Armées de leur plume, elles ont défendu leurs droits et exprimé leur puissance créatrice. Depuis des siècles, des femmes s'élèvent avec audace contre l'inégalité qui règne entre les genres. Parmi elles, trois autrices anglaises se sont particulièrement distinguées : Jane Austen, Charlotte Brontë et Virginia Woolf. En quoi leurs textes sont-ils toujours aussi actuels et percutants, au point que l'on continue de s'en inspirer ? L'auteur nous invite à une promenade littéraire débutant avec O rgueil et Préjugés, dont l'héroïne affirme son droit à faire un mariage d'amour. Elle se poursuit avec Jane Eyre, qui aspire à l'indépendance, et s'achève avec Une chambre à soi, où Virginia Woolf revendique l'importance de l'intimité et de la créativité pour les femmes.
L'autobiographie de Madeleine Pelletier, féministe radicale militant pour une égalité totale et s'opposant au binarisme des genres. Malgré son enfance miséreuse, elle parvient à devenir la première femme diplômée de psychiatrie en France. Spécialiste de l'histoire des féminismes, Christine Bard partage et éclaire la transcription des manuscrits inédits de cette féministe toujours critique qui ne renonça jamais à changer le monde.
Soixante-dix ans de combats, de passion et d'engagement au service de la justice et de la cause des femmes. Et toujours, la volonté de transmettre aux nouvelles générations le flambeau de la révolte. Avec son amie Annick Cojean, Gisèle Halimi revient sur les épisodes marquants de son parcours rebelle. Son enfance en Tunisie dans une famille juive modeste ; son refus d'un destin assigné par son genre, son rêve ardent de devenir avocate ; sa défense indéfectible des militants des indépendances tunisienne et algérienne ; et bien sûr ses grands combats pour l'avortement, la répression du viol, la parité. La dernière grande héroïne féministe aura vécu une vie de pionnière, insoumise et passionnée. D'une farouche liberté. Face aux questions posées par Annick Cojean en personne, Françoise Gillard se glisse à nouveau dans la peau de Gisèle Halimi, qu'elle a incarnée au théâtre. L'enregistrement est suivi de la lecture intégrale du plaidoyer du Procès de Bobigny, prononcé en 1972 par Gisèle Halimi pour défendre les droits d'une jeune femme ayant avorté à la suite d'un viol.
Pendant qu'Ulysse parcourt le monde et enchaîne les exploits, Pénélope demeure immobile, supporte l'attente, tisse et défisse son ouvrage, restant au passage fidèle à son époux. Quand l'homme part, la femme attend son retour. Les femmes étant historiquement des êtres captifs, le voyage est l'un des moyens les plus symboliques pour qu'elles s'affranchissent de leur condition : voyager est toujours pour la femme un acte fondateur ; c'est dire "je vais où je veux, je ne suis qu'à moi". S'inspirant des histoires vraies de la littérature de voyage et de son expérience personnelle (dix ans d'arrivées et de départs), l'auteure évoque les territoires érotisés (comme le harem), dénonce la vision masculine de l'aventure et s'intéresse à la tension entre voyage et maternité. Lucie Azema le constate : il faut être libre "de" voyager et être libre "pour" voyager. Les femmes aussi sont du voyage s'adresse aux femmes qui sont déjà parties et à celles qui n'oseraient pas encore
Qu'est-ce qu'être féministe ? 16 autrices, 16 réponses différentes. Un ouvrage collectif pour présenter ce qu'est pour elles le féminisme, ce à quoi il renvoie, pour chacune, dans leur parcours ou dans leur vie quotidienne. Elles dressent un tableau non-exhaustif d'un concept encore mal perçu, questionné souvent, incompris parfois.
Très tôt, les mouvements de lutte pour les droits des femmes ont compris le pouvoir de l'image, et l'ont utilisé pour servir leurs messages. Des affiches des suffragettes aux photographies de Carrie Mae Weems, en passant par les « Nanas » de Niki de Saint Phalle ou encore les clips de Beyoncé, L'Art du féminisme donne à voir la façon dont le combat des femmes a influencé les arts graphiques et les médias.
