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Alien 3, Seven, The Game, Benjamin Button, Millenium… les B.O. de David Fincher sont riches et variées. On y croise aussi bien Alexandre Desplat et Trent Reznor que Santana et les Beatles. Thierry Jousse nous en dit plus…
Dans un petit village d'un pays lointain, les carpes se préparent pour la veillée de Noël - un Noël paisible et heureux, comme le veut la tradition. Mais Noël s'est depuis longtemps éloigné de ces valeurs. C'est devenu le point culminant de la frénésie d'achats de toute l'année et certains sont prêts à sacrifier leur vie pour honorer ces jours sacrés.
Deuxième volet de la trilogie Intrigo.
Pendant longtemps, Agnès et Henny étaient les meilleures amies du monde. Elles ont fini par se perdre de vue pendant dix ans, jusqu'au jour où elles se retrouvent lors des funérailles d'Erich Neuman-Hansen, le mari d'Agnès. Les enfants du défunt sont sur le point de capter tout l'héritage de leur père, laissant Agnès dans le dénuement si elle ne parvient pas à racheter la moitié de sa maison. C'est alors que Henny propose un marché à son amie : si elle accepte de tuer son mari, Peter, elle lui donnera l'argent nécessaire pour évincer les enfants d'Erich...
Trisha Brown a transformé la danse contemporaine : en défiant la loi de la gravité, elle lui a insufflé une extraordinaire fluidité, un déséquilibre inédit... Sa pièce Glacial Decoy entre au répertoire du Ballet de l’Opéra de Paris. Nous suivons le travail de transmission de Lisa Kraus et Carolyn Lucas auprès des danseuses de l’Opéra. Porté par l’enthousiasme et l‘énergie de Lisa et Carolyn, le film nous immerge dans le mouvement novateur et envoûtant de Trisha Brown.
Véritable phénomène de presse des années 1970-1980, l'hebdomadaire Pif gadget a incarné la tradition qui liait la BD au combat politique. Retour sur la saga d’un titre culte qui a inculqué des valeurs fondatrices à ses lecteurs.
Dès le début du XXe siècle, avant même le Front populaire, la France connut une tradition de "BD de gauche". Pif gadget en fut l'apogée. Lancé en 1969 par les Éditions Vaillant sous l'égide du Parti communiste français, le magazine jeunesse fut le phénomène d'édition le plus incroyable des années 1970-1980, flirtant parfois avec le million d'exemplaires. Quatre fois plus que Mickey, son rival le plus sérieux ! Militant et transmetteur de valeurs – humanistes et internationalistes –, novateur avec ses gadgets (pois sauteurs du Mexique et autres "pifises"), cet hebdomadaire initiatique brillait aussi par ses séries cultes (Pif, Gai-Luron, Rahan, fils des âges farouches et Docteur Justice) et les talents qui y publiaient : Goscinny, Gotlib, Mandryka, Uderzo et même Hugo Pratt… Mais le succès provoque une lutte interne entre artistes et marketing, d'autant que Pif et ses licences internationales rapportent beaucoup d’argent au PCF. En retraçant son extraordinaire épopée sur le mode "Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir des parents communistes", et à travers les témoignages émus d’anciens lecteurs qui ont grandi avec lui et d’acteurs du journal, ce documentaire jubilatoire illustre sa modernité. Au faîte de sa gloire, le magazine racontait son époque : l’engouement pour le plastique du début des années 1970 avec le gadget, l’émergence de l’érotisme dans ses pages, la sensibilisation progressive des lecteurs à l’écologie... Avant le déclin dans les années 1980, jusqu’à la chute, concomitante à celle de l’URSS.
Ensemble, ces trois films de Chris Marker offrent une perception d’une rare acuité de ce qui s’est joué en ex-Yougoslavie durant la dernière décennie du 20e siècle.
Le 20 heures dans les camps 1993 (26 min)
Au camp de Roska en Slovénie, des réfugiés bosniaques, dépouillés de tout, entreprennent de se réapproprier au moins l'information en créant une télévision sur cassettes dotée de tous les éléments de la "vraie" télévision : présentateurs, jingles et piratage des émissions qui parlent d'eux.
