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Après le succès de For ever Fortune, Musique ancienne d'Écosse, François Lazarevitch poursuit son exploration des répertoires dits « celtiques » avec un nouveau programme consacré à la musique irlandaise ancienne. Ce répertoire d'airs anciens des 17ème et 18ème siècles est constitué de danses, de chants en gaélique et de pièces instrumentales variées : ils racontent des histoires de guerres, d'amour, de boisson et de tabac, d'enfants, de bardes… Grand spécialiste des flûtes et cornemuses, François Lazarevitch nous ouvre de nouveaux horizons de couleurs et de sons. Il s'entoure pour cela de grands interprètes des musiques anciennes (dont le fabuleux violoniste baroque et fiddler David Greenberg) et invite le ténor américain Robert Getchell, très crédible en chanteur renouant avec ses racines.
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Symbiose entre l'art du poète et celui du compositeur, la mélodie française est devenue le fleuron des salons de la Belle Époque. Regroupant quatuor à cordes et piano autour du chanteur, la "Chanson perpétuelle" de Chausson, le "Nocturne" de Lekeu et "La bonne chanson" de Fauré oscillent entre intimité chambriste et ambitions orchestrales. Au delà de ces pages pionnières et célèbres, le programme proposé par le Palazzetto Bru Zane revendique le retour à l'art de la transcription si cher au XIXe siècle et souhaite élargir le répertoire pour voix, cordes et piano afin de mettre en lumière quelques pépites oubliées. On retrouve ainsi Hahn, Berlioz, Saint-Saëns, Massenet, La Tombelle, Ropartz, Louiguy et Messager, avec comme fil conducteur les émois de l'abandon nocturne : charmes du crépuscule, voyage des songes, terreur du cauchemar ou ivresse de la fête... Les arrangements ont été réalisés par Alexandre Dratwicki à la manière du XIXe siècle. Si le programme se termine par "La Vie en rose", c'est bien un kaléidoscope de toutes les couleurs des sentiments humains qui est proposé ici. Avec l'étoffe des cordes et du piano, il présente sous un jour nouveau l'art de diseuse incomparable de Véronique Gens.
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Hervé Niquet se caractérise par deux traits immuables : c'est un infatigable défricheur de musiques oubliées, il aime la polyphonie et "les grandes formes". Il y a quelques années, il avait fait sensation en exhumant la musique monumentale de Striggio... Pour les 30 ans de son ensemble, Le Concert Spirituel, il s'attaque à un nouveau sommet de la polyphonie : une Messe d'Orazio Benevolo (1605-1672) interprétée par 8 choeurs à 4 voix, accompagnés de quinze continuistes. En concert, les choeurs sont répartis dans la nef, le public étant au milieu. De père (pâtissier) bourguignon émigré à Rome, membre de la Maîtrise de Saint-Louis des Français, Benevolo fut l'un des plus grands génies de la polychoralité, un compositeur prolixe, représentant le faste de l'art français à Rome. Il finit sa carrière comme maître de chapelle au Vatican. Cette musique est ressuscitée grâce au travail du grand musicologue Jean Lionnet qui copia à la main, des années durant, l'oeuvre de nombreux compositeurs italiens du Fonds musical du Vatican, duquel on ne pouvait faire sortir aucun document. Ainsi la Missa Si Deus pro nobis nous est restituée ici, accompagnée par des pièces vocales et instrumentales de Monteverdi, Frescobaldi et Palestrina.
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Handel est l'un des compositeurs fétiches de Sandrine Piau, on se souvient de sa magnifique Alcina en DVD (ALPHA715) : " si j'ai incarné autrefois des héroïnes virevoltantes et légères, cet album offre un portrait de femmes puissantes, souvent meurtries. "... " Reines, magiciennes, sirènes, nous étions attirés par l'intensité musicale et émotionnelle que dégagent les espérances, les déceptions, les souffrances de ces femmes, sans oublier la malice ou la cruauté qu'elles savent aussi déployer. ", poursuit Jérôme Correas, complice de toujours de la soprano et chef des Paladins. À travers Almirena, Cleopatra ou Alcina, Haendel explore toutes les facettes de ces héroïnes déchues, caractères tranchés que l'on retrouve dans l'interprétation passionnée de Sandrine Piau.
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L'Edition HAYDN2032 célèbre la parution du 10ème volume de l'intégrale des 107 Symphonies de Haydn... Intitulé Les Heures du jour, ce programme est consacré aux Symphonies Nos.6, 7 et 8, dites Le Matin, Le Midi, Le Soir. Cette dernière se termine sur une tempesta, avec orage et coups de tonnerre... Le prince Esterházy, commanditaire de l'oeuvre, voulait, dit-on, démontrer à ses hôtes que son orchestre était d'une grande qualité et que " son " Haydn était d'une grande inventivité... L'orchestre de Giovanni Antonini, Il Giardino Armonico, relève une fois de plus le défi ! Ce triptyque autour de la course du soleil se poursuit avec l'oeuvre d'un autre compositeur, Mozart et sa Sérénade en ré majeur surnommée Serenata notturna, probablement écrite pour un bal masqué... Jérôme Sessini, de l'agence Magnum, remarqué et primé pour ses travaux sur la guerre des cartels au Mexique ou sur la crise des opioïdes aux États-Unis, a signé les photos de ce volume.
