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Entre poèmes en prose et récits oniriques, les textes ici réunis sont de petits récits dramatiquement construits, riches en inventions syntaxiques, où se mêlent mystère, humour, vivacité et beauté. ©Electre 2023
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En solidarité avec le peuple ukrainien, Seghers republie la poésie de Taras Chevtchenko.Tous les bénéfices de cette édition seront reversés à l'association Aide Médicale et Caritative France-Ukraine (AMCFU), qui agit en faveur des réfugiés. "Quelle que soit l'opinion que l'on professe sur l'importance, pour la connaissance de l'œuvre d'un poète, des événements de sa vie, force est d'admettre que pour Chevtchenko l'évocation de ces événements est indispensable. C'est que chez lui l'activité artistique et l'action sont indissociables. Peintre ou écrivain, Chevtchenko vécut pour l'indépendance de l'Ukraine démocratique, et, pour cette cause, il ne cessa d'agir en révolutionnaire conséquent, participa à des organisations et des mouvements patriotiques. Il connut la prison, l'exil, la surveillance policière et l'interdiction de prendre et d'écrire. Sa courte vie (1814-1861) fut bien remplie. On ne peut qu'être étonné par l'abondance de ses œuvres : ses très nombreux poèmes, dont certains sont fort longs (des milliers de vers), deux drames historiques, une vingtaine de romans, et ses dessins et ses tableaux, malgré le temps consacré à l'action et les années de prison et de forteresse. L'Ukraine est présente partout dans les poèmes de Chevtchenko, comme eue, l'était dans ses pensées. Présence physique de son territoire, de la plaine, du Dniepr qui avec ses îles, ses récifs, le vent sur ses eaux, est comme une personnification de l'Ukraine vivante ; présence de ses traditions populaires, de son histoire, de l'aujourd'hui ; espoir et inquiétude pour son avenir. Toute l'œuvre du poète a ses assises dans l'histoire de son peuple, de son peuple luttant pour son indépendance contre les rois de Pologne, les sultans de Turquie, les tsars de Russie. Toute son œuvre est une exaltation de l'héroïsme cosaque. Elle est pleine de bruit et de fureur, pleine de batailles, de violences, de sang, d'incendies, de larmes, d'invectives, d'appels. Il est clair que dans chaque récit,...
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Exhumés des archives de la Fondation Pablo Neruda à Santiago, vingt et un poèmes inédits du prix Nobel chilien font résonner, par-delà le tombeau, cette voix familière à la portée universelle. Quarante ans après sa mort, Pablo Neruda demeure l'une des voix les plus populaires du continent latino-américain et incarne, aux yeux de chacun, une figure immuable de la poésie de combat. Écrits entre 1956 et 1973, période de maturité du poète, et contemporains de La Centaine d'amour et du Mémorial de l'île noire, les poèmes de ce recueil se présentent de façon modeste, comme des fragments, souvent griffonnés à l'encre verte sur des brochures, des menus, des prospectus (reproduits en fin de recueil dans un carnet de fac-similés de trente pages en couleurs). Les motifs que développe ici Neruda sont ceux qui composent son oeuvre depuis Résidence sur la terre : l'amour pour les femmes (" De pain, de feu, de sang et de vin / est le terrestre amour qui nous embrase ") ; le voyage (" J'ai roulé sous les sabots, les chevaux / sont passés sur moi comme les cyclones ") ; le pays natal livré aux séismes (" Je dis bonjour au ciel / Plus de terre. Elle s'est détachée / hier et cette nuit du navire. / Derrière est resté le Chili "), à l'incertitude politique (" Cordillères / enneigées,/ Andes / blanches / parois de ma patrie, / que de silence / tout autour de la volonté, des luttes / de mon peuple. ") ; la poésie (" je dois écrire des lignes / que je ne lis pas, / je dois chanter pour quelqu'un/ que je ne connaîtrai / même pas un jour ") ; les forces telluriques et enfin la nature, toujours féconde et luxuriante (" Alors traversant l'incitation de ta cime son éclair parcourt / sables, coroles, volcans, jasmins, déserts, racines / et porte ton essence aux oeufs de la forêt, à la rose furieuse / des hannetons. ") Les lecteurs, nombreux, de Pablo Neruda ne seront pas déçus par cette dernière moisson de poèmes. Ils sauront y lire cette foi étonnante dans l'amour humain.
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L'un des sommets de l'œuvre de Pablo Neruda. "Macchu Picchu, cité ou forteresse cyclopéennes, se dresse, au-dessus des lianes et des orchidées, sur une étroite plate-forme au flanc d'un pic des Andes. Découverte en 1911 par un professeur de Yale, Hiram Bingham, elle passe pour le dernier refuge où s'isola, après la conquête de Cuzco par Pizarre, un parti d'Incas irréductibles. [...] Nid d'aigle émergeant de l'inextricable et vivace entrelacs de la forêt-mère, les murs gigantesques demeurent un défi et une énigme de l'homme à l'Histoire. Ces blocs énormes, hissés à telle altitude, polis, strictement assemblés, témoignent d'un monstrueux et inutile effort." Pablo Neruda s'est approché de ces hauteurs en pèlerin, venu s'interroger sur un immense et obscur martyr. Dans ce deuxième chant du Canto general, le poète entreprend une longue méditation lyrique sur la grandeur et peut-être l'absurdité d'une telle entreprise. S'interrogeant sur l'homme face au temps et face à la légende, il signe le récit, la chronique dirait-il, de la vie et de la mort, puis de la renaissance des peuples natifs de l'Amérique du Sud, au coeur des vestiges de la grande civilisation rouge.
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