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Pierreffite-sur-Seine, 1980. Brahim, 10 ans, habite avec sa famille dans l'usine de construction de grues dont son père, d'origine marocaine, est le gardien. C'est une période pleine de nouveautés pour le jeune garçon. Il se lie d'amitié avec Salvador, qui lui raconte son Chili, Pinochet, son père disparu. Il découvre aussi la photographie, sa nouvelle passion, grâce à un vieil Instamatic Kodak. Mais à l'usine, on annonce une délocalisation du site dans le sud de la France. L'usine ferme et la famille de Brahim doit emménager ailleurs...
Dès 8 ans
Alors qu'un vent de liberté souffle sur le monde arabe, que les peuples prennent leur destin en main et font tomber les dictateurs, la jeunesse iranienne attend. C'est pourtant elle qui a été la première à se révolter en juin 2009 contre un pouvoir monolithique, demandant plus de liberté, la fin de la corruption et surtout le respect de son vote. Des slogans que l'on a retrouvés en Tunisie, en Égypte, et aujourd'hui en Libye, au Yémen, en Algérie. Les jeunes Iraniens ont aussi été les premiers à filmer leur révolte avec leurs téléphones portables, à envoyer leurs images sur Internet par Youtube, à témoigner sur Twitter ou Facebook de la répression qu'ils subissaient. Aujourd'hui l'Iran se referme, et Manon Loizeau, après un reportage sur le "printemps iranien" diffusé par France 2 dans Envoyé spécial, et comme la plupart des journalistes occidentaux, ne peut plus s'y rendre.
Comment, depuis l'"extérieur", raconter ce qui se passe "à l'intérieur" ?
N'ayant jamais cessé de dialoguer à distance avec les gens qu'elle y avait rencontrés, la réalisatrice mêle les vidéos clandestines qu'ils lui ont fait parvenir malgré les risques, des images de Youtube, des témoignages de militants réfugiés en France, et ses propres images, tournées au plus fort de la "révolution verte".Voix oubliées". Transmettre les voix de ceux que l'on n'entend pas" : avec cette "obsession", et grâce aux images tournées clandestinement pendant deux ans, avec un téléphone portable et des petites caméras envoyées à des Iraniens qui ont pris le risque de filmer, Manon Loizeau est parvenue à défier la chape de plomb que le régime iranien fait peser sur son peuple. Là-bas, une mère dont le fils étudiant a été tué lors des manifestations de juin 2009, une jeune rappeuse, une coiffeuse, des étudiants… racontent courageusement leur quotidien. Ici, un jeune manifestant arrêté puis violé à plusieurs reprises en prison, aujourd'hui réfugié en France, témoigne à visage découvert de ce qu'il a subi. À travers leurs mots, leur colère, leurs espoirs et leurs épreuves, ces lettres d'Iran donnent un écho vibrant à une révolte muselée, mais bien vivante.
Ambitieuse et déterminée, Pia, 25 ans, doit pourtant se résoudre à retourner vivre dans sa famille, après une accumulation de difficultés. Son objectif: revenir pour mieux repartir. Son frère jumeau, Sam, qui vit toujours chez leur mère, n’appréhende pas la vie sous le même angle et ne tolère pas la vision de sa sœur. Qui a tort, qui a raison ? Le droit de partir ou le devoir de rester ?
1842–1844, L’histoire de la famille Simon. Johann le père forgeron, Margret la mère, Lena la fille ainée, Gustav et Jakob les fils, Jettchen et Florinchen leurs futures épouses. Les coups du destin risquent de détruire cette famille mais c’est une histoire de courage et de foi en l’avenir. Des dizaines de milliers d’Allemands, accablés par les famines, la pauvreté et l’arbitraire des gouvernants, émigrent en Amérique du Sud. « Un sort meilleur que la mort, ça peut se trouver partout ». Jakob Simon le cadet, lit tous les livres qu’il peut se procurer, il étudie les langues des Indiens d’Amazonie. Il rêve d’un monde meilleur, d’aventure, de dépaysement et de liberté. Il décide d’émigrer. Le retour de son frère Gustav du service militaire dans l’armée prussienne déclenche une série d’évènements qui met à rude épreuve l’amour de Jakob et bouleverse son existence.
Tout au long de leur vie, le "Tigre" et le peintre furent liés par une indéfectible amitié, à l’origine du legs de la série des Nymphéas à l’État français. Un beau film sur l’art, la politique et l’aube chaotique du XXe siècle.
Leur rencontre remonte à leurs jeunes années sous le Second Empire. Georges Clemenceau, le futur tribun, se destine alors à la médecine ; Claude Monet, le solitaire contemplatif, à la peinture. Le premier lutte pour une république sociale, le second œuvre à une rupture avec l’académisme artistique. Ils se reconnaissent, se perdent de vue puis se retrouvent pour ne plus se quitter, au crépuscule du XIXe siècle. Alors que Monet, installé à Giverny, veille sur son cher jardin – petite utopie dans la modernité pressée –, Clemenceau, entre sa vie politique à éclipses et son journal, La justice, s’extasie de la "révolution sans coup de fusil" que son ami est en train d'accomplir. Le moustachu à l’humour ravageur et le barbu à la poésie rêveuse partagent en outre une même passion pour l’art japonais et l’automobile.
L’affaire Dreyfus, dans laquelle ils s’engagent, les rapproche encore davantage. Ils s’écrivent, bien et beaucoup. Mais les cieux diaphanes de Monet s’obscurcissent dans le chaos de la Grande Guerre, qui verra le "Tigre" consacré en 1918 "Père la Victoire". Pour célébrer la paix retrouvée, le peintre veut offrir à la France et à son vieux complice, désormais président du Conseil, la série de tableaux sur laquelle il travaille avec acharnement, Les nymphéas. Touché, l’homme d’État fera installer ces panneaux monumentaux dans un écrin conçu pour eux, le musée de l’Orangerie. Les larmes aux yeux, c’est lui qui l’inaugurera en 1927, sans son ami, disparu quelques mois plus tôt.
Au fil de leur tendre et drolatique correspondance et de précieuses archives, dont les seules images filmées (par Sacha Guitry) de Monet, ce film retrace avec élégance le destin parallèle et la profonde amitié de ces deux géants. Au-delà du chef-d’œuvre de l’art moderne qu'ils ont légué ensemble au public, leurs quêtes respectives, artistique et politique, auront marqué le siècle précédent.