Casque bleu 1995 (26 min)
Le témoignage d'un jeune conscrit qui s’est engagé en 1994 comme casque bleu pour partir en mission en Bosnie. Après 6 mois dans la poche de Bihac, François Crémieux est de retour en France. Quel bilan tire-t-il de son expérience ? Que reste-t-il de ses attentes, de ses fantasmes, de ses espoirs d'avant le départ ?
Un maire au Kosovo 2000 (27 min)
En 1999 Marker recueille le témoignage de Bajram Rexhepi maire de Mitrovica, ville devenue célèbre à cause de son pont qui la coupait en deux et séparait la population albanaise du dernier bastion serbe. Bajram Rexhepi était chirurgien dans l'Armée de libération du Kosovo. Il parle de son engagement et analyse avec lucidité les circonstances qui l'ont fait maire de Mitrovica.
Que reste-t-il du premier président socialiste de la Ve République, figure romanesque aux multiples parts d’ombre ? Au fil de riches témoignages, William Karel signe un bilan critique des années Mitterrand.
Tout à la fois icône adulée sur l’air de la nostalgie et fantôme encombrant de la gauche, François Mitterrand continue de hanter la scène politique plus de vingt ans après sa mort. Une illusion de socialisme perdue et le regret voilé, peut-être, d’une génération politique disparue. Pour mieux cerner les contours flous de cet héritage, William Karel revisite avec précision les deux septennats en clair-obscur du premier président socialiste – celui qui avait promis, citant Rimbaud, de "changer la vie"...
Inventaire sans concession
S’appuyant sur la mémoire de proches (Roland Dumas, Laurent Fabius, Ségolène Royal), de conseillers (Jacques Attali, Georges-Marc Benamou ou Laure Adler), de journalistes ou d'historiens (Pierre Péan, Edwy Plenel, Éric Roussel, Philip Short, Michèle Cotta, Raphaëlle Bacqué, Serge July ou Christophe Barbier) et d’archives, le film retrace les hauts et les bas du long règne d’un homme habité par le pouvoir et rongé par la maladie. Il raconte le fol espoir dans l’euphorie de la victoire du 10 mai 1981, les réformes sociales (retraite à 60 ans, trente-neuf heures, impôt sur les grandes fortunes, égalité salariale entre hommes et femmes...) avant le tournant de 1983, l’emblématique abolition de la peine de mort, les radios libres et les chantiers pharaoniques, mais aussi l’émergence favorisée du Front national. William Karel éclaire aussi les parts d’ombre révélées par le second mandat : les scandales financiers, les suicides de François de Grossouvre et de Pierre Bérégovoy, les écoutes téléphoniques et, surtout, le retour d'un passé occulté, de son allégeance de jeunesse à Vichy et de son amitié avec René Bousquet à son rôle de garde des Sceaux pendant la guerre d’Algérie. Habile politique, Européen converti, père aimant de Mazarine, le président Mitterrand a brillé sans anticiper, et séduit pour vaincre plus que pour convaincre, à distance d'une gauche suiviste en quête d’homme providentiel. Au fil de cet inventaire sans concession resurgit le portrait d’une figure éminemment romanesque.
Un portrait approfondi du "président à vie" Xi Jinping, qui rêve jusqu’à l’obsession de faire de son pays la superpuissance du XXIe siècle.
