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En marge de l'exposition que lui consacre le Louvre, enquête sur l'une des figures les plus mystérieuses et les plus célébrées de l'histoire de la peinture. On ne connaît de Johannes Vermeer (1632-1675) que trente-sept toiles, qui suscitent à travers le monde une ferveur sans égale – du moins les plus fameuses, comme La jeune fille à la perle ou La laitière. Mais des pans entiers de sa vie demeurent dans l’ombre. On n'a identifié de lui aucun portrait attesté. Les maisons qu'il a occupées à Delft ont disparu. On ne lui connaît ni maître, ni élève. Il n’a laissé aucun écrit. Comment ce rejeton d'une famille modeste est-il devenu l'un des artistes les plus raffinés de son temps ? Pourquoi a-t-il peint si peu ? Si on le surnomme "le sphinx de Delft", c'est aussi parce qu'après sa mort soudaine, à 43 ans, son nom fut oublié pendant trois siècles avant de revenir en pleine lumière. Ce documentaire part sur les traces du plus mystérieux des maîtres hollandais du siècle d'or et restitue l'époque passionnante qui l'a vu naître et mouri.
Le 23 février 1917 (8 mars dans le calendrier grégorien), à Petrograd, capitale de l'Empire russe, c'est une manifestation féminine qui amorce la chute du régime. Au lendemain de grandes grèves ouvrières, l'annonce de rationnements supplémentaires dus à la guerre, mais aussi à l'incurie des autorités, jette dans la rue les femmes des faubourgs, qui, au terme d'une marche de six kilomètres, fusionnent avec un convoi de suffragettes réclamant le droit de vote dans une atmosphère de "jour de fête". Le lendemain, 24 février, des masses d'ouvriers en grève chantant "la Marseillaise" envahissent le centre-ville en passant sur la Neva gelée. C'est le début d'une insurrection populaire qui prend de court tous les militants révolutionnaires russes et qui, en quelques jours, la garnison de la capitale se joignant aux insurgés, fait tomber la dynastie tricentenaire des Romanov.
Le 2 mars 1917, à la demande de son état-major, Nicolas II abdique en faveur de son frère Michel, qui refuse le trône. Avec à sa tête le prince Gueorgui Lvov et le très populaire député socialiste Alexandre Kerenski, un gouvernement provisoire est chargé de gérer, en concertation avec le Soviet de Petrograd, les incertitudes d'une révolution qui se répand comme une traînée de poudre et la guerre qui se poursuit contre l'Allemagne. À Zurich, Vladimir Ilitch Oulianov, alias Lénine, le dirigeant exilé des Bolcheviks, un groupuscule marginal au sein du Parti ouvrier social-démocrate, ne prend pas la mesure de ce qui se passe dans son pays…
Déchaînement
Des prémices de la révolution de février à l'insurrection d'octobre, décidée et menée avec succès par un Lénine qui, à rebours de sa légende, a longtemps été ballotté, comme tout le monde, par la puissance des événements, Cédric Tourbe, avec l'historien Marc Ferro et le politologue Michel Dobry, restitue pas à pas l'extraordinaire enchaînement des faits, ou plutôt leur déchaînement.
Remarquablement limpide, leur récit commente de formidables archives, qui permettent au sens propre de voir vivre la Russie de 1917 et advenir la révolution. Porté également par les voix de deux témoins éloquents, le socialiste révolutionnaire Nicolas Soukhanov et la journaliste française Marilye Markovitch, le film montre ainsi en détail comment Lénine parvient in extremis à remporter la mise. Il réussit aussi à faire partager l'énergie bouillonnante, euphorique, explosive, de ce moment où le peuple le plus nombreux et le plus opprimé du monde occidental ne remet pas seulement en cause l'autocratie, mais toute forme d'autorité.
Deux documentaristes chevronnés filment le combat sans précédent de l’avocat Steven Wise pour faire progresser les droits des animaux. Après trente ans passés à batailler contre les lois inefficaces relatives au bien-être animal, l’avocat Steven Wise s’est lancé en 2013 un nouveau défi, sous le regard d’un couple fameux dans l’histoire du cinéma direct documentaire, Chris Hegedus et D.A. Pennebaker. Avec son association Nonhuman Rights Project, il a tenté de faire passer les chimpanzés du statut juridique d’"objets" dénués de droits à celui de "personnes". Car selon lui, les animaux doués de capacités cognitives avancées, comme les grands singes, les cétacés et les éléphants doivent pouvoir prétendre aux mêmes droits fondamentaux que les humains, ce qui garantirait à ces espèces menacées une protection autrement plus efficace que celle que la loi leur accorde. Avec pour bagages les travaux des primatologues du monde entier, et pour armes des mandats d’Habeas corpus, une disposition du droit anglo-saxon permettant de libérer des personnes injustement emprisonnées, l’avocat américain entreprend de défendre quatre chimpanzés lors d’un procès inédit.
Lignes mouvantes
Fort de l’attention médiatique et de la réceptivité croissante du public face à ses arguments, Steven Wise a réussi à faire bouger les lignes du droit américain. En filmant de bout en bout son combat mouvementé, ce documentaire révèle les enjeux complexes de la question des droits des animaux. Une plongée captivante au cœur d’un débat juridique à rebondissements.
