Le livre décrit à la fois les relations des pays riverains de la mer Baltique entre eux ainsi que l'impérialisme des grands Etats (Allemagne et Russie), et dans une moindre mesure la France et la Grande-Bretagne qui n'ont cessé de vouloir contrôler, voire annexer, ces rivages. Aujourd'hui, l'espace baltique est en paix, solidement ancré à l'Europe et son histoire en est un chapitre incontournable.
Synthèse de l'histoire de cette profession de l'Antiquité à nos jours, retraçant les évolutions de l'art de soigner dans ses aspects culturel, politique et social. Electre 2015
Synthèse sur la guerre d'Espagne construite en trois parties : la première considère tous les aspects du conflit et l'internationalisation de la guerre. La deuxième explique l'intérêt suscité dans le monde par la guerre d'Espagne, champ expérimental d'armes et de tactiques. La troisième concerne le sort des vaincus, la reconstruction des forces politiques en exil et la résistance des combattants.
Les grands-parents sont aujourd'hui des personnages essentiels dans la famille française. Nombreux, actifs, prêts à aider leurs enfants et petits-enfants, telle est l'image des "nouveaux grands-parents". Mais jusqu'où peut-on parler de nouveauté ? Les générations passées ne profitaient-elles pas de la présence des aïeuls ? Etaient-ils des vieillards dépendants ou de solennels et distants patriarches ? A l'aide de nombreuses archives inédits - registres paroissiaux, recensement, autobiographies, codes de savoir-vivre - Vincent Gourdon remet en cause ces simplifications et retrace pour la première fois la longue histoire des grands-parents en France. Loin de penser que les aïeuls apparaissent avec la spectaculaire montée de l'espérance de vie au XXe siècle, il montre leur forte implication dans les familles des siècles passés et leur capacité à suppléer les parents. Quant au modèle des grands-parents "gâteau", l'auteur prouve qu'il n'a pas émergé dans les dernières décennies, mais qu'il apparaît en plein siècle des Lumières, lorsque l'image baroque de la vieillesse comme détachement et retraite spirituelle entre en déclin et que philosophes et artistes dépeignent une paternité plus tendre, plus libérale, plus respectueuse de l'individualité des enfants. La Bourgeoisie du XIXe siècle favorise l'expansion de cette image valorisée de la grand-parenté. La figure du tendre aïeul, autonome, adoré et respecté par ses enfants et petits-enfants, opposée au patriarche aristocratique et, dans le monde paysan et ouvrier, au vieillard abandonné, se répand progressivement dans les familles, la législation, l'art et la culture scolaire. Sensible à la diversité des asepcts offerts par les sources, aux détails du quotidien comme aux enjeux idéologiques, Vincent retrace la généalogie complexe de la reconnaissace dont jouissent aujourd'hui les grands-parents.
Le 5 août 1392, Charles VI chevauche en forêt du Mans. L'irruption d'un mendiant et la chaleur provoquent une hallucination et le roi se rue sur son frère Louis. Il règne depuis douze ans et règnera encore pendant trente années, sans plus être vraiment capable de gouverner et sans que l'amour de ses sujets ne diminue à son endroit. B. Guenée s'interroge sur le rapport de l'époque à la folie royale.
5 août 1392. Charles VI, vingt-quatre ans, règne depuis douze ans. Ce jour-là, très chaud, un mendiant se jette sous les pieds de sa monture. Saisi d'une hallucination, le roi se rue sur son frère Louis, l'épée haute. Il faut le maîtriser. Le voici installé pour trente ans dans sa maladie. Que faire d'un roi fou ? Bernard Guenée décrit la maladie, l'impuissance des médecins. Et le plus surprenant : dangereux, inapte à gouverner alors que le royaume est bientôt aux prises avec les plus graves difficultés, Charles VI n'est ni déposé ni écarté du pouvoir. Il grandit même dans l'amour que lui portent ses sujets. Jamais roi si faible n'a porté une idée plus forte de la royauté sacrée. La folie de Charles VI est pour quelque chose dans la construction de l'Etat moderne.
