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"Je ferme les yeux, /j'écoute sous mon crâne/le pas du sang, /j'écoute/passer le temps par mes tempes./Je suis vivant encore./La chambre s'est ensablée de lune./Femme :/fontaine dans la nuit./Je m'accorde à son cours paisible."

Un recueil d'histoires courtes, publiées entre 1941 et 1944 et dans lesquelles l'auteur fait évoluer de singuliers personnages dans un monde de fantaisie, au milieu de circonstances ingénieusement combinées.

Recueil de dix-sept nouvelles dont les thèmes sont les suivants : la métaphysique, les labyrinthes, l'infini, la mort et l'immortalité. Electre 2015

Le choix politique de Ponce Pilate, procurateur de Judée permit la crucifixion du Christ, événement local qui, comme chacun le sait, devint le signe et le moteur de bouleversements considérables. Roger Caillois, en homme de savoir curieux et toujours un peu amusé, donne consistance à ce magistrat romain sceptique, attentif et sans goût pour les excès de religiosité orientale. Il suppose que la lâcheté mythique du procurateur, clef de voûte de l'édifice précaire et contourné de la Rédemption, est combattue par une volonté philosophe de justice et de dignité politique. Tout peut dès lors advenir en d'autres termes dans ce grand jeu de relecture des rôles auquel l'écriture nous convie

$$Histoire de l'infamie$$ rassemble des exercices de prose narrative réalisés de 1933 à 1934, $$Histoire de l'éternité$$, des petits essais philosophiques sur le thème des cycles du temps.

L'un des sommets de l'œuvre de Pablo Neruda. "Macchu Picchu, cité ou forteresse cyclopéennes, se dresse, au-dessus des lianes et des orchidées, sur une étroite plate-forme au flanc d'un pic des Andes. Découverte en 1911 par un professeur de Yale, Hiram Bingham, elle passe pour le dernier refuge où s'isola, après la conquête de Cuzco par Pizarre, un parti d'Incas irréductibles. [...] Nid d'aigle émergeant de l'inextricable et vivace entrelacs de la forêt-mère, les murs gigantesques demeurent un défi et une énigme de l'homme à l'Histoire. Ces blocs énormes, hissés à telle altitude, polis, strictement assemblés, témoignent d'un monstrueux et inutile effort." Pablo Neruda s'est approché de ces hauteurs en pèlerin, venu s'interroger sur un immense et obscur martyr. Dans ce deuxième chant du Canto general, le poète entreprend une longue méditation lyrique sur la grandeur et peut-être l'absurdité d'une telle entreprise. S'interrogeant sur l'homme face au temps et face à la légende, il signe le récit, la chronique dirait-il, de la vie et de la mort, puis de la renaissance des peuples natifs de l'Amérique du Sud, au coeur des vestiges de la grande civilisation rouge.

La multitude d'univers parallèles et d'effets de miroir engendrent un "délire circulaire", une interrogation sur la relativité du temps et de l'espace. Dans quelle dimension sommes-nous ? Qui est ce "je" qui raconte l'invasion de la cité dans La Loterie de Babylone ?