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Le célèbre pianiste Jacky Terrasson, salué par le New York Times comme "l'un des artistes susceptibles de façonner la culture américaine", dévoile "Moving On". De retour en France après trois décennies passées à New York, il organise un jeu de piste à double nationalité, mêlant Chopin et le jazz, avec des artistes invités tels que Kareen Guiock-Thuram, Camille Bertault et Grégoire Maret. Avec une joie de vivre retrouvée, chaque morceau raconte une aventure, une histoire, une délicate célébration du bonheur

A l'occasion de ses 20 ans, le quartet de Jazz d'Emile Parisien présente "Let Them Cook". Les accidents ne durent que quelques secondes ; parfois quelques minutes. Celui-ci dure depuis 20 ans. Deux décennies que le quartet d'Emile Parisien prolonge cette jam session improvisée dans un club, à l'issue de laquelle les quatre musiciens se sont regardés, comme médusés par ce coup de foudre collectif instantané, conscients d'avoir donné naissance à...quelque chose. Le terreau était viscéralement jazz, pas les graines plantées. Musique classique ou contemporaine, rock, électronique, chanson, tout passait dans les oreilles de ces quatre-là. Mingus ou Schoenberg, même combat ! Ça n'a pas changé : arracher les étiquettes, dézinguer les cloisons, chahuter les codes, leur feuille de route est comme gravée dans le marbre. Comme cette obsession pour la narration. "L'axe central du quartet depuis toujours, c'est de raconter des histoires", insiste le saxophoniste. Une brise de fraîcheur souffle sur ce Let Them Cook. Quelques secondes suffisent pour reconnaître la patte de la maison, mais une patte bien enracinée en 2024, pas en 2004. Un tournant validé après un concert en Suède, à la fin de la tournée de leur album de 2018, Double Screening. Ce soir-là, les quatre musiciens s'accordent pour tenter de déroger au tout acoustique et intégrer de l'électronique. Le quartet d'Emile Parisien a réussi son pari car ces ponctuations électroniques ne polluent jamais son ADN, mais au contraire le stimule.

Christian Escoudé présente un nouveau répertoire complètement original, de sa plume, arrangé ici pour plusieurs voix (guitare, flûtes, saxophone ténor/clarinette et orgue) dans une formule en quintet. La couleur musicale de l'ensemble s'inscrit dans un jazz mélodico-harmonique auquel il est attaché, illustré notamment par un hommage rendu au saxophoniste Paul Desmond et par une Suite en deux mouvements faisant référence à ses origines charentaises, 'Ancrage'. Pour déployer ces paysages sonores, qui reposeront aussi bien sur le tissage des voix et les échanges individuels que sur les effets de timbres et de masse, Christian s'est entouré de personnalités incontournables du jazz hexagonal. Deux des membres de ce quintet ont été distingués par le Prix Django Reinhardt de l'Académie du Jazz : outre Christian lui-même (Prix Django Reinhardt 1976), c'est en effet le cas du batteur Simon Goubert (1996). Brassant styles et générations, le nouveau quintet d'Escoudé met également en valeur une'front line'mixte avec la talentueuse flûtiste Ludivine Issambourg et le clarinettiste et saxophoniste André Villéger.

Le nouveau double album "Orchestras" du guitariste Bill Frisell documente deux engagements inspirés dans une salle de concert arrangés par Michael Gibbs pour le trio de longue date de Frisell avec le bassiste Thomas Morgan et le batteur Rudy Royston : l'un avec le Brussels Philharmonic de près de 60 musiciens, dirigé par Alexander Hanson ; et un avec l'Umbria Jazz Orchestra, composé de 11 musiciens, sous la direction musicale de Manuele Morbidini. Mais comme pour une grande partie de la musique de Frisell au cours des quatre dernières décennies, un concept relativement simple et un recueil de chansons familier donnent lieu à des révélations doucement émouvantes. La musique présente un niveau de confort et d'interactivité qui transcende de loin la grande majorité des projets "avec cordes" sur les étagères des disques de jazz. Une orchestration radicale évoquant des musiques de films marquantes et Gil Evans se déplacent avec agilité dans et autour du rapport télépathique du trio, et le ton chatoyant de Frisell se marie magnifiquement avec les cordes symphoniques et les cuivres.

Qu'est-ce que l'héritage ? Il n'est pas facile de comprendre le sens de cette oeuvre. Comme l'écrit Paolo, le terme "Legacy" signifie essentiellement héritage, don, legs. Mais, surtout dans un sens culturel, il y aurait au moins une douzaine d'interprétations différentes. L'une d'entre elles, semble-t-il, est même indirectement liée au jazz, puisque lorsque l'on parle d'"héritage modal", on entend précisément la donation modale ou le legato modal qu'il est facile de relier à l'univers musical de Miles Davis & co. Legacy est, cependant, et aussi un "projet-anniversaire" pour célébrer trois anniversaires importants de projets de Paolo Fresu (lui-même très proche d'un demi-siècle) 40 ans avec son Quintet historique, 20 ans avec le Devil Quartet et 22 ans en duo avec Uri Caine. Il est composé de trois oeuvres totalement improvisées pour souligner combien la liberté est acquise au cours de tant de décennies de musique, d'estime, d'amitié et de vie artistique et humaine commune.

