Vacances de printemps : retrouvez les horaires d'ouverture et de fermeture de vos médiathèques.
42 résultat(s)
Prix Nobel de littérature, journaliste étincelant, François Mauriac doit à sa passion pour Charles de Gaulle de figurer parmi les grands témoins de son temps. À la différence des intellectuels et des éditorialistes de l époque tels Jean-Paul Sartre ou Hubert Beuve-Méry qui, pour la plupart, tenaient le fondateur de la Ve République en suspicion, il ne s est jamais départi de la conviction que le Général était une chance pour la France en dépit de son caporalisme, de ses préjugés et de ses faux pas. Qui le contredirait aujourd hui ?
Figures d un autre siècle, ils ne sont pas grands seulement par leur stature, de gouvernant pour le premier, de chroniqueur habité pour le second. Ils le sont par les liens qui les unissent et par l éclat de leur dialogue qui court sur trente ans, de l Occupation aux lendemains de Mai 68.
Tel est le propos, jamais approfondi jusqu ici, de Bertrand Le Gendre, dans ce bel essai qui retrace la relation de Gaulle-Mauriac, fondée sur une admiration mutuelle. Et si leur biographie croisée les montre chacun sur leur hauteur, leurs ombres portées se confondent aujourd hui dans nos mémoires, modèle de dialogue jamais égalé entre un homme d État et un homme de plume.
Ancien journaliste au Monde, essayiste, spécialiste du général de Gaulle, Bertrand Le Gendre est notamment l auteur de 1962, l année prodigieuse (Denoël, 2012) et de Flaubert (Perrin, 2013).
Cet ouvrage se compose d une série d entretiens entre Michael de Saint-Chéron et Geneviève de Gaulle-Anthonioz et d un essai de Michael de Saint-Chéron.
Les entretiens (qui furent déjà publiés en 1998, mais qui sont ici complétés et « mis en situation ») revisitent le parcours exceptionnel de cette femme admirable, nièce du Général de Gaulle (elle était la fille de son frère, Xavier) qui s illustra aussi bien pendant la Résistance que dans la lutte contre l extrême pauvreté.
Rappelons que, déportée à Ravensbrück à la suite d une dénonciation (elle fut torturée par la Gestapo et la bande de Bonny et Lafon), elle s y lia d amitié avec Germaine Tillion et fut « épargnée » car Himmler voulait en faire une « monnaie d échange » à un moment où de Gaulle prenait la tête de la France Libre.
A la Libération, cette femme intransigeante (le premier volume des Mémoires du Général de Gaulle lui est dédié) s engagea dans un nouveau combat, contre la misère. Elle fut ainsi à l origine de la fameuse loi de 1958 , dite « loi contre la grande pauvreté ».
Témoin au procès Barbie, elle impressionna la France entière par la sobriété et la puissance de son intervention. De cette vie prodigieuse, elle tira un récit, La Traversée de la nuit (1958) qui fut en son temps un énorme best-seller. Dans ces Entretiens avec Michaël de Saint-Chéron, elle revisite l ensemble de son parcours et affine sa réflexion sur le bien, le mal, l horreur absolue et le destin de l humanité.