Peut-on être heureux, si l'on est riche, beau et puissant, mais sans amis, sans culture, sans aucune des qualités intérieures que sont le courage, la justice, la tempérance, la générosité ? Peut-on l'être si, inversement, possédant ces vertus, on est pauvre et sans pouvoir ? Ces questions font aussi l'objet de la " Grande Morale " et de l'" Ethique à Nicomaque ". Dans les pages qui forment le livre VIII, l'" Ethique à Eudème " s'interroge sur la chance et la malchance, trouve un critère du Bien et du Mal inconnu des deux autres traités : vivre c'est connaître et contempler (" gnônaï, théôréïn "), les choix que nous ferons dans la vie seront d'autant plus louables qu'ils nous permettront de contempler et d'honorer davantage la Divinité. Le bonheur n'est donc pas dans cette " aurea mediocritas ", ce juste milieu des vertus dont on attribue la paternité au Stagirite. Cette édition comprend : - une introduction générale, - la traduction du texte de l'" Ethique à Eudème ", - la traduction du texte du " Traité des vertus et des vices " attribué à Aristote, - un dossier qui propose un parallèle entre la philosophie de Platon et celle d'Aristote (sous forme d'un plaidoyer pour celle du Stagirite, envers qui l'histoire des idées est souvent injuste).