Nouvelle étoile vocale du Sénégal, le chanteur Lass, salué par la critique (France Inter, Le Monde, Télérama, Radio Nova) pour son premier album « Bumayé » est de retour avec « Passeport », un second album magnifique. Touchant au coeur avec sa voix d'or si particulière, Lass nous emporte aussi avec ses grooves imparables, alliage réussi entre traditions ouest africaines et production moderne soignée. Produit par Jordan Kouby (Imany, Keziah Jones ou encore Faada Freddy), l'album mêle avec perfection beats afro pop/ afro indie et mélodies psychés mélancoliques. Avec des invités de choix comme le chanteur antillais David Walters, le pianiste cubain Roberto Fonseca ou encore les cuivres déchaînés de Cotonete, cet album invite au voyage, à la fête et à la danse. On ne s'en lasse jamais

Après Le plus longtemps possible paru en 2022, qui leur a valu un "Coup de coeur" de l'Académie Charles Cros mais aussi le titre de "Groupe de l'année" selon les rédactions de Jazz News et Jazz Magazine, les quatre musiciens de Flash Pig ont choisi, comme fil conducteur de leur nouveau disque, une histoire d'amour et d'imagination : In the Mood for Love, chef d'oeuvre du réalisateur Wong Kar Wai. Flash Pig trouve un véhicule parfait dans la bande originale du film, qui en plus du thème des amants et de ses déclinaisons compte plusieurs boléros de Nat King Cole et des chansons traditionnelles chinoises. Comme chez Wong Kar Wai, la contrainte formelle permet au groupe une expression pudique et distanciée de l'émotion. Les non-dits, les effleurements, la nostalgie de cette histoire sans lendemain irriguent le disque. Cependant, là où Wong Kar Wai n'abandonne jamais son strict contrôle esthétique, Flash Pig poursuit le travail initié sur ses derniers albums où le lâcher prise, l'écoute et la prise de risque sont fondamentaux. Il s'immisce dans le traitement de cette bande originale - qui peut flirter avec le kitsch - une sauvagerie, un humour, une incarnation que le film ne laisse pas paraître. Cet album brûlant et maîtrisé, le cinquième en quinze ans d'existence du quartet, nous permet d'apprécier des musiciens arrivés ensemble à maturité, capables comme peu d'autres d'exprimer des émotions complexes et nuancées avec un idiome jazz. Le dialogue avec le cinéma ouvre pour notre imaginaire des possibilités réjouissantes, qui font avancer encore plus loin ce groupe précieux pour le jazz français et européen.

Le réveillon du Nouvel An 2006 sur la BBC de Jools Holland, un auteur-compositeur-interprète américain inconnu, déjà grand-père avec une guitare japonaise délabrée avec seulement trois cordes et une vieille boîte en bois pour piétiner l'histoire musicale. Seasick Steve a été introduit au Royaume-Uni et le Royaume-Uni a adopté Seasick Steve. Personne n'a été plus surpris que Steve de l'accueil enthousiaste qu'il a reçu depuis cette fameuse soirée de 2006. Il avait espéré qu'après Jools, il serait capable de jouer jusqu'en 2007, sans jamais imaginer que 17 ans plus tard, il jouerait encore partout dans le monde et sortir de nouveaux disques. Seasick Steve a joué dans presque tous les grands festivals du monde, remplissant de nombreuses tournées et lieux légendaires apportant sa collection de guitares faites maison et son batteur le fou Dan Magnusson nous accompagne pour la balade.

Nay'Indaba : la rencontre du collectif français Marthe et la chanteuse et poétesse sud-africaine Pilani Bubu! Marthe et Pilani Bubu dévoilent "Nay'Indaba" (Conversation Importante), le premier album commun du collectif jazz-rock trans-oriental français et de la chanteuse et poétesse sud-africaine. Une odyssée sonore à travers l'Afrique du Sud, ses rythmes et ses femmes militantes. Dans ce disque, le groupe s'intéresse aux faits sociaux en Afrique du Sud, à ses luttes, au sein d'une musique hybride sublimée par des influences soul et jazz expérimental. Cocottes de guitares s'entremêlent avec éléments rythmiques ancestraux, chants engagés, voix envoûtantes et cuivres lancinants, pour présenter une aventure sonore et humaine unique. Chaque note, chaque parole est une invitation à découvrir, ressentir et réfléchir. "Nay'Indaba" est une expérience musicale qui transcende les frontières, un pont entre les continents et les cultures.

