Au cours d'une vie, nous faisons l'amour des milliers de fois. Et si nous prenions le temps de réfléchir à nos gestes et à nos habitudes, pour donner à ces moments davantage d'intensité ? Voilà la proposition d'Alexandre Lacroix, qui explore ici la sexualité d'aujourd'hui, telle qu'elle se pratique à notre époque où la pornographie est massivement diffusée et où le plaisir se consomme comme le reste. L'auteur procède par courts chapitres, portant chacun sur une facette ou un moment de la relation sexuelle : préliminaires, rythme, changements de position, conversations, domination, orgasme… Alexandre Lacroix n'élude aucun sujet, mais les traite tous en philosophe, prenant soin d'éclairer ce qui nous détermine et nous entrave pour nous mettre sur la voie d'un acte amoureux authentiquement accompli.
A travers le récit d'une ascension du mont Blanc, l'auteur analyse la sensation de vertige. Il la décrit comme une expérience qui s'impose à l'homme et une fragilité qui se révèle au final inhérente à la nature humaine.
Voulons-nous encore vivre ensemble ? Voulons-nous encore vivre ensemble ? Cette question commençait à poindre, en Occident, devant l'étrangeté de nos "sociétés d'individus" : la montée de l'isolement et des égoïsmes, la conflictualisation des rapports, l'enfermement identitaire, la violence désinhibée, les attentats, et aussi le souffle de plus en plus proche de la guerre et des massacres. Avec la crise du Covid, la population de notre planète a partagé l'expérience inédite d'une suspension de la vie collective qui en a révélé les fêlures. L'ombre d'un doute a surgi : est-ce que cette vie commune en vaut vraiment la peine ? Chacun a pu alors se demander à quoi il tenait vraiment. En Europe, l'esprit critique s'est emballé. On a médité sur l'essentiel et le superflu, parfois pour les inverser. Que ce soit pour manger, causer, voter, travailler, rouler, coucher, habiter, procréer... certains en sont venus à se demander si la part des autres était si indispensable. Au fond, la vie commune ne va plus de soi, comme si elle avait perdu son évidence et son innocence. Vivre avec autrui ? Voilà, désormais, qui demande réflexion ! Pourquoi ? Comment ? Et avec qui ?
Matthew B. Crawford était un brillant universitaire, bien payé pour travailler dans un think tank à Washington. Au bout de quelques mois, déprimé, il démissionne pour ouvrir… un atelier de réparation de motos. À partir du récit de son étonnante reconversion, il livre dans cet ouvrage intelligent et drôle une réflexion particulièrement fine sur le sens et la valeur du travail dans les sociétés occidentales. Mêlant anecdotes, récit, et réflexions philosophiques et sociologiques, il montre que ce « travail intellectuel », dont on nous rebat les oreilles, se révèle pauvre et déresponsabilisant. À l'inverse, il restitue l'expérience de ceux qui, comme lui, s'emploient à fabriquer ou réparer des objets dans un monde où l'on ne sait plus qu'acheter, jeter et remplacer. Le travail manuel peut même se révéler beaucoup plus captivant d'un point de vue intellectuel que tous les nouveaux emplois de l'« économie du savoir ».
Cynthia Fleury, philosophe et psychanalyste, défriche de nouvelles pistes de réflexion sur le courage et l'expérience du découragement. En tant que psychanalyste, elle observe l'intime du découragement chez ses patients, et remarque les effets pervers de l'organisation du monde du travail et de l'espace politique, sur le psychisme des individus. Convoquant tour à tour Victor Hugo, Diogène, Jankélévitch ou bien encore Amartya Sen, Cynthia Fleury questionne les liens entre l'expérience personnelle du découragement et la société. A partir du registre individuel, elle élargit sa réflexion au domaine collectif et politique. On découvre alors combien le courage comme dépassement de soi est aussi un élément régulateur de la démocratie, tandis que la philosophe trace en parallèle une éthique du courage, projet éminemment politique. C'est au coeur du découragement que survient le courage, qu'un sursaut du sujet et des peuples se fait, que la possibilité d'un nouveau commencement advient. Dans un langage clair et précis, Cynthia Fleury nous emmène vers la reconquête du Courage, vers de nouveaux possibles. Claude Colombin Frémeaux.
A la fois guide pratique et ouvrage de référence, ce Dictionnaire de philosophie est un outil efficace destiné en priorité aux élèves de Terminale et des classes préparatoires, mais aussi à tous ceux qui veulent parfaire leur culture générale en s'initiant à la philosophie. Cet ouvrage se divise en deux parties complémentaires : - un dictionnaire des termes et des notions philosophiques, avec des définitions claires et précises, éclairées par de très nombreuses citations qui font pénétrer le lecteur dans le langage philosophique ; - un dictionnaire des philosophes inscrits aux programmes des examens, qui replace les concepts et les notions dans le contexte de la pensée des grands auteurs.
C'est donc un instrument indispensable pour se préparer utilement à la dissertation et au commentaire philosophiques.
Spécialiste du stoïcisme ancien et du néoplatonisme, Pierre Hadot montre comment la philosophie ancienne d'Epicure, de Marc-Aurèle ou d'Epictète est aussi une manière de vivre et de s'ouvrir au monde. Plusieurs thèmes sont abordés : la religion, les différences de lecture entre les textes philosophiques antiques et modernes, l'interprétation, le mysticisme, etc.