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Complices de longue date, Sandrine Piau et Véronique Gens rêvaient d'enregistrer ensemble. Elles rendent ici hommage à deux chanteuses nées comme elles à un an d'intervalle, Mme Dugazon (1755-1821) et Mme Saint-Huberty (1756-1812) : toutes deux triomphent à Paris, inspirent de nombreux librettistes et compositeurs, Gluck surnomme même la Saint-Huberty Madame-la-Ressource, la Dugazon devient un nom générique pour les rôles d'amoureuse naïve, puis de mère comique. Rivales ? Très probablement compte tenu de l'esprit querelleur du monde lyrique de l'époque, même si elles ne se sont jamais croisées sur scène... Mêlant airs et duos, Piau et Gens incarnent les héroïnes de Gluck, Grétry, Monsigny, J.-C. Bach, Piccinni, Edelmann et Cherubini... Elaboré en collaboration avec le Centre de musique baroque de Versailles, ce programme entre classicisme et pré-romantisme est au coeur des répertoires défendus par le Concert de la Loge de Julien Chauvin.
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"Pour moi, jouer les suites de Bach, c'est toujours à un moment ou à un autre voir l'image des mains de Giacometti modelant la terre inlassablement jusqu'à ce qu'apparaisse un visage. °tre aux prises avec les suites de Bach est très proche de cela. Il s'agit de creuser la corde jusqu'à ce que naisse la phrase, ainsi que sa respiration juste. Une phrase en perpétuel devenir. Qui n'en finit pas de se faire et de se refaire. Pour les enregistrer longtemps j'ai attendu. Et puis voilà un jour, ou plutôt une nuit, j'ai commencé. Et il y a eu la rencontre avec Sarah Moon. Quand mon désir d'enregistrer les suites de Bach est né, j'ai rêvé de ses images. Parce que quand je les regarde, j'imagine la création du monde, la séparation entre les eaux, l'apparition de la terre, avant que l'histoire ne commence." --- Sonia Wieder-Atherton ---.
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Nino Rota n'est pas que le musicien de Fellini (La strada etc), de René Clément ou de King Vidor. C'est un grand compositeur du XXe siècle. Enfant prodige, il a étudié en Amérique avec Fritz Reiner, croisé Toscanini et Igor Stravinsky... Eric Le Sage, Emmanuel Pahud, Paul Meyer, Daishin Kashimoto, Aurélien Pascal et leurs partenaires du festival de Salon de Provence rendent hommage à sa musique, avec sa Petite offrande musicale, composée en 1943 à l'âge de 22 ans, un Nonette et un Trio pour flûte, violon et piano qu'il écrit à la fin des années 50. Le Trio pour clarinette, violoncelle et piano (1973) appartient à la dernière période créative de Rota et il a toutes les caractéristiques des oeuvres de la maturité.
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Après un premier récital chez ALPHA avec Susan Manoff, Chimères (Alpha 397), qui a remporté tous les suffrages (Diapason d'Or de l'année, Choc de l'année, Gramophone Editor's Choice), Sandrine Piau signe un récital avec orchestre qui célèbre la mélodie française à l'époque où elle passe du salon privé à la salle de concert. Conçu en partenariat avec le Palazzetto Bru Zane, ce programme évoque l'attente, le désir, le plaisir, le souvenir, bref les méandres de l'amour de l'héroïne romantique... sur des textes des poètes Hugo, Lamartine, Gautier, Verlaine, Sandrine Piau a choisi des mélodies de Saint-Saëns (L'attente, Papillons), Massenet (Extase, Aimons-nous...), Vierne, ainsi que des rares Dubois, Guilmant, Bordes... Julien Chauvin et son ensemble sur instruments anciens combinent ces mélodies avec des pièces d'orchestre (Pavane de La belle au bois dormant de Ma Mère L'Oye de Ravel ou la Danse profane pour harpe et orchestre de Debussy). Le disque présente aussi des extraits des Nuits d'Eté de Berlioz et se conclut sur le célèbre Plaisir d'Amour de Martini.
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Anton Bruckner appelait sa Symphonie n°ع 8 en ut mineur un "mystère", d'autres y ont vu une œuvre "apocalyptique". Pour Paavo Järvi, il s'agit de la "symphonie la plus inhabituelle" du compositeur et du "sommet" de son œuvre symphonique. Dans l'histoire de la Tonhalle-Orchester Zürich, la Huitième Symphonie de Bruckner occupe une place à part, puisqu'il s'agit de la première que l'orchestre interprète en 1905, douze ans après la création à Vienne de ce qui était alors la plus longue symphonie de l'histoire de la musique, la seule de Bruckner à faire appel à des harpes : "Une harpe n'a rien à faire dans une symphonie, mais je n'ai pas pu faire autrement !" aurait dit le compositeur.
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