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Jardins et Routes succède à Feu et Sang. Le héros de la Grande Guerre achève de rédiger Sur les falaises de marbre, parabole sur le triomphe de la barbarie, puis il part pour la « drôle de guerre », où les deux adversaires se figent dans une étonnante immobilité. Lui-même ne s'illustrera qu'en sauvant un blessé. Dans sa hutte de roseaux, de l'autre côté du Rhin, il observe les lignes françaises par un hiver glacial et s'immerge dans les grands rythmes de la nature, en attendant le déclenchement de l'Apocalypse. Ce sera l'offensive foudroyante de juin 1940 ; cheminant à marches forcées derrière les blindés victorieux, il n'en verra rien, sinon les images sinistres qui jalonnent la déroute française. Secourable aux prisonniers encore sous le choc, il s'interroge sur l'esprit du paysage et sur ceux qui lui ont donné forme, ces anciens vainqueurs qu'a balayés « l'étrange défaite ».

Le seul journal jamais sorti d'un camp d'extermination nazi.

Hostile à Hitler, le capitaine Jünger passe trois années décisives à l'état-major parisien de la Wehrmacht. Il y adopte sa position préférée en politique, celle de l'observateur proche d'un centre du pouvoir. Il assiste aux luttes d'influence entre l'armée et le Parti et, sans renoncer à sa méfiance envers les attentats, voit naître dans son cercle d'amis le complot qui manquera de peu l'assassinat de Hitler en juillet 1944. Dans un environnement tragique, il fréquente les intellectuels parisiens et partage les derniers divertissements des privilégiés du moment. Une brève mission dans le Caucase où les Allemands battent précipitamment en retraite lui permet de mesurer l'horreur des combats et des exterminations à l'Est. Au coeur de la tourmente, il trouve appui dans sa lecture assidue de la Bible et son empathie avec la nature, qui l'empêchent de désespérer de l'humanité.

De 1940 à 1944, réfugié dans tes Vosges, Léon Werth vit l'Occupation un stylo à la main, et rédige Déposition, son journal de résistance personnelle. Il livre ici un document capital pour comprendre ce que furent vraiment ces années sombres de l'Histoire. Précises, graves et d'un humour féroce, ces pages attestent un refus de la fatalité, et demeurent d'une extraordinaire modernité."Il viendra quand même un jour où l'homme, l'esprit seront vainqueurs de Hitler. "

Extraits du journal écrit par un coiffeur juif caché pendant deux ans dans une chambre de 6 mètres carrés afin d'échapper aux rafles ordonnées par la Gestapo. Pendant deux ans, il ne quittera plus cette pièce, protégé par la concierge de l'immeuble, des voisins et son épouse.

"La couleur de vermeil chinois que revêtaient les monts à l'automne était associée dans mon esprit à ce nom même de Chine. Pour qui connaît la séparation, il n'y a rien de plus poignant que l'automne où le coeur s'incendie comme feuillages empourprés ; ainsi en divaguant, je ne ressens plus qu'une grande lassitude". Japon, fin du XIe siècle. Le moine bouddhiste Jôjin quitte son monastère pour effectuer, comme il en est la tradition, un long pèlerinage en Chine. Ce texte est le journal intime - à la fois lyrique et pudique - de sa mère, femme à la fin de sa vie et contrainte aux adieux. Une délicate méditation poétique sur l'absence et le manque.

Ce livre nous dévoile un Dali quotidien, qui se contemple, convaincu de son génie. Il nous révèle aussi la personnalité d'un peintre qui pousse la conscience de son art jusqu'à la minutie exaspérante et au bord de la folie.

Acteur, scénariste, metteur en scène de théâtre et d'opéra, réalisateur, Patrice Chéreau (1944-2013) a joué un rôle majeur sur la scène artistique et culturelle européenne durant plus de quarante ans. Alors qu'il est élève au lycée Louis-le-Grand, il prend l'habitude de dater les notes prises pendant ses séances de travail, qu'il agrémente de croquis et jette à la hâte sur des feuilles volantes. En parcourant ses écrits et ses dessins, c'est la pensée, la définition de l'esthétique, le discours sur le monde du metteur en scène qui apparaissent au lecteur. On découvre le parcours intellectuel et l'évolution de la pratique du jeune Patrice Chéreau, engagé, exigeant et critique. Les notes réunies dans cet ouvrage concernent ses mises en scène de L'Intervention de Victor Hugo, Fuente Ovejuna de Lope de Vega, L'Héritier de village de Marivaux, L'Affaire de la rue de Lourcine d'après Eugène Labiche, Les Soldats de Jakob Lenz, Pièces chinoises de Kuan Han Ching, Le Prix de la révolte au marché noir de Dimitri Dimitriádis, Antoine Bloyé de Paul Nizan et Dom Juan de Molière. Ce livre est le premier d'une série de six volumes consacrée aux notes du metteur en scène, issues des archives du fonds Patrice Chéreau conservé à l'IMEC.

En 1940, Benoîte a 19 ans, Flora, 15. Ces jeunes filles de bonne famille s'appliquent côte à côte à déchiffrer la vie. Chacune écrit son journal intime. Elles tiennent ainsi le compte méticuleux de leur crise de croissance et tissent à quatre mains la trame de deux existences parallèles qui ne cessent de se rencontrer dans l'enfer-paradis du milieu familial

Ce livre est le récit d'un voyage original, une exploration au pays des journaux de jeunes filles. Nous sommes conviés à la lecture de ces textes du XIXe siècle souvent inédits. Ce journal s'enrichit de croquis, d'extraits d'autoportraits et d'analyses des dispositifs d'écriture autobiographique

En quelques pages, à la première personne, Annie Ernaux raconte une relation vécue avec un homme de trente ans de moins qu'elle. Une expérience qui la fit redevenir, l'espace de plusieurs mois, la « fille scandaleuse » de sa jeunesse. Un voyage dans le temps qui lui permit de franchir une étape décisive dans son écriture. Ce texte est une clé pour lire l'œuvre d'Annie Ernaux — son rapport au temps et à l'écriture.

Depuis que son meilleur ami Robert l'a laissé tomber pour une fille, Greg cherche un nouveau coéquipier pour survivre dans la jungle du collège. Electre 2015