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En 2008, la découverte d’un tableau dans le sud de l’Italie met le monde de l’art en émoi. S’agit-il d’un autoportrait de Léonard de Vinci ? Ce documentaire passionnant retrace l’enquête entreprise pour tenter d’authentifier l’œuvre.
En 2008, l’historien de l’art italien Nicola Barbatelli découvre dans une collection privée à Salerne une peinture sur bois qui attire immédiatement son attention : le portrait d’un homme d’une cinquantaine d’années, aux yeux bleus et à la longue barbe blanche, qui ressemble de manière saisissante à un tableau exposé à la galerie des Offices de Florence. Celui-ci fut longtemps considéré comme un autoportrait de Léonard de Vinci (1452-1519), avant qu’une expertise ne révèle, en 1938, qu’il avait été peint cent ans après la mort de l’artiste. Se pourrait-il que le tableau récemment découvert – baptisé "portrait de Lucanie", en référence à l’ancien nom de la région dans laquelle il a été retrouvé – soit l’original ? Une palpitante enquête scientifique à travers l’Europe débute alors pour tenter de résoudre le mystère. Datation au carbone 14 du peuplier utilisé comme support ; analyse des pigments aux rayons X ; comparaison graphologique entre les carnets du maître (les "codex") et une énigmatique inscription en latin trouvée au dos du tableau ; confrontation, à l’aide de reconstitutions en 3D, des traits du modèle et du profil de Léonard de Vinci dessiné par son élève Francesco Melzi ; étude des empreintes digitales relevées sur la peinture et les perles du collier de La dame à l’hermine… : les résultats des investigations laissent penser qu’il s’agirait bien d’un authentique autoportrait du génie de la Renaissance.
Faisceau d’indices
De Florence à Madrid en passant par Milan et Tallinn, ce documentaire captivant suit la progression de l’enquête, tout en explorant la trajectoire de l’érudit Léonard de Vinci, qui s’est appuyé sur de brillantes expérimentations scientifiques (sur la lumière, la vision binoculaire…) pour capturer la vie et affirmer sa liberté créatrice dans des chefs-d’œuvre inégalables.
Au fil d'une enquête conviant historiens de l'art et restaurateurs, ce documentaire captivant se penche sur une Vierge au fuseau dont la paternité pourrait être attribuée à Léonard de Vinci.
Original ou copie ? Huile sur bois, La Vierge au fuseau est un tableau de petit format sur lequel la Vierge, drapée de bleu, tient contre son sein l'enfant Jésus, le regard élevé vers la croix que forme l'extrémité d'un fuseau. Le tableau, dont il existe plusieurs versions, notamment une exposée en Écosse, est-il de la main de Léonard de Vinci ? Datée du début du XVIe siècle,on en perd la trace pendant trois cents ans, jusqu'à sa réapparition sur le marché de l'art au début du XIXe. Passée depuis entre les mains de plusieurs collectionneurs, l'œuvre a longtemps été considérée comme une copie de grande qualité produite au sein de l'atelier dirigé par le maître de la Renaissance. Confiée par son actuel propriétaire à la restauratrice Cinzia Pasquali, qui a notamment signé la restauration de La Sainte Anne de Léonard de Vinci pour le Louvre, elle a fait l'objet pendant près de trois ans d'un patient travail de nettoyage, puis d'une "réintégration" méticuleuse de ses éléments manquants ou altérés. Une restauration placée sous la supervision d'experts de l'Opificio delle Pietre Dure de Florence, et de Vincent Delieuvin, conservateur en charge de la peinture italienne du XVIe siècle au Louvre, et co-commissaire de la grande exposition consacrée à Léonard de Vinci cet automne au grand musée parisien.
