matthieu Chedid, mêlant modernité et tradition.

Revue de presse : "Un folk tout en élégance et en douceur." (Le Monde). Résumé : Le duo Yuma composé de Sabrine Jenhani (chant et compositions) et de Ramy Zoghlemi (chant, guitare et compositions) fait partie de la nouvelle vague de la musique alternative tunisienne. Loin de la culture populaire habituelle qui domine la scène tunisienne, Yuma produit une musique qui s'inscrit dans un registre chanson folk/world.

Une nouvelle vision électro-maghrébine portée par Sofiane Saidi, mêlant science orientale et urgence contemporaine, avec le son vivant et foisonnant de Mazalda : synthétiseurs analogiques, saz et cuivres nourris aux phrasés du mezoued, de la gasbah et une rythmique ultra-dansante articulée autour d'un drabki venu des profondeurs du raï.

Un hommage au djembé malien, aux rythmes du pays, à la richesse de la culture musicale du Mali. Au-delà de la méthode proposée, il sagit de situer l'instrument dans sa réalité géographique et de faire une présentation des différents groupes malinké. ©Electre 2022

L'orchestre de danse le plus emblématique de l'Afrique de l'Ouest est de retour. Une dizaine d'années après leur dernier album et presque un demi-siècle après leur formation, les Sénégalais d'Orchestra Baobab reviennent avec une série intemporelle de morceaux classiques et entraînants fusionnant les rythmes afro-cubains et la tradition africaine, caractéristiques du groupe. Enregistrés à Dakar, les nouveaux enregistrements sont à la fois teintés de fraîcheur et d'une familiarité rassurante, conservant la maturité du son qui a fait d'Orchestra Baobab une légende. Aussi durable que l'est le puissant Baobab africain dont le groupe tire son nom, le noyau de la bande de vétérans est plus robuste et solide que jamais, avec les chanteurs Balla Sidibe et Rudy Gomis, les saxophonistes Issa Cissoko et Thierno Koite ainsi que les percussionnistes de longue date Balla Sidibe (aux timbales), Charlie Ndiaye et Mountaga Koite (aux congas). Produit par Nick Gold, Lamine Faye et Jerry Boys, ce troisième album est un mélange irrésistible d'harmonies de velours, de chants chaleureux, de saxo éthéré et de superpositions de kora et de guitare délicatement étincelantes. Un mélange magistralement réalisé grâce à un équilibre et une virtuosité accumulés au cours de toute une vie !

Découvert en 2006 grâce à "Jupiter's dance", documentaire consacré à la nouvelle scène musicale de Kinshasa dont il reste l'une des figures emblématiques sinon héroïques, Jupiter Bonkodji a fait son retour avec Troposphère 13, trois ans après la sortie de l'exubérant "Hôtel univers", album qui lança sa carrière internationale. Propulsé par Okwess International, son groupe depuis 1994 aux coups de boost fulgurants et crescendos maîtrisés, Jupiter continue d'explorer l'immense richesse des rythmes traditionnels congolais à travers lesquels il fait passer la stridence électrocutante du rock héritée de son vécu européen (fils de diplomate, il a passé une partie de son enfance en Allemagne). Passeur de transes et authentique alchimiste tradi-moderne, Jupiter n'en reste pas moins cette âme rebelle, cette conscience élevée, qui agit inlassablement sur le terrain local à travers différents projets d'entraide sociale et dont chacun des textes abrite la sagesse d'un bienveillant. Pochette réalisée par 3D (Massive Attack). Avec en invité : Damon Albarn et Warren Ellis.

Amadou & Mariam sont de retour avec leur nouvel album "La confusion" où leur univers musical se déploit : afro beat -disco - groove -funk. Le sens du rythme guide un album très riche, alternant chants en bambara et en français, jubilatoire tout en restant profond : certaines mises en gardes bienveillantes restent contemporaines en 2017, comme l'exil et la place des femmes dans la société

Prenez un trio composé des meilleurs griots de la musique traditionnelle du Mali et le quatuor à cordes le plus révolutionnaire de la musique occidentale, vous obtenez une collaboration musicale aussi enrichissante qu’originale. La rencontre des violons, de l’alto et du violoncelle avec le balafon de Lassana Diabaté, le ngoni de Mamadou Kouyaté et la voix puissante de Hawa ‘Kassé Mady’ Diabaté forme un style quasi transcendantal. Le nouvel album de Trio Da Kali et Kronos Quartet, Ladilikan, pourrait devenir une référence parmi les collaborations musicales interculturelles. Les deux groupes décrivent cette expérience comme l’une des plus intéressantes de leur carrière. En effet, David Harrington, fondateur du Kronos Quartet en 1973, qualifie cet album comme «l’un des plus beaux que Kronos a enregistré en 40 ans». Et lorsque Lassana Diabaté écouta pour la première fois la musique de Trio Da Kali jouée par deux violons, un alto et un violoncelle, il dit : «Cela va être la meilleure collaboration de toute ma vie.»

Fairouz, Oum Kalsoum et Asmahan, les trois grandes dames de la musique orientale chantées par une voix unique. Dorsaf chante la sophistication et la virtuosité d'Oum Kalsoum, l'incroyable tessiture et les goûts révolutionnaires de Fairouz, la profondeur sentimentale et le tropisme dramatique d'Asmahan.

"Né à Ngor, au Sénégal, Diogal Sakho s'inscrit dans la mouvance folk de son pays, privilégiant instruments acoustiques et ballades mélancoliques. Portées par son timbre de voix chaleureux, ses chansons écrites en wolof possèdent élégance, simplicité mélodique et révèlent un compositeur inspiré. Mariage de sonorités africaines et occidentales, folk mêlé de rythmes du territoire Lébou, sa région d'origine, la musique de Diogal nous plonge au coeur des racines de cette ethnie de pêcheurs vivants sur le littoral du Sénégal" (Africultures) Roadside est le nouvel album de ce musicien qui a collaboré avec Lokua Kanza, Wasis Diop, Vincent Segal, Louis Winsberg, Loy Ehrlich, Didier Malherbe, Jean-Philippe Rikiel, Daby Touré, Dan Ar Braz...