Le langage est la faculté qui par excellence caractérise l'être humain. Il a pourtant fallu attendre le siècle dernier pour qu'apparaisse la linguistique moderne. Le XXe siècle a ainsi placé la réflexion sur le langage, l'écriture et les signes au centre de ses préoccupations ; une tendance qui s'accentue en ce début de XXIe siècle, où les échanges immatériels et la communication envahissent l'espace social. Déjà un classique pour les enseignants et les étudiants en linguistique, cet ouvrage présente les principaux domaines, problématiques et courants de la linguistique moderne pour un public qui n'est pas familier de cette discipline et qui a besoin de connaître ses apports essentiels. Dominique Maingueneau Professeur de linguistique à l'université Paris-Sorbonne et membre de l'Institut universitaire de France, il a publié un grand nombre d'ouvrages, en particulier dans le domaine de l'analyse du discours. Il a codirigé le Dictionnaire d'analyse du discours (Seuil, 2002).
Un 3-en-1 ( L'essentiel de la grammaire, L'essentiel de l'orthographe, L'essentiel des pièges et difficultés de la langue français) pour ne plus faire de fautes ! Aller à pied ou à pieds ? Partons en balade ou en ballade ? Des yeux bleus-verts ou bleu-vert ? Comment accorder même, tel, tout, quelque ? Et surtout, elles se sont succédé ou succédées ? Concordance des temps, accords du nom et de l'adjectif, conjugaison, orthographe des nombres, ponctuation, homonymes et paronymes... Grâce à ce livre, vous aurez enfin TOUTES les clés pour écrire le français sans fautes !
Apporter des connaissances en matière d'histoire de la langue, donner des outils pour interroger la fabrication des règles linguistiques en français, mettre en lumière leurs aspects politiques et idéologiques : un livre indispensable pour se forger un point de vue éclairé et critique non seulement sur la langue française, mais aussi sur les discours tenus en son nom. À force de le lire et de l'entendre, cela semble admis : la langue française serait en péril. Diverses menaces contribueraient à la dégrader : les argots, les anglicismes, les barbarismes, le langage SMS, le politiquement correct, etc. De fait, défendre la langue est devenu un prétexte facilement recevable pour tempêter contre la société contemporaine (forcément décadente). Mais qu'est-ce donc qu'aimer la langue française ? C'est passer du temps à lire, parler, écrire et surtout s'interroger : sur la langue, mais aussi sur les discours qui la concernent et sur ceux qui sont tenus en son nom. Le français n'est pas figé, il a une histoire, qui continue à s'écrire. Si la langue est un dispositif de maintien de l'ordre social, elle est aussi une construction politique qu'il est possible de se réapproprier. Entrons ensemble dans l'histoire sociopolitique du français et dans les débats citoyens qui y ont trait ! Ce sera l'occasion de découvrir les liens subtils entre langue, politique et société. De voir qu'on peut à la fois aimer le français, sa richesse, sa complexité et son histoire, et avoir confiance dans sa vitalité, sans se complaire dans la nostalgie d'un passé mythique. Avoir l'ambition de se saisir de la langue française est une démarche exigeante, mais c'est une exigence joyeuse. Alors n'ayons pas peur de le proclamer : le français est à nous !
Un plaidoyer en faveur de l'apprentissage des langues à offrir à tous les professeurs… et à leurs élèves ! « Chaque langue est un monde. Les mots sont comme des clés pour entrer dans ce monde. Tant de mots, tant de clés pour d'autres mondes différents du nôtre, fascinants, intéressants. Les langues des autres s'écrivent parfois d'une drôle de façon, ou se prononcent d'une manière étrange. Etrange pour nous, du moins. Tellement étrange que nous l'appelons étrangère. »
Comment les femmes et les hommes sont-ils désignés dans les langues ? Le sont-ils de façon équitable ? L'écriture inclusive enflamme les débats et met en lumière de nombreuses questions sur la langue française : a-t-elle été volontairement amendée pour exclure les femmes ? Qu'est-ce que le genre ? Y a-t-il un neutre en français ? Pourquoi l'accord au masculin est-il dominant ? L'école doit-elle s'emparer du sujet ? Dans cet essai, des linguistes se saisissent de la question pour replacer l'étude et l'histoire de la langue au coeur de la réflexion. Ils proposent de prendre le temps d'examiner ce champ de discussion pour en comprendre les enjeux et y voir plus clair. Des apports précieux sur les langues anglaise, allemande, coréenne et arabe ouvrent d'autres perspectives. Un livre passionnant qui nous fait redécouvrir la langue française, ses influences et ses évolutions.