Serendipia Ensemble cherche une approche musicale unique du concept de la sonate en trio. Il trouve un terrain d'entente entre la forme du concerto conçue par Corelli et la forme de la sonate arrangée par Johann Christian Schickhardt. Serendipia Ensemble, Rita Rogar et Moisés Maroto, ainsi que leur ensemble de musiciens, Dario Tamayo au clavecin, Calia Álvarez à la viole de gambe, José Arsenio Rueda au basson baroque et Jon Wasserman échangeant ses instruments à cordes pincées (théorbe et guitare baroque), ont enregistré l'intégralité des sonates. La première mondiale a été réalisée par le label IBS Classical. Avec ce grand groupe de continuo, Serendipia Ensemble cherche une approche musicale unique du concept de la Sonate en trio. Nous sommes maintenant en mesure d'entendre, grâce à la superposition de différents instruments, les sonates en trio s'approcher des concertos dans des sections telles que les tutti-soli que nous apprécions dans les originaux de Corelli.

La réédition définitive du deuxième album de Nancy, paru en 1966. - Contient les hits "Bang, Bang", "Sand" et "How Does That Grab You, Darlin'?" et deux titres bonus : "The Last Of The Secret Agents ?" et l'inédit "If Things Don't Start Picking Up". - CD accompagné d'un livret de 20 pages comprenant des questions-réponses avec Nancy et le coproducteur Hunter Lea & des photos inédites tirées des archives personnelles de Nancy Sinatra.

Natascha Rogers déploie une folk libératrice s'inspirant des esprits yorubas, des rythmes afro-latins et de sa lignée amérindienne.La percussionniste chanteuse et pianiste néerlandaise Natascha Rogers ose l'intime et dévoile un disque en clair-obscur hautement spirituel, érigeant l'épure au rang d'art du soin et de la réconciliation, à travers une folk enchanteresse. Sensible à l'appel ancestral des tambours, Natascha a parcouru "l'Atlantique Noire" pour recevoir l'enseignement des plus grands maîtres percussionnistes mandingues et afro-cubains. En tant que chanteuse et percussionniste hors-pair, elle a accompagné des artistes sur scène à travers le monde. Avec "Onaida", elle s'est retirée loin du tumulte du monde moderne, et a pu renouer avec le piano, son premier instrument.

Est-il possible de mélanger John Coltrane, Stevie Wonder, Oxmo Puccino et Duke Ellington? Avec Inner Songs, Olivier Temime le prouve et se fait l'héritier d'un Jazz cosmopolite, nourri des soubresauts de son époque, par essence métissé et puissant. Avec Inner Songs, Temime nous dévoile ces chansons intérieures qui sonnent parfois comme des standards du Futur. Lauréat du concours Jazz Futur 90 parrainé par Dee Dee Bridgewater et prix de soliste au tremplin de la Défense 97, il s'impose au gré des festivals (Marciac, Calvi, Antibes, Montreux...), jam sessions et rencontres (Johnny Griffin, Wynton Marsalis, Jon et Michèle Hendricks, Steve Grossman, Daniel Humair, Emmanuel Bex, Laurent de Wilde, les Belmondo, Jean Loup Longnon, Eric Le Lann, etc...), comme un des plus vifs improvisateurs de la scène européenne.

En 1594, Carlo Gesualdo, prince de Venosa, arrive à Ferrare pour son mariage avec Eléonore d'Este. La rencontre du noble musicien avec l'univers musical de Ferrare, et en particulier avec Luzzasco Luzzaschi, marquera fortement la formation du jeune Girolamo Frescobaldi. Dans sa maturité, le natif de Ferrare est parvenu à une fusion très personnelle des structures musicales d'origine nord-italienne (en particulier vénitienne) et de l'expérimentation musicale de l'école méridionale. L'objectif de ce projet est d'explorer les influences réciproques entre l'école de clavecin du Royaume de Naples et Girolamo Frescobaldi. Seront ainsi discutées les pages des grands expérimentateurs situés entre le XVIe et le XVIIe siècle (J. De Macque, Rodio, Stella), tout comme les compositeurs de la génération suivante qui ont transposé et réinterprété l'enseignement frescobaldien (Storace, Salvatore, L. Rossi). On s'intéressera également à certains de ses contemporains qui se sont engagés dans une voie parallèle (M. Rossi). Cet échange musical fertile, qui culmine avec les innovations très personnelles de Frescobaldi, illustre parfaitement l'esprit d'expérimentation et d'innovation musicales typique du début du XVIIe siècle, une époque qui, comme peu d'autres, recherchait et célébrait le renouveau esthétique.

