Quatre textes nés d'une attention incessante et bienveillante aux reflets changeants des objets, aux mirages décisifs des lectures, aux étonnements, aux rêves éveillés d'une petite fille, aux murmures des absents.
Avec ce livre, au titre qui a tout d'un énoncé manifeste, François Cheng ose de déroutants alliages : l'âpreté et la joie, le silence et la lucidité, la mort et les nuages, les oiseaux et les larmes, l'émoi et les étoiles. C'est qu'à force d'avoir mordu la poussière d'ici-bas les mots n'en finissent plus de renaître. Des âmes errantes ou du phénix, on ne sait qui mène la danse. Mais il suffit de la splendeur d'un soir pour que l'univers entier résonne soudain. Il suffit de la sincérité d'un seul coeur brisé pour que la fulgurante beauté délivre de la fragilité humaine : Car tout est à revoir, Tous les rires, tous les pleurs, Toute la gloire. Il y a dans ces pages un souffle de vie qui prend à la gorge. Sans doute parce qu'il provient d'une voix sans autre exemple. D'une voix qui éperonne la pensée, avec une acuité foudroyante et douce. La parole de François Cheng est bien celle d'un penseur, d'un poète, d'un sage passionné qui ne craint rien, pas même d'affirmer que "la vraie gloire est ici".
Recueil de poèmes érotiques, resté célèbre en tant que supercherie littéraire. L'auteur avait prétendu l'avoir traduit du grec et l'avait attribué à une poétesse de l'âge lyrique, Bilitis, contemporaine et amie de Sapho