Derrière son apparente bonhomie se cache un chef redoutable, prêt à tout pour faire de la Chine la première puissance mondiale, d'ici au centenaire de la République populaire, en 2049. En mars 2018, à l’issue de vastes purges, Xi Jinping modifie la Constitution et s’intronise "président à vie". Une concentration des pouvoirs sans précédent depuis la fin de l'ère maoïste. Né en 1953, ce fils d’un proche de Mao Zedong révoqué pour "complot antiparti" choisit à l'adolescence, en pleine tourmente de la révolution culturelle, un exil volontaire à la campagne, comme pour racheter la déchéance paternelle. Revendiquant une fidélité aveugle au Parti, il gravira en apparatchik "plus rouge que rouge" tous les degrés du pouvoir. Depuis son accession au secrétariat général du Parti en 2012, puis à la présidence l'année suivante, les autocritiques d'opposants ont réapparu, par le biais de confessions télévisées. Et on met à l'essai un système de surveillance généralisée censé faire le tri entre les bons et les mauvais citoyens. Inflexible sur le plan intérieur, Xi Jinping s'est donné comme objectif de supplanter l'Occident à la tête d’un nouvel ordre mondial. Son projet des "routes de la soie" a ainsi considérablement étendu le réseau des infrastructures chinoises à l’échelle planétaire. Cet expansionnisme stratégique, jusque-là développé en silence, inquiète de plus en plus l'Europe et les États-Unis. Son pouvoir et ses ambitions sont d’autant plus renforcés qu’il apparaît comme le grand gagnant de la crise du coronavirus. Entre contrefeux et dissimulation, il poursuit à vitesse grand V son agenda politique et diplomatique afin d’intégrer les minorités au géant chinois, quitte à recourir à la violence. Génocide des Ouïghours, Hongkong, Taïwan : par sa politique, Xi Jinping revendique, plus que jamais, la force de l’hégémonie du régime chinois aussi bien dans les domaines économique et militaire que diplomatique. Avec un seul but : faire de la Chine la première puissance mondiale.
Impériale revanche
Dans ce portrait très documenté du leader chinois, Sophie Lepault et Romain Franklin donnent un aperçu inédit de sa politique et montrent comment l'itinéraire de Xi Jinping a façonné ses choix. De Pékin à Djibouti – l'ancienne colonie française est depuis 2017 la première base militaire chinoise à l’étranger – en passant par la mer de Chine méridionale et l’Australie, les réalisateurs passent au crible les projets et les stratégies d’influence du nouvel homme fort de la planète. Nourrie d’images d’archives et de témoignages (de nombreux experts et de dissidents, mais aussi d'un haut gradé proche du pouvoir), leur enquête montre comment Xi Jinping a donné à la reconquête nationaliste de la grandeur impériale chinoise, projet nourri dès l'origine par la République populaire, une spectaculaire ampleur. Elle jette aussi une lumière éloquente sur le système de fichage numérique de la population mis en place sous l'égide du "président à vie", qui a montré, avec la crise du coronavirus, sa redoutable efficacité.
En 1988, les troupes soviétiques sont sur le point de se retirer d'Afghanistan après un conflit qui a fait de nombreuses victimes. Après le crash de son avion, un pilote prénommé Alexander, fils du général Vasiliev, est retenu en otage par des moudjahidines. La division 108 d'infanterie motorisée est chargée de le libérer. Cette mission retarde le retour des soldats chez eux...
À Copenhague, un attentat brise le destin de huit personnes. Une bouleversante série chorale sur le thème de la résilience doublée d’un portrait sans concession de la société danoise contemporaine.
Parcours de résilience
En scrutant les traumatismes des victimes, y compris collatérales, d’un attentat perpétré dans un restaurant de Copenhague, cette bouleversante série chorale s’inscrit à rebours des intrigues seulement attachées à découvrir les coupables et leurs motivations. Les huit personnages au centre du récit se dévoilent progressivement dans leur fragilité, en proie à de profondes fêlures, mais faisant preuve d’une indéfectible pugnacité face à une existence semée d’embûches. Si, en apparence, leurs trajectoires semblent ne devoir jamais se rencontrer, chacun évoluant dans des sphères sociales éloignées, la fusillade scelle le lien qui les unira à jamais. Quand revient le calme pose un regard pudique et juste sur le parcours de résilience des personnes confrontées à la brutalité du deuil ou au syndrome du survivant. Mais, au-delà des drames intimes, la série jette aussi une lumière crue sur les maux de la société danoise, reflets de ceux de l’Europe, entre failles de l’accueil réservé aux demandeurs d’asile, montée de l’intégrisme religieux ou précarité économique et sociale d’une frange de sa population. À la distribution, Jacob Lohmann (Dos au mur, The Rain), Peter Christoffersen (The Bridge) et Henning Jensen (The Killing) prêtent leurs traits avec talent à des personnages s’ouvrant, à des degrés divers, à eux-mêmes et aux autres à travers l’épreuve qu’ils traversent. Une œuvre d’une belle humanité.