Comment la justice achève les femmes victimes de violences conjugales Pousser la porte d'un commissariat permettra à une femme de faire cesser les violences conjugales. Enclencher une procédure judiciaire lui garantira protection et équité.Ça, c'est ce que l'on croit.Car, en réalité, trop souvent, la femme qui trouve le courage de se tourner vers la justice signe pour un nouveau calvaire.Céline Marcovici, avocate, connaît bien ces femmes qui osent dire stop mais se heurtent au labyrinthe de la justice, à ses rouages, à sa méconnaissance des violences conjugales, à son manque de moyens. Son livre est entrecoupé de témoignages bouleversants. Beaucoup ont entendu cet étonnement dans le cadre d'un tribunal : « Mais Madame, il fallait partir ».Tous les Grenelle du monde n'y changeront rien : le sort des femmes victimes de violences conjugales ne sera pas allégé tant que la justice ne sera pas réellement formée pour entendre leur souffrance, démultipliée au moment du confinement.
Tous les chroniqueurs judiciaires se sont déjà vu poser cette question : « Comment fais-tu pour dormir la nuit ? » Ce livre est une réponse. Quand la journaliste Élise Costa décide d'écrire sur le crime, son quotidien en est bouleversé. Sillonnant les palais de justice à travers la France, elle suit les affaires criminelles les plus médiatiques – la joggeuse de Bouloc, Troadec, Nordahl Lelandais – et celles qui font couler moins d'encre. Pour s'approcher à son tour de la vérité, elle s'attarde sur les détails et explore les rouages d'une justice aussi implacable que fascinante. Mais alors, avec la nuit vient le doute.
Un jeune homme d'origine modeste est accusé du meurtre de son père et risque la peine de mort. Le jury composé de douze hommes se retire pour délibérer et procède immédiatement à un vote : onze votent coupable, or la décision doit être prise à l'unanimité. Le juré qui a voté non-coupable, sommé de se justifier, explique qu'il a un doute et que la vie d'un homme mérite quelques heures de discussion. Il s'emploie alors à les convaincre un par un.
En 1970, Joan Didion sillonne la Louisiane, le Mississippi et l'Alabama pour essayer de comprendre ce « Sud profond », enfermé dans ses certitudes, encore marqué par le système féodal des planteurs de coton.Six ans plus tard, elle se rend à San Francisco au procès de Patry Hearst, cette jeune héritière enlevée par un groupuscule révolutionnaire et touchée par le syndrome de Stockholm. Une occasion pour la Californienne Joan Didion de réfléchir à cette terre – la sienne – tournée depuis toujours vers l'avenir, ainsi qu'à l'histoire de sa famille.Deux voyages, et deux carnets de notes. Jamais publié jusqu'ici, ce double journal nous offre un témoignage inédit et passionnant de l'une des plus grandes intellectuelles des États-Unis. L'acuité du regard de Joan Didion fait mouche, et ses observations nous permettent de mieux comprendre l'Amérique de ces années-là. Un éclairage étonnant sur une époque que l'on croyait révolue et que l'on redécouvre plus actuelle que jamais.Direct, magistral et indélébile. Elle.Préface de Nathaniel Rich.Traduit de l'anglais (États-Unis) par Valérie Malfoy.
De septembre 2021 à juin 2022, pendant 10 mois s'est tenu le procès des attentats du 13 novembre. Tous les jours pendant 10 mois la Justice a rassemblé les pièces d'un immense puzzle. Tous les jours pendant 10 mois… Pour la plupart des parties civiles, impossible de mettre sa vie entre parenthèses, d'assister à tout. Alors pour elles nous nous sommes glissées sur les bancs du procès. Nous avons écouté, écrit, dessiné. Chaque matin nous leur avons envoyé quelques mots et coups de crayon. Tout au long du chemin, avec elles, nous avons tissé un lien. Ce livre, c'est ces lettres. Les nôtres, telles que nous leur avons adressées au fil des journées d'audience. Et certaines des leurs, reçues en réponse. Ce livre, c'est pour qu'elles puissent garder, si elles le souhaitent, un souvenir de nos échanges pendant ce procès. Si vous lisez ces lignes et n'avez jamais mis les pieds au procès, jamais porté le fardeau du cordon de partie civile, jamais comme elles été marqués dans votre corps et dans votre âme, ce livre est aussi pour vous. Ce soir-là, comme tous les Français, vous avez tremblé, vous êtes restés scotchés à votre télé, pétrifiés.. Dans ces pages, vous découvrirez l'histoire des autres qui est aussi la vôtre.