"Pour moi, jouer les suites de Bach, c'est toujours à un moment ou à un autre voir l'image des mains de Giacometti modelant la terre inlassablement jusqu'à ce qu'apparaisse un visage. °tre aux prises avec les suites de Bach est très proche de cela. Il s'agit de creuser la corde jusqu'à ce que naisse la phrase, ainsi que sa respiration juste. Une phrase en perpétuel devenir. Qui n'en finit pas de se faire et de se refaire. Pour les enregistrer longtemps j'ai attendu. Et puis voilà un jour, ou plutôt une nuit, j'ai commencé. Et il y a eu la rencontre avec Sarah Moon. Quand mon désir d'enregistrer les suites de Bach est né, j'ai rêvé de ses images. Parce que quand je les regarde, j'imagine la création du monde, la séparation entre les eaux, l'apparition de la terre, avant que l'histoire ne commence." --- Sonia Wieder-Atherton ---.

Avec son nouveau projet, Daniil Trifonov se lance dans un voyage musical très personnel à travers les continents d'Amérique. Le premier d'une série des deux albums, "My American Story - North", commence aux États-Unis. Trifonov y a passé plus de la moitié de sa vie. Eclectique, le répertoire de l'album "m'a donné accès à de nombreuses perspectives, styles, cultures, lieux, personnes, histoires et formes d'expression qui ont façonné et marqué mon expérience de l'Amérique" , explique Trifonov. Les oeuvres choisies vont du jazz et du swing à la musique minimale et à la musique de film. Deux concertos pour piano constituent le cadre de l'album : le célèbre concerto en fa de Gershwin ainsi qu'un concerto composé spécialement pour Trifonov par Mason Bates, en première mondiale. Tous deux sont accompagnés par l'Orchestre de Philadelphie sous la direction de Yannick Nézet-Séguin. Les pièces pour piano solo comprennent, outre des oeuvres de John Adams, Aaron Copland, John Corigliano et Dave Grusin, la transcription par Trifonov lui-même de classiques du jazz comme "I Cover the Waterfront" d'Art Tatum, la version de Bill Evans de "When I Fall in Love", des morceaux des classiques hollywoodiens La Fime et American Beauty ainsi que le légendaire "4'33" de John Cage.

Le génie symphonique de Benjamin Britten ! Cet album réunit trois des oeuvres les plus populaires et les plus originales du compositeur Benjamin Britten (1913 - 1976). Sir Simon Rattle nous entraîne dans un voyage à travers son choix de chefs-d'oeuvre. Écrite peu après le début de la Seconde Guerre mondiale, Sinfonia da Requiem médite la crise qui a plongé le monde dans une crise existentielle. De l'obscurité de la guerre, nous passons à la lumière avec la symphonie chorale Spring de Britten. Il s'agit d'une lecture personnelle de chansons traditionnelles du folklore anglais pour une oeuvre qui dépeint le réveil du monde lorsque l'hiver s'éloigne et que le printemps arrive. Britten a laissé libre cours à son imagination dans The Young Person's Guide to the Orchestra. Ce chef-d'oeuvre brillamment original est l'une des pièces les plus connues du compositeur et clôt l'album.

Enfants du formidable foisonnement baroque des années 1990, Clément Geoffroy et Loris Barrucand découvrent le clavecin par la radio, les disques de Scott Ross, Blandine Verlet, Pierre Hantaï et lors des festivals d'été de Bretagne et de Savoie. Mais c'est à Paris qu'ils se rencontrent en 2011 au sein de la classe de clavecin du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. En 2014, après quelques expérimentations et joyeux concerts en duo, ils font leurs premières armes en collaborant avec des compagnies de danse baroque. C'est le début d'une collaboration qui les mène à répondre à une commande d'Hervé Niquet, dont ils tireront leur premier album à deux clavecins "Les Caractères d'Ulysse", sorti en 2020 pour le label CVS. Puis, en 2023, c'est un nouveau programme en duo consacré aux mythologies du Moyen-Orient dans les opéras de Jean-Philippe Rameau qui paraît sous le titre de "Fêtes Persanes". En poussant les portes du Café Zimmermann de Leipzig dans les années 1730, il n'était pas rare de pouvoir assister à des concerts organisés par le célèbre Johann Sebastien Bach entouré de ses fils et de ses amis. Au menu : café, liqueurs et pâtisseries, sonates et concerti ! Pendant la belle saison, fuyant la chaleur, amateurs et virtuoses se retrouvaient dans les jardins de la porte de Grimma afin de profiter de la douceur du soir. En proposant de nouvelles transcriptions pour deux clavecins de concertos de Bach et Vivaldi, Loris Barrucand et Clément Geoffroy nous invitent à renouveler notre regard sur cette musique tour à tour savante et flamboyante. Sous les tilleuls de Leipzig, une tasse de café à la main, le grand Bach vous attend !