Une histoire de la France à travers les boissons depuis 2.000 ans. L'auteur détaille les mots du boire et les gestes du buveur, quel que que soit le lieu (du cabaret au café, du domicile à la rue), la classe sociale, la profession, le sexe ou l'âge.
La synthèse retrace l'histoire des ouvriers français au XXe siècle à travers leur vie quotidienne puis les épreuves que constituent les deux guerres mondiales et la Résistance, les crises des années 1930 et les grandes mobilisations. Montre la diversité du monde ouvrier à travers ses corporations et ses bastions, mais également les ouvriers immigrés et les femmes.
L'Arménie est une nation " à la lisière des mondes ", sur la ligne de partage entre les grandes civilisations de l'Orient méditerranéen et de l'océan Indien. Appréhender la réalité d'un pays dont les frontières ont été si variables, montrer la continuité de sa culture nourrie par tant d'influences étrangères, la personnalité d'une nation dispersée aux quatre coins du monde au cours des âges, tel est le défi de cette histoire de l'Arménie. Quinze chapitres, depuis les premières monarchies jusqu'à l'actuelle république, en passant par les invasions, le génocide et l'époque soviétique, composent ce récit enrichi au fil des pages d'émouvants témoignages qui croisent des archives toujours passionnantes. Mais le pays d'Ararat a connu, depuis Noé, plusieurs déluges et plusieurs renaissances successives. Loin d'engloutir le passé, ces cataclysmes l'ont gravé dans les couches les plus profondes de la conscience d'un peuple à l'identité singulière, resté fidèle à lui-même malgré les vicissitudes des siècles. Auteur de nombreux ouvrages, Jean-Pierre Mahé est membre de l'Institut de France, professeur d'arménien à l'Institut national des langues et des civilisations orientales jusqu'en 1988, directeur de la Revue des études arméniennes jusqu'en 2010. Il est actuellement directeur d'études de philologie et historiographie du Caucase chrétien à l'École pratique des hautes études. Annie Mahé, qui partage la même passion pour l'Arménie, est diplômée d'études supérieures de langues classiques.
Ce livre relate une expérience du pouvoir au plus haut niveau, celle de Raymond Barre, universitaire totalement étranger à la sphère politique et nommé à Matignon en août 1976 après avoir occupé des fonctions européennes éminentes. [...] Depuis le début de la Ve République, Raymond Barre a connu beaucoup des acteurs éminents de la scène nationale et internationale. Du général de Gaulle à Valéry Giscard d'Estaing, de Jacques Chirac à François Mitterrand, d'Helmut Kohl à Henry Kissinger... Il brosse de chacun d'entre eux un portrait précis et sans complaisance. Voici donc la réflexion profonde, parfois acerbe ou ironique, d'un homme d'Etat considéré comme un des derniers sages de notre histoire nationale.
Histoire des Antilles françaises du début de la colonisation sous Louis XIII à la départementalisation de la Martinique et de la Guadeloupe en 1946. Plus de trois siècles de vie quotidienne, de hiérarchie sociale et raciale, des périodes particulièrement mouvementées des îles, y compris celle de Saint-Domingue jusqu'en 1804.
Une histoire de la banlieue parisienne et de ses mutations. Sous L'Ancien Régime, la plat pays d'Ile-de-France s'épanouissait en petits ou gros villages, comme Villiers-le-Bel, Montmorency, Montreuil ou Gonesse. Avec les crises du XVIIe siècle et sous l'effet du peuplement de la capitale, Paris colonise sa banlieue et crée des inégalités qui vont perdurer.
La Commune de Paris est continuité et conséquence des événements qui se déroulent entre juillet 1870 et mars 1871 : la défaite des armées impériales, puis celle du gouvernement de la Défense nationale, le siège de Paris, la montée en puissance d'un mouvement ouvrier auquel la politique menée par Napoléon III a servi de tremplin. Notre objectif a été de traiter du phénomène communaliste sous ses aspects les plus divers : économiques, sociaux, politiques, culturels, en ne négligeant ni les rapports de l'insurrection parisienne avec ses homologues provinciales, ni les aspects internationaux de la question.