Au fil de ses trois premières saisons, la série documentaire Elles ont toutes une histoire propose des portraits qui nous permettent de faire la connaissance de femmes extraordinaires. Par leur parcours de vie terrible ou lumineux, par leur lucidité, par leur engagement, par leur courage, par leur humour, par leur gravité, tou·te·s nous parlent du monde dans lequel nous vivons. Et nous proposent une conversation sur les droits des femmes nourrie par toutes ces voix singulières qui s'élèvent, porteuses de leur vérité unique, légitimes dans leur expérience individuelle. Les portraits de la série invitent à entendre d'abord, à réfléchir ensuite. Ce livre répond à cette invitation. Nous y proposons un état des lieux des conditions de vie et des droits des femmes autour de trois grands thèmes – Étudier ; Travailler ; Disposer librement de soi, en toute sécurité – avec l'éclairage vivant que fournissent les témoignages de la série et les interviews de leurs réalisateurs Nils Tavernier, Olivier Lemaire et Samuel Le Bihan, sans oublier une ouverture exclusive sur la quatrième saison réalisée par Marie Drucker.
Bien sûr, une main baladeuse dans une rame de métro, une remarque désobligeante en pleine rue, le harcèlement au travail et un viol caractérisé n'ont pas la même gravité. Mais ces actions s'enracinent dans la même culture virile. Le plafond de verre, l'infériorité des revenus à compétences égales, toutes ces inégalités de traitement n'en sont que les effets dérivés. Le mouvement #MeToo, loin d'être une chasse aux mâles, pose une seule question, décisive entre toutes : qu'est-ce qu'une femme dans les yeux des hommes du XXIe siècle ? Tenter d'y répondre nous plonge au cœur d'une des plus profondes contradictions de la modernité.
" Une femme sans homme, c'est comme un poisson sans bicyclette ! " Slogan du Mouvement de libération des femmes Pourquoi y a-t-il des femmes nues partout ? Que faire si j'ai été harcelé.e en ligne ? Où sont les femmes dans les livres d'histoire ? C'est quoi des trucs de meufs, c'est quoi des trucs de mecs ? Amour, désir, sexe, tout pareil ? Pourquoi n'y a-t-il jamais eu de femme présidente de la République en France ? L'association Osez le Féminisme ! répond dans ce livre engagé et sans tabou, à 10 questions autour de l'égalité entre les femmes et les hommes pour lutter contre le sexisme, permettre à chacun.e de se réaliser sans injonction, et encourager la réussite des filles et des femmes. Et montre qu'il est possible de construire un monde juste et libre pour toutes et tous.
Comparable aux luttes pour l'avortement (1970) et pour la parité (1990), le mouvement de protestation féminine récent déclenché par l'« affaire Weinstein » — véritable métaphore des agressions sexuelles et des liens entre jouissance et pouvoir — fait partie des moments d'Histoire, où se condensent les colères, où naissent les révoltes. C'est un acte collectif d'émancipation. Au-delà de l'anecdote ou du fait divers, cet événement est pluriel, historique et politique : parce qu'il fait basculer l'un des hommes les plus puissants du monde (à la fois « chef » et « prédateur ») ; parce qu'il a encouragé plusieurs milliers de femmes à demander justice et à remettre en cause un rapport de force ; enfin parce qu'il concerne aussi les hommes, leur masculinité et leur ressenti de la domination masculine. À l'inverse des prises de position rétrogrades et culpabilisantes qui visent à inhiber ou à opposer, ce livre collectif réunit les « prises de parole » et les « prises d'écriture » d'autrices et d'auteurs — militantes et militants, chercheuses et chercheurs, créatrices et créateurs, victimes ou non… —, qui, sans nier leurs divergences, s'accordent pour dénoncer les injustices et les violences réelles (professionnelles, économiques, sexuelles...) subies par les femmes aujourd'hui et réaffirment la nécessité de les combattre, de les penser et de les représenter. Partant de la révélation de « l'affaire Weinstein » et des effets mondiaux de sa dissémination (#MeToo, #BalanceTonPorc…), cet ouvrage pluridisciplinaire précise les enjeux des débats et des mobilisations, et les met en perspective au regard des réflexions récentes sur les violences de genre, le consentement, l'émancipation citoyenne et artistique des femmes, et l'égalité des sexes.