Pourquoi certaines rencontres nous donnent-elles l'impression de renaître? Comment se rendre disponibles à celles qui vont intensifier nos vies, nous révéler à nous-mêmes? La rencontre – amoureuse, amicale, professionnelle – n'est pas un « plus » dans nos vies. Au cœur de notre existence, dont l'étymologie latine ex-sistere signifie « sortir de soi », il y a ce mouvement vers l'extérieur, ce besoin d'aller vers les autres. Cette aventure de la rencontre n'est pas sans risque, mais elle a le goût de la « vraie vie ». De Platon à Christian Bobin en passant par Belle du Seigneur d'Albert Cohen ou Sur la route de Madison de Clint Eastwood, Charles Pépin convoque philosophes, romanciers et cinéastes pour nous révéler la puissance, la grâce de la rencontre. En analysant quelques amours ou amitiés fertiles –Picasso et Éluard, David Bowie et Lou Reed, Voltaire et Émilie du Châtelet…– il montre que toute vraie rencontre est en même temps une découverte de soi et une redécouverte du monde. Une philosophie salutaire en ces temps de repli sur soi.
Véritable somme politique, De l'esprit des lois (1748) est le chef-d'oeuvre de Montesquieu. L'auteur y engage tout à la fois une réflexion sur les différents gouvernements, une enquête sur les sociétés humaines et une analyse comparée des lois, afin de former tout homme à évaluer l'intervention législatrice. En s'attachant à saisir "l'esprit des lois" ? ou rapports que les lois entretiennent avec le climat, la religion, les moeurs, les richesses et le commerce de chaque peuple ?, il propose une manière nouvelle d'appréhender la réalité sociale. Cette anthologie, qui rassemble et présente les livres les plus célèbres de L'Esprit des lois, permet au lecteur de saisir les principaux enjeux philosophiques de cet ouvrage incontournable.
« Tout est foutu, soyons joyeux. » « Rassurons-nous, tout va mal. » Voilà les maximes préférées de Clément Rosset, telles des remèdes à notre époque contemporaine angoissante. Il nous apprend à nous foutre de tout et à rester joyeux malgré notre condition de mortel, à être capable d'embrasser gaiement l'existence pour accéder à la sagesse et au bonheur, à écarter toute raison de désespérer.Clément Rosset a accordé une quinzaine d'entretiens à Alexandre Lacroix pour Philosophie magazine entre 2006 et 2017. Nous en avons sélectionné huit, qui permettent de faire un premier pas dans la pensée de ce grand homme. Philosophe de la joie et du tragique, mais non pessimiste, Clément Rosset défendait une vision incarnée de la philosophie, loin de l'image du penseur dans sa tour d'ivoire. Il défendait surtout un réalisme absolu et radical. Pour lui, seul le réel existe.Le recueil idéal pour s'initier à la philosophie et découvrir les grands philosophes – Nietzsche, Spinoza, Platon, Heidegger, Pascal, Bergson – en décortiquant Tintin, Gaston Lagaffe ou encore un morceau de camembert.
Et si nous changions de regard sur nos échecs ? Les succès viennent rarement sans accroc. Charles de Gaulle, Rafael Nadal, Steve Jobs ou Barbara ont tous essuyé des revers cuisants avant de s'accomplir. Relisant leurs parcours et de nombreux autres à la lumière de Marc Aurèle, saint Paul, Nietzsche ou Freud, cet essai nous apprend à réussir nos échecs. Il nous montre comment chaque épreuve, parce qu'elle nous confronte au réel ou à notre désir profond, peut nous rendre plus lucide, plus combatif, plus vivant. Un petit traité de sagesse qui nous met sur la voie d'une authentique réussite. " Un livre qui va redonner un coup d'optimisme à tout le monde. " Laurent Ruquier – RTL " L'un des essais les plus revigorants du moment. " Le Point " L'échec, c'est notre chance ! " ELLE " Il faut lire et relire ce livre dans lequel Charles Pépin décrit la sagesse de ceux qui se sont plantés. " France Inter
Une minute n'est pas une minute. Une minute, c'est le temps d'une histoire et puis d'un paradoxe. Dans ces très brefs récits (qui s'adressent aux adolescents de tous les âges), le professeur de philosophie Raphaël Enthoven traite avec humour, et sans artifice, de sujets aussi fondamentaux que la mort, la sagesse, la vérité, les porcs-épics, la flamme d'une bougie, l'amour, l'ivresse, l'amitié, le suicide, les crottes de nez, le narcissisme, les gens qui parlent tout seuls, ou encore les faux amis... Enfin, comme une pièce d'argent dans une monture en or, ces petites histoires sont magnifiquement illustrées par le grand Chen Jiang Hong. Imaginez s'inspire de l'émission du même nom diffusée sur ARTE.
Le "divin Platon", l'un des premiers philosophes, est une figure lumineuse de l'antiquité grecque. Cet ouvrage nous invite à une promenade initiatique à travers trois itinéraires: on découvre la culture grecque au fil de la biographie de Platon ; on croise la pensée et les aventures de Platon qui a eu une vie très mouvementée, faisant voler en éclats notre vision du philosophe triste et muré dans son silence; on découvre le plaisir de penser avec Platon en progressant à travers son oeuvre. Pour lui, le malheur de l'homme vient de l'organisation politique désordonnée. Il se demande comment vivre en harmonie dans la cité mais cela nécessite aussi de réformer l'homme: quelle est sa vraie nature? Au lieu de chercher la persuation, ne vaut-il pas mieux tendre vers le vrai? Ce but passe par la recherche des valeurs essentielles, l'éducation et la justice. Le bonheur de penser caractérise la philosophie de Platon et, pour nous, la philosophie même.
La vie de mon fils a été interrompue de façon imprévisible et violente. D'une façon en quelque sorte inacceptable. Mais je veux soutenir ici qu'en dépit de ces apparences, sa vie, singulière comme toute vie réellement subjectivée, a existé, pleinement, porteuse d'un sens dont la signification et l'usage avaient valeur universelle.