Ce thème a acquis durant ces douze dernières années une extraordinaire actualité et a fait l'objet de débats qui ont amené l'auteur à développer ici plus avant sa position sur ces questions. Un premier chapitre est consacré au langage de la rupture et de la conversion, le deuxième chapitre éclaire la résistance que la nouvelle religion oppose à la religion dominante et à laquelle la nouvelle religion se trouve à son tour confrontée de la part de la religion dominante, et le troisième chapitre explore la relation entre parole et actes, entre un langage de la violence et sa mise en pratique.En étudiant le monothéisme biblique et son rapport à la violence, et la question d'une «vérité révélée», Jan Assmann nous interroge sur notre propre rapport au religieux aujourd'hui. Il montre notamment que « la meilleure défense contre le radicalisme religieux reste toujours le pluralisme, tel que l'incarne la Bible hébraïque avec sa polyphonie. » Une lecture nécessaire pour éclairer les débats contemporains sur le radicalisme religieux et le fondamentalisme.
Quelles sont les ruptures historiques qui conduisent à la violence de masse ? L'émergence de l'État en est une première. Par la guerre, les élites cherchent à se perpétuer au sommet des hiérarchies pour le pouvoir, pour la richesse. Le libéralisme est une deuxième rupture intervenant dans la progression humaniste des idées. Elle instaure la notion de concurrence et de compétition, laissant l'humanité orpheline de solidarité. Ces liens se reconstituent par des révolutions égalitaristes, par la classe, avec le communisme et son projet de transformation de la société, ou par la nation et la race, déchaînant au final la violence génocidaire nazie. La troisième rupture est la religion moderne, c'est-à-dire intolérante, identifiant le « païen » ou l'hérétique comme ennemi à abattre. Judaïsme, christianisme, islam, hindouisme et bouddhisme, aucune religion n'échappe à ce virage moderne. Thierry Camous est docteur en histoire ancienne de l'Université de Paris IV-Sorbonne et chercheur associé au CNRS, professeur agrégé à Nice et chargé de cours à'?Université de Nice-Sophia-Antipolis. Il est l'auteur de nombreux travaux sur les origines de Rome, mais s'est aussi particulièrement intéressé aux phénomènes de violence de masse. Son dernier ouvrage, Orients-Occidents, 25 siècles de guerres (PUF, 2007), a été traduit dans de nombreux pays.
Psychologue clinicienne, M. Leonard-Mallaval analyse la question de l'agressivité chez l'enfant de moins de 3 ans à travers le problème de la morsure. Elle tente de comprendre de quelle façon le bébé sans défense peut, au sein d'un groupe, devenir agressif ou persécuteur. Elle distingue dressage et éducation et élargit le débat au problème de l'agressivité chez l'adulte.
« Un Cimmérien, même âgé, même gâté, même ramolli par la civilisation, reste un Cimmérien. Jusqu'à sa mort ! »Conan, le roi des Sept Nations, est vieux.Aux yeux du barbare qu'il reste malgré les ors du royaume et les afféteries de la cour, il a passé cet âge formidable qui se compte ainsi : huit fois la somme des doigts de ses deux mains.Il souffre des reins et c'est cette maladie qui va le tuer, non un coup de hache ou un poignard planté dans le dos.Alors que tous complotent dans l'ombre, lorgnent son trône d'ébène, aiguisent leurs lames, un acte chirurgical peut encore le sauver : la sonde et la taille. Une opération périlleuse qui pourrait aussi hâter sa mort.Mais qu'a-t-il à perdre ?Rien.Surtout s'il veut avoir une chance de protéger la seule chose qui compte désormais à ses yeux : son fils adoptif.Auteur de plusieurs romans et recueils de nouvelles, Laurent Mantese enseigne la philosophie à Toulouse. Avec La Sonde et la Taille, il livre une épopée crépusculaire et orageuse à l'écriture baroque et hallucinée, une oeuvre sans compromis aucun qui est à la fantasy épique ce que Méridien de sang de Cormac McCarthy est au western.
A l'occasion des trente ans de la Convention internationale des droits de l'enfant en novembre 2019, cet ouvrage présente onze témoignages d'enfants du monde entier, victimes d'un type de violence : racisme, violence domestique, abus sexuel, entre autres. Il montre que malgré l'existence de cette convention, des milliers d'enfants sont encore en proie aux violences.
Un livre de questions pour ouvrir le dialogue et apprendre à penser par soi-même Il n'y a pas de réponses toutes faites ou uniques sur les grandes questions de la vie que se posent les enfants. Qu'est-ce qui te rend violent ? Comment sais-tu que tu es violent ? Peux-tu t'empêcher d'être violent ? As-tu le droit de frapper quelqu'un ? A quoi peut servir la violence ? As-tu raison d'avoir peur des autres? Six grandes questions illustrées de 36 situations quotidiennes et 144 petites questions pour rebondir, ouvrir le dialogue et initier les enfants à la réflexion philosophique, comme un jeu. Un livre de philosophie pour les enfants dès 7 ans.
