Comme son ami Picasso, Miro a montré qu'on pouvait faire de l'art avec toutes sortes d'objets : des parapluies, une chaussure, du goudron, de la corde, une fourche, un vieux panier... Entre ses mains, tout pouvait renaître en plein merveilleux. En ce sens, André Breton avait bien raison d'écrire : "Miro est probablement le plus surréaliste de tous." Utiliser le hasard et mettre l'imagination la plus libre au service de son art a exigé de Miro une réelle discipline.
Les milliers de dessins préparatoires conservés par la Fondation Miro témoignent assez que pour s'épanouir le génie exige, en effet, rigueur, méthode et travail acharné.