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Un livre dérangeant! Ne respectant décidément aucune idée reçue, Gould s'en prend ici à notre image d'une nature dont l'histoire serait régie par une logique de progrès. L'évolution, montre-t-il, n'est pas cette inéluctable marche vers une complexité et une subtilité croissante qui, partant des formes les plus simples, culminerait triomphalement par l'apparition de ce chef-d'œuvre, l'Homme. C'est en vérité la notion de progrès dans toute sa généralité qui est mise à l'épreuve par cet essai original. certainement l'une des oeuvres majeures de l'auteur et une importante contribution à la culture contemporaine. A l'aide d'exemples tirés des sciences naturelles (grandeur et décadence des chevaux), de son expérience personnelle (sa lutte victorieuse contre une maladie grave) et de l'histoire sportive (la prétendue baisse de niveau du base-ball), Gould nous montre l'impossibilité d'interpréter correctement l'évolution de tout phénomène si l'on ne prend en compte tout l'éventail de ses variations. Ainsi, réduire l'histoire de la vie à celle des organismes les plus complexes est gravement méconnaître la nature même de la théorie de l'évolution, et la portée radicale de la vision darwinienne. La forme de vie dominante sur Terre (et peut-être ailleurs?) est, a toujours été et restera, celle des bactéries. L'apparition d'une vie intelligente et consciente n'était ni nécessaire, ni prévisible. Loin de nous décevoir, cette contingence de l'existence humaine, ainsi révélée par la science, ne fait qu'en rehausser la grandeur.

Darwin opère une véritable révolution intellectuelle par rapport à l'idée d'un monde créé tel quel par une volonté divine et impliquant une coexistence initiale de l'homme et des animaux, en affirmant que les espèces ne sont pas nées ex nihilo mais sont issues d'"espèces précédentes". Il propose en outre une explication par la sélection naturelle et la "survivance du plus apte".

C. Grimoult présente les créationnistes contemporains, leurs objectifs, leurs stratégies, leurs arguments et leurs réseaux ainsi que leurs origines religieuses. Il propose une méthode de réponse basée sur la rigueur de la démonstration scientifique.

Après une introduction sur l'évolution des espèces, ce livre invite à un voyage chronologique et thématique jusqu'aux questions les plus actuelles, encore marquées par des préjugés racistes qui ont pesé sur la préhistoire et la génétique. Il en ressort plusieurs thèmes qui ont traversé toutes les époques : l'origine de la vie, celle de l'homme, le hasard.

Que peut encore dire un croyant de la Création et d'un Dieu créateur maintenant que l'on sait que la Terre a 13, 7 milliards d'années, que la Vie en a près de 5 milliards et que les premiers hommes sont apparus il y a environ 2 mimmions d'années ?

Qu'est-ce que cet étrange sixième doigt du panda ? Pourquoi y a-t-il autant d'hommes que de femmes ? Comment le minime ralentissement de la rotation terrestre peut-il avoir un effet déterminant sur l'histoire de la vie ? Les réponses à ces questions et à bien d'autres, nous aident à comprendre les principes qui régissent le monde vivant. Depuis Darwin, nombre d'auteurs ont expliqué et commenté la théorie de l'évolution, mais aucun ne l'a fait avec autant de clarté, de charme et d'humour que Stephen Jay Gould.

Les auteurs expliquent la direction prise par l'évolution de l'univers en examinant son histoire depuis le big bang jusqu'à l'homme. Ils mettent en lumière les modifications successives de l'évolution, chacune liée à la mise en oeuvre du principe d'associativité, avec apparition de propriétés nouvelles. L'objectif est de montrer que la nature doit davantage à l'alliance qu'à la rivalité.

Que nous dirait une femme de Neandertal si elle revenait dans notre monde aujourd'hui ? Cette fable est l'occasion pour le préhistorien de brosser un tableau de l'évolution de l'humanité tout en procédant à une critique des sciences de la modernité. Témoin d'un temps où coexistaient différentes espèces humaines, madame Neandertal nous alerte sur les risques de notre hégémonie destructrice.

Le biologiste explique l'une des causes de la diversité du vivant, le brassage génétique. Les interactions entre les protéines, les gènes et les microbes font de la théorie de l'évolution un réseau de dynamiques et non un processus linéaire.