Comment rester debout face à la violence, à l'horreur ? Comment regarder dans les yeux celui qui vous a enlevé ce que vous aviez de plus précieux ? Comment pardonner à l'assassin d'un des siens ? Comment garder espoir quand tant d'atrocités sont commises au nom de la religion ? Toutes ces questions qui nous assaillent dans une actualité toujours plus tragique, Colum McCann y a été confronté lors de sa rencontre avec Diane Foley. Jour après jour, il l'a accompagnée au procès des bourreaux de Daech et a vu cette mère au courage exceptionnel puiser dans sa foi et son humanisme la force d'affronter un de ceux qui ont torturé et décapité son fils, le journaliste américain James Foley. De cette expérience hors normes, Colum McCann a tiré un texte puissant, vibrant d'intelligence et de compassion. Une oeuvre forte pour redonner voix à tous ceux qui souffrent et luttent contre les fanatismes, quels qu'ils soient.
V13 : c'est le nom de code du procès des attentats terroristes qui, le vendredi 13 novembre 2015, ont causé 130 morts au Stade de France, sur des terrasses de l'est parisien, dans la salle de concert du Bataclan. 14 accusés, 1800 parties civiles, 350 avocats, un dossier haut de 53 mètres : ce procès hors norme a duré neuf mois, de septembre 2021 à juin 2022. Je l'ai suivi, du premier au dernier jour, pour l'hebdomadaire l'Obs. Expérience éprouvante, souvent bouleversante, fascinante même quand elle était ennuyeuse. Une traversée.
Lise, 18 ans, vit dans un quartier résidentiel sans histoire et vient d'avoir son bac. Mais depuis deux ans, Lise porte un bracelet car elle est accusée d'avoir assassiné sa meilleure amie.
Sandra, Samuel et leur fils malvoyant de 11 ans, Daniel, vivent depuis un an loin de tout, à la montagne. Un jour, Samuel est retrouvé mort au pied de leur maison. Une enquête pour mort suspecte est ouverte. Sandra est bientôt inculpée malgré le doute : suicide ou homicide ? Un an plus tard, Daniel assiste au procès de sa mère, véritable dissection du couple.
Rosine Delsaux est une femme, une compagne, une amie, une mère parfaite. Pourtant, un jour, à l'heure du bain, elle noie ses deux filles. Tous s'interrogent : comment a-t-elle pu commettre ce geste irréparable ? Rosine, elle, ne donne aucune explication tangible à son acte, et elle ne cesse de répéter qu'elle est un monstre. Mais on ne tue pas ses enfants par hasard. C'est en tout cas ce dont Clélia, enquêtrice de personnalité auprès des tribunaux de Paris, est persuadée. Forte de cette conviction, elle va chercher ce qui dans la vie de Rosine a pu mener à ce crime.
Considéré à sa parution comme une atteinte à la morale publique et religieuse, ce roman apporte un témoignage sur la condition de la femme, la société bourgeoise et la vie en province au XIXe siècle au travers du romantisme stéréotypé d'Emma Bovary. Le roman est accompagné du réquisitoire, de la plaidoirie et du jugement du procès intenté à l'auteur.
H. Arendt, philosophe américaine d'origine juive, fut l'envoyée spéciale du New Yorker au procès de Jérusalem. Ce texte qui suscita dès sa parution la controverse est un procès du procès, faisant apparaître Eichmann comme un homme banal et mettant en cause les coopérations et complicités qu'il a trouvées en Allemagne et dans les pays occupés.