Au tamis de l'histoire
Style de la composition, nature des pigments employés, technique picturale utilisée, caractéristiques du dessin préparatoire, éléments du paysage en arrière-plan… Grâce aux outils technologiques et aux éclairages d'experts choisis, cette version de La Vierge au fuseau dévoile peu à peu les secrets de son élaboration et de sa réalisation. Replaçant l'œuvre dans la vie de Léonard de Vinci (1452-1519) et le contexte historique de sa possible création – la prise par la France en 1499 du duché de Milan, où Vinci était alors établi –, Frédéric Wilner ("Paris-Berlin, destins croisés", "Toutankhamon, le trésor redécouvert") réunit une palette d'éléments décisifs : manuscrits et dessins de l'artiste ; recension des œuvres qu'il exécuta pour le compte du duc de Milan Ludovic Sforza ; extraits des correspondances de Florimond Robertet, secrétaire particulier du roi de France Louis XII, et celle d'Isabella d’Este, marquise de Mantoue, avec Cecilia Gallerani, maîtresse du duc de Milan représentée par Vinci dans La dame à l'hermine ; ou encore la comparaison de La Vierge au fuseau avec La Joconde et La sainte Anne, deux autres chefs-d'œuvre du peintre italien. Passant La Vierge au fuseau au tamis de l'histoire, de la science et des historiens de l'art, cette enquête captivante livre les clés de ce qui pourrait être une nouvelle œuvre attribuée au génial artiste toscan.
Alors que le Louvre consacre une grande rétrospective à Léonard de Vinci, ce documentaire explore le processus créatif du maître de la Renaissance. Une plongée inédite dans une œuvre fascinante de modernité.
Fils illégitime d'un notaire et d'une paysanne, Léonard est né le 14 avril 1452 à Vinci, un village de Toscane. Il a 12 ans lorsque ses dons pour le dessin lui valent d'être placé par son père dans l'atelier de Verrocchio, à Florence. Dès lors, le jeune artiste n'aura de cesse de combler ses lacunes académiques par l'observation méticuleuse de la nature et du vivant. Ce sont ensuite l'étude de la lumière puis celle du mouvement qui aiguisent son insatiable curiosité, lumière et mouvement qu'il n'arrêtera pas de chercher à capter dans son travail de peintre. Pourtant, lorsque l'on se penche sur les tableaux laissés par l'artiste, leur petit nombre – moins d'une vingtaine selon les experts – est frappant en comparaison des quelque 6 000 pages de notes et croquis de ses carnets parvenus jusqu'à nous.
Processus créatif
Ses activités d'ingénieur, d'inventeur de machines, d'anatomiste, de poète, de botaniste ou de concepteur de fêtes, à Milan ou à la cour de François Ier, où il a vécu ses trois dernières années jusqu'à sa mort, en 1519, ont longtemps laissé penser que la peinture fut pour Léonard de Vinci une activité de second plan, et que plusieurs de ses tableaux sont restés inachevés a alimenté cette thèse. Mais les dernières recherches historiographiques et scientifiques démentent cette croyance, établissant au contraire que l'artiste retravaillait inlassablement ses toiles, parfois pendant des années comme ce fut le cas pour La Joconde, dont il ne s'est jamais séparé. Déroulant le fil de sa vie et décryptant de manière pédagogique le processus créatif du peintre, Sandra Paugam et Flore Kosinetz nous convient à une plongée inédite dans une œuvre unique, dont la modernité ne cesse de fasciner.
C’est un des plus beaux tableaux du monde, un des plus mystérieux aussi. C’est aussi un tableau malade, défiguré, voire menacé, par les « réparations », et les couches de vernis successives déposées au fil des siècles. Pour le sauver une restauration s’impose. Une intervention spectaculaire s’étalant sur plus d’un an, une occasion unique d’être au plus près du tableau tel qu’il a été peint à l’origine, et de mieux comprendre la relation complexe de Léonard de Vinci avec un des ses plus grands chef d’œuvresUne occasion unique d’ouvrir une fenêtre sur les mystères de l’art et la manière de Léonard de Vinci.