C'est un voyage au bout de la nuit et au bout de la vie. Une odyssée intime dans le dédale de la souffrance, de la maladie. Un purgatoire contemporain, quotidien, qui est le propre de la condition humaine. En mars 2015, Françoise Hardy Hardy a été hospitalisée à la suite de la dégradation de son état de santé dû à un lymphome de Malt. Dans la spirale infernale, elle se fracture la hanche et le coude pendant son hospitalisation. Plongée dans un coma artificiel, elle sera donnée pour condamnée par les médecins. Presque morte. Se produit un miracle grâce à une thérapie de la dernière chance. Dans un combat contre l'ange, la vie reprend le dessus. Une renaissance. François Hardy a choisi d'écrire sur cette hospitalisation, ce coma artificiel. Elle essaie de revivre consciemment ce qu'elle a vécu inconsciemment. Son récit n'est ni une vallée de larmes ni un chemin de croix. Avec subtilité, humour, elle retrace ce voyage entre vie et mort, rêves, cauchemars et réalité. L'écriture est déliée et élégante. En lectrice de Stefan Zweig, Françoise Hardy refuse toute pitié dangereuse. Ses proches, ses amis, son fils, son mari sont là, autour d'elle. Et Françoise Hardy va à l'essentiel. Elle exprime son admiration pour les personnels soignants, les valeurs essentielles à ses yeux comme la discrétion, la modestie, le pragmatisme. Les masques tombent. L'hypocrisie, les faux-semblants sont repoussés. Avec beaucoup d'humour, de distance et de dérision sur elle-même, François Hardy signe un grand livre sur une épreuve au coeur de l'humanité, qui nous concerne tous. Un récit captivant impossible à lâcher.