L'incroyable destin de la boxeuse Sarah Ourahmoune, dont les multiples combats pour les droits des femmes, tout commee sur le ring, lui valent aujourd'hui d'être un exemple. Après avoir grandi à Aubervilliers et tapé sur ses premiers sacs dès 14 ans, Sarah Ourahmoune est la première femme en France à être licenciée dans un club de boxe. La jeune boxeuse apprend vite et décroche dix titres de championne de France, avant de devenir championne du monde en 2008, puis vice-championne olympique en 2016, à Rio. Battante sur tous les fronts, cette jeune maman réussit l'exploit d'intégrer Sciences-Po et devient chef d'entreprise. Dès lors, elle fonde sa société de coaching sportif Boxer Inside. Elle donne aussi des cours aux mamans, grâce à une structure qui garde les enfants pendant les leçons au sein même du club. Elle est également éducatrice spécialisée auprès de jeunes handicapés. Au retour des Jeux de Rio, l'une de ses amies décède sous les coups de son ex-compagnon. Elle s'engage ainsi encore davantage dans le combat des violences faites aux femmes. Aujourd'hui, plus que jamais, Sarah est un exemple pour de nombreuses femmes qui vivent dans les quartiers difficiles et où il n'est pas aisé de se faire une place aussi bien au sein de sa propre famille que dans sa vie sociale. En ce sens, elle incarne un rêve, un idéal de féminité et d'indépendance, alors que c'est certainement le sport le moins glamour, le plus macho mais le plus généreux qui soit qui l'a conduit à acquérir ce statut.
«Partout dans le monde, la question du genre est cruciale. Alors j'aimerais aujourd'hui que nous nous mettions à rêver à un monde différent et à le préparer. Un monde plus équitable. Un monde où les hommes et les femmes seront plus heureux et plus honnêtes envers eux-mêmes. Et voici le point de départ : nous devons élever nos filles autrement. Nous devons élever nos fils autrement.» Dans ces deux discours, Chimamanda Ngozi Adichie porte une voix, rare et puissante, d'émancipation.
La question des droits, de la citoyenneté et de l'émancipation des femmes se pose depuis les révolutions américaine et française à la fin du XVIIIe siècle. Nés dans un contexte occidental, des féminismes se sont implantés peu à peu sur tous les continents pour libérer la parole et l'action des femmes, selon des modalités spécifiques de luttes politiques, nationales et anticoloniales. Le point de vue global de Florence Rochefort permet de saisir ces interactions transnationales et de retracer les grandes caractéristiques des modes de pensée et de mobilisation contre les inégalités entre les sexes, pour les droits et les libertés des femmes, mais aussi pour de nouvelles normes de genre. Trois grandes périodes jalonnent cette histoire : un moment d'émergence et de premières mobilisations jusqu'en 1860 ; un moment d'affirmation de mouvements pour les droits des femmes jusqu'en 1945 ; enfin, un moment caractérisé par les mouvements de libération des femmes et une institutionnalisation de la lutte pour les droits des femmes.
Février 1914 : un groupe de suffragettes emmené par Sylvia Pankhurst milite à Londres pour que le droit de vote soit accordé aux femmes. Parmi elles, Evelyn, May et Nell. Pour ces trois adolescentes aux trajectoires différentes, avenir rime avec espoir. Mais sur le chemin de la liberté, un obstacle de taille : la Grande Guerre éclate. Les suffragettes obtiendront-elles gain de cause ou leur combat sera-t-il reporté une fois encore ? A travers ces trois portraits attachants, Sally Nicholls prend le pouls d'une génération dont tous les rêves furent possibles : elle fait le récit d'une quête qui devint réalité. Une précieuse contribution à l'édifice #metoo pour les électrices de demain.
Aïcha, Radia et leur mère vivent à l'écart du monde dans une maison à l'abandon dans laquelle elles ont déjà travaillé comme domestiques... Leur quotidien vacille le jour où un jeune couple vient s'installer dans la maison... Un huis-clos inquiétant sur l'aliénation et l'enfermement social... Envoûtant et élégant...