Été 1962, Olli Mäki prétend au titre de champion du monde poids plume de boxe. De la campagne finlandaise aux lumières d’Helsinki, on lui prédit un avenir radieux. Pour cela, il ne lui reste plus qu’à perdre du poids et à se concentrer. Mais il y a un problème : Olli est tombé amoureux de Raija...
Prix Un Certain Regard au Festival de Cannes en 2016
Mère d’une petite fille, Deanna a régulièrement subi les accès de violence de Robbie, son mari. En 2008, il l'emmène de force en camion avec leur fillette et, accompagné par son cousin, prend la route à travers les États-Unis. Tout au long d'un voyage cauchemardesque de quatre jours, il fait pleuvoir les coups sur Deanna. Quand la police est enfin alertée, Robbie n'est pas inquiété, malgré la gravité des blessures de la jeune femme. Traumatisée, Deanna s'est pourtant résolue à obtenir justice. Stacy Cox, sa référente, prend conseil auprès de Kit Gruelle, une consœur spécialisée dans la défense des femmes battues. Après avoir été, elle aussi, mariée à un homme violent, Kit Gruelle a dédié sa vie aux victimes de violences conjugales. Elle sait que dans la grande majorité des cas celles-ci ne peuvent pas quitter leur partenaire et qu'il est très difficile de les protéger. Pour Deanna et Kit, un combat s'engage contre l'impunité, pour la dignité.
Épreuve au long cours
Le calvaire vécu par Deanna ressemble à des millions d'autres. Selon la Banque mondiale, le viol et la violence conjugale représentent pour les femmes un plus grand risque que le cancer, les accidents de la route, la guerre et le paludisme réunis. En Europe, près d'une femme sur quatre a été ou est victime de son partenaire. En France, tous les trois jours, l'une d'elles meurt sous les coups de son conjoint. N'éludant rien des violences physiques et morales subies par Deanna, la réalisatrice Cynthia Hill donne la parole aux professionnels (médecins, juristes…) qui jalonnent son long parcours judiciaire. Elle pointe aussi la complexité des liens entre la victime et son bourreau. Au terme du film, on reste ébloui par le chemin parcouru par cette "survivante" pour se reconstruire.
Dès 1921, son autorité est contestée au Kosovo, qui réclame son rattachement à l'Albanie. En 1928, l'assassinat du leader croate Stjepan Radic, en pleine séance parlementaire, conduit Alexandre à instaurer la dictature et à créer le royaume de Yougoslavie pour étouffer toute volonté nationaliste. Vaine tentative : le 9 octobre 1934, le souverain est abattu à Marseille, victime d'un attentat commandité par le nationaliste croate Ante Pavelic. Placé à la tête du pays par Hitler, après la capitulation du royaume yougoslave en avril 1941, le leader des Oustachis fait couler le sang des Serbes, des juifs et des Tsiganes.
Pendant ce temps, deux mouvements de résistance entrent en concurrence en Serbie : les Tchetnik de Draža Mihailovic, monarchistes, et les partisans menés par le communiste Tito. Victorieux, celui-ci forme la fédération yougoslave, composée de six Républiques (Serbie, Croatie, Slovénie, Monténégro, Macédoine et Bosnie-Herzégovine) et deux provinces autonomes (Kosovo et Voïvodine). Au programme : rupture avec Staline, adhésion au mouvement des non-alignés, invention du socialisme autogestionnaire. La croissance explose, les libertés culturelles et intellectuelles aussi. Mais à la fin des années 1960, des vagues de protestation politique, économique et identitaire secouent la Serbie, le Kosovo et la Croatie. Pour sauver la Yougoslavie, Tito signe une nouvelle Constitution en 1974, qui accorde plus d'autonomie au Kosovo et aux six Républiques.
Les Kosovars réclament le statut de République, qui leur est une nouvelle fois refusé. Parallèlement, la crise économique fait des ravages : inflation vertigineuse, pénurie des biens de consommation, explosion du chômage, grèves… Les Républiques slovène et croate, plus riches, contestent le système de redistribution des ressources. Partout, le poison du nationalisme resurgit. En avril 1987, Slobodan Milosevic, en visite à Kosovo Polje, brise un tabou en prenant fait et cause pour les Serbes du Kosovo. Dès lors, la propagande médiatique fonctionnera à plein régime, présentant les Serbes comme un peuple martyr menacé par ses voisins.
Avec l'effondrement du bloc communiste, des élections libres – les premières depuis 1945 – sont organisées. Porté à la présidence croate en mai 1990, Franjo Tudjman ne tarde pas à retirer aux Serbes leur statut de "peuple constitutif de la République". À l'été, les Serbes de Krajina prennent les armes et proclament unilatéralement leur autonomie, avec le soutien de Milosevic. Ce dernier entend désormais réunir tous les Serbes dans une Yougoslavie partielle. Tudjman et lui négocient alors le démembrement de la Bosnie-Herzégovine, mais se heurtent à la résistance du président musulman Alija Izetbegovic. Le 25 juin 1991, la Croatie et la Slovénie déclarent leur indépendance, signant ainsi la fin de la Yougoslavie, qui se disloquera dans un bain de sang au cours de quatre guerres…
Du haut de ses 7 ans, Lina s’interroge : ses parents, très aimés et bien séparés, se retrouvent-ils en douce ? Elle en a bientôt la preuve. C’est dingue ! Et sa mère qui lui confie qu’elle veut un autre enfant comme si elle, Lina, ne suffisait pas. Et avec qui cet enfant, on se demande ? Oui, c’est dingue !