A priori, partout en France, mais aussi dans les régions francophones de Belgique et de Suisse, on parle une seule et même langue : le français. Pourtant, quand on y regarde de plus près, on se rend compte que mots, prononciations et tournures peuvent énormément varier d'une région à l'autre !Quoi de plus déroutant pour un Alsacien en vacances à Toulouse que de devoir demander une chocolatine à la boulangerie pour obtenir ce que lui appelle un petit pain et qu'ailleurs, on nomme le plus souvent pain au chocolat ?Mathieu Avanzi a mené l'enquête afin de cartographier tous ces particularismes dans un Atlas du français de nos régions unique en son genre et riche de plus d'une centaine de cartes. Grâce à lui, des dizaines de mots typiquement régionaux tels que bouiner, drache, schlouk, schlaguée, escoube, ramassette ou signofile n'auront plus de secrets pour vous.
Jonglerie verbale, alchimie sonore, musique des mots, la contrepèterie possède entre autres vertus cardinales celle de réveiller, d'un coup de baguette peut-être imprudent, le père Dupanloup qui somnole en tout religieux. Alors que le second confesse des petites nonnes à l'air bigot qui prient en tricotant, exorcise les folles que le démon habite et trouve émouvant de se faire prêtre, le premier confesse des petites bonnes à l'air nigaud qui crient en tri... Quatre cent cinquante ans de revigorantes trouvailles unissent Rabelais à Luc Étienne, pape du Contrepet, mot qu'il a forgé lui-même. Mais l'histoire ne s'arrête pas là : des émules ont pris le relais. Cette nouvelle Bible du contrepet est à la fois bibliographie, anthologie, livre de recettes pour composer vos propres contrepèteries, " Bottin mondain " contrepétulant, catalogue et instrument de travail. Réservoir de contrepèteries de toutes factures, thématiques, d'actualité, parfois convenables
et même enfantines, il ne doit pas faire craindre au lecteur une quelconque indigestion. Il peut s'ouvrir n'importe quand, à n'importe quelle page pour une petite dégustation ou un repas pantagruélique. Il s'adresse au néophyte comme au linguiste déridé s'il est appâté. On peut l'emporter partout, chez le dentiste, dans le train, à la plage. Ou le garder à son chevet et décaler les sons sans cesse et sans fin.
Pour chaque personnage, objet ou animal, des rabats à soulever dévoilent un homonyme, comme la reinette et la rainette, permettant de ne plus les confondre.
Pour découvrir l'origine et la signification des expressions françaises qui font référence aux vêtements comme être sur son trente-et-un, porter la culotte, être tiré à quatre épingles, battre à plate couture ou prendre une veste.
Dans une société ouverte, qu'est-ce qui distingue le langage totalitaire du langage démocratique ? Telle est la question posée ici par Robert Habeck, chef de file des Verts allemands et philosophe. « Tourisme de l'asile », « grand remplacement », « dictature de l'opinion », « trahison du peuple »… La brutalité langagière semble avoir envahi la vie publique. Mais de quoi est-il exactement question ? Où se situe la frontière entre la polémique démocratique constructive et un langage qui détruit toute possibilité de communication, qui exclut, déshumanise ? Analysant divers mécanismes de manipulation par les mots – quand l'extrême droite en vient par exemple à qualifier des écologistes de « nazis » –, Robert Habeck nous rappelle à quel point nos manières de nous exprimer, les termes auxquels nous recourons, jouent un rôle décisif pour la démocratie. En soulignant que le langage est d'une importance capitale – et pas seulement en politique –, il dessine les contours d'une langue suffisamment ouverte et variée pour rassembler les hommes et les femmes dans toute leur diversité et les faire s'interroger ensemble sur « qui nous voulons être ». Une interrogation cruciale aussi bien en Allemagne qu'en France.
Dit-on un câpre ou une câpre ? Un antidote ou une antidote ? Sait-on que certains mots ont changé de sexe ? Comté était autrefois féminin alors que, il y a trois siècles, on disait « une légume ». Qui connaît la signification de « nitescence » et d'« assertivité », ou encore d' « inébriant » et de « hiémal », quelques-uns des innombrables termes qu'on trouve dans les dictionnaires bien que très peu usités ? Commémorer et célébrer, ce n'est pas la même chose. Une décennie n'est pas une décade. On ne doit pas confondre un meuble ancien et un ancien meuble. Le crêpe et la crêpe n'ont rien à voir, pas plus que le foudre et la foudre, le gîte et la gîte. Aurait-on oublié que le mot anglais budget vient de bougette et que pedigree a pour origine pied de grue ? Si les anglicismes envahissent aujourd'hui le français, ce n'est que juste retour des choses, tant la langue de Shakespeare a emprunté à celle de Molière. Et qui a véritablement conscience des clichés et tics de langage qui monopolisent nos expressions aujourd'hui ? Entre « bouger les lignes », « botter en touche » ou encore « aller droit au but », il semble que l'inspiration soit plus sportive que littéraire, désormais !