C'est quoi, la violence ? Est-ce que les hommes ont toujours été violents ? Qui sont les héros de la non-violence ? Ça sert à quoi, la loi ? J'ai le droit de droit de frapper si on me frappe ? Comment on peut réagir quand on est moqué par les autres ? Comment faire pour ne pas être violent ? Pourquoi on me dit toujours de faire attention quand je vais sur Internet ?... Un ouvrage pour tous les enfants, ceux qui sont violents ou ceux qui subissent de la violence, ceux qui en entendent parler et veulent comprendre ou savoir quoi faire.
Ce guide présente des cas concrets sous forme de BD pour ouvrir le dialogue entre parents et enfants, comprendre ces derniers, les faire réfléchir et leur apprendre à s'affirmer et à dire non face à la violence.
En 1943, en pleine Seconde Guerre mondiale, Jean-Paul Sartre publie L'être et le néant, philosophie de la liberté, de l'existence, de l'homme comme être en "situation". En 1952 Race et histoire de Claude Lévi-Strauss met en avant la notion de "progrès" qui pulvérise les préjugés philosophiques au service des inégalités politiques. Le politique a-t-il entraîné l'abandon de la métaphysique ?
Cette collection aborde des idées et des concepts philosophiques adaptés aux jeunes. Dans ce volume, une réflexion sur la violence, qui peut apparaître parfois comme le seul moyen de se faire entendre, de se faire respecter.
Henry et son père viennent tout juste d'emménager dans une nouvelle ville. L'adolescent est perturbé, et une thérapeute va tenter de l'aider. Ce roman évoque avec sensibilité le thème de la violence au collège.
Passages à tabac, viols, tortures, exécutions : nous sommes chaque jour envahis par des images d'une violence extrême, filmées en direct par des amateurs sans aucune distance critique et relayées instantanément par Internet dans le monde entier. Pourquoi ce spectacle permanent d'horreur, hier encore inconnu, rencontre-t-il tant d'intérêt aujourd'hui en Occident ? Quelle image de l'homme révèlent ces nouvelles pratiques ? Que nous apprennent-elles sur leurs auteurs, mais aussi sur nous-mêmes et sur l'évolution de nos sociétés ? A ces brûlantes questions, Michela Marzano apporte des éclairages saisissants. Elle montre que la violence mise en images, construite sur un arrière-fond de haine - haine de soi, haine de l'autre -, anesthésie ceux qui la regardent et " neutralise " tout sentiment d'humanité. La mort spectacle installe une nouvelle forme de barbarie : la barbarie de l'indifférence. Après le règne de la " télé-réalité ", sommes-nous entrés dans celui de l " horreur-réalité " ?
Tout le monde peut être violent, même avec des gens qu'on aime énormément. Souvent, on ne s'en rend même pas compte, on ne fait pas exprès d'être violent, même en jouant.
Cette collection expose des idées et des concepts philosophiques adaptés aux jeunes. Ici, la notion de justice : difficile de discerner le juste de l'injuste quand on est enfant. L'enfant, tout comme nombre d'adultes, aura tendance à penser que l'injustice est ce qui le pénalise.
Présentation de solutions pour guérir ses peurs et ses traumas intimes en fonction de sa nature singulière. L'auteure s'appuie sur les neurosciences et la psychologie cognitive, et place la méditation au coeur de son processus thérapeutique. Elle montre également que prendre soin de soi et de ses émotions participe d'un vaste mouvement pour l'amélioration de la société.
"Pendant les années de guerre, j'ai été privé de toute relation. Après la guerre, j'ai été placé dans une institution. Dans ce désert affectif, où la plupart des enfants s'éteignent, j'ai réussi à m'évader en découvrant les mondes animaux. Comme il n'y avait personne à rencontrer, je m'échappais par une déchirure du grillage pour aller parler au chien du voisin. Il m'accueillait avec joie quand je lui racontais mes malheurs. Ce chien m'a beaucoup aidé. Mes seules relations humaines, je les avais avec des bêtes. Est-ce la raison pour laquelle j'ai toujours pensé qu'en étudiant les animaux on pourrait mieux comprendre la condition humaine ? " B. C. Les enfants en carence affective risquent de devenir des adultes violents. La parole humaine, source de créativité, engendre aussi l'horreur des guerres de croyance. Comparant les animaux et les hommes, convoquant une somme inégalée de connaissances et d'expériences cliniques, Boris Cyrulnik nous fait ressentir et comprendre la violence du monde et les racines de la guerre. Poursuivant son exploration conjuguée de l'âme humaine et des mondes animaux, Boris Cyrulnik nous livre ici une oeuvre magistrale, où l'on découvre un savant derrière le conteur et le sage.