Extraits du journal écrit par un coiffeur juif caché pendant deux ans dans une chambre de 6 mètres carrés afin d'échapper aux rafles ordonnées par la Gestapo. Pendant deux ans, il ne quittera plus cette pièce, protégé par la concierge de l'immeuble, des voisins et son épouse.
Récit de deux odyssées pendant la Seconde Guerre mondiale : celle d'Hannah, une mère confrontée au choix de laisser sa benjamine derrière elle pour permettre au reste de sa famille de fuir et celle de sa fille, Malka, brusquement jetée dans la réalité du ghetto et qui tente par tous les moyens d'échapper aux rafles.
A l'aube de la Deuxième Guerre mondiale, les 9 millions de juifs européens présentent une image diversifiée : tradition et modernité, repli sur soi et acculturation, observance religieuse et laïcité. Pendant la Shoah - la Catastrophe en hébreu - plus de 5 millions d'entre eux sont assassinés, au nom de l'idéologie raciste d'Hitler. Marginalisation, exclusion, expulsion, transferts forcés, enfermement dans les ghettos... autant d'étapes avant la "solution finale", la liquidation de la race juive, mise au point froidement, technologiquement par les nazis. Par convois entiers, hommes, femmes, enfants sont déportés "vers l'Est", dans les camps d'extermination Auschwitz-Birkenau, Maïdanek, Chelmno, Belzec, Sobibor, Treblinka. En historien, à l'écoute des témoins, Anne Grynberg analyse la Shoah. Afin que nul n'oublie.
Une photo trouvée par hasard : cinq enfants juifs réfugiés à La Bachellerie pendant la guerre, arrêtés par les Allemands puis déportés avec leur mère après l’exécution de leur père. Ce beau village en Dordogne, l’auteur le connaît bien pour y avoir passé de longues vacances chez ses grands-parents, des années plus tard. Des jours de joie cernés d’un silence : on ne lui avait rien raconté de cette rafle de mars 1944, de ces hommes fusillés au village, de ce château incendié cachant des toiles de maîtres, mystérieusement disparues. Jean-Marc Parisis revient alors sur les lieux, enquête et retrouve Benjamin Schupack. À quatorze ans, Benjamin a pu échapper à la tragédie qui emporta sa mère, son frère cadet et une grande partie de sa famille. De cette rencontre essentielle naît un récit croisant l’Histoire et l’introspection, doublé d’une réflexion sur ce qui lie les êtres et les lieux dans le temps.
Récit littéraire et enquête personnelle sur un drame familial inséparable de la plus grande tragédie du XXe siècle : l'extermination des juifs par les nazis. Dans ces pages, l'auteur raconte comment une partie de sa famille a disparu dans l'est de la Pologne au début des années 1940, en laissant quelques lettres, des photos et des souvenirs chez les membres survivants émigrés aux Etats-Unis.
Parce qu'ils sont juifs à l'époque où Hitler a décidé d'exterminer les juifs d'Europe, et français alors que la France de Pétain se fait la complice de l'Allemagne nazie, Gil, son frère et sa maman sont arrêtés, forcés de porter l'étoile jaune et emmenés par la police au camp de Drancy. Une partie documentaire fournit des arguments imparables contre toute forme de racisme.
Historien, Ivan Jablonka, rédacteur en chef de laviedesidees.fr, est parti sur les traces des grands-parents qu'il n'a pas connus. Pourchassés comme communistes en Pologne, étrangers illégaux en France, juifs sous le régime de Vichy, ils ont vécu toute leur vie dans la clandestinité. Ils ont été emportés par les tragédies du XXe siècle. Prix du Sénat du livre d'histoire 2012.
Ce témoignage entrecroisé d'une fille et de son père, deux survivants du ghetto de Varsovie, raconte les six années de la descente aux enfers d'Abraham et de sa famille, dans une Pologne occupée par les nazis.
Journal d'H. Berr, une jeune juive parisienne, de 1942 à 1944. Cette agrégative d'anglais relate son quotidien. Contrainte à porter l'étoile jaune, elle est déportée en mars 1944 et meurt d'épuisement à Bergen-Belsen, quelques semaines avant la libération des camps. S'ensuit une biographie de la famille Berr, qui examine l'historique de la conservation du manuscrit redécouvert en 2002.
Pourquoi, dès l'été 1940, le régime du maréchal Pétain a-t-il impulsé une politique antisémite ? Dans quelle mesure l'administration a-t-elle collaboré au génocide perpétré par les nazis ? A-t-on " sacrifié " les juifs étrangers pour " sauver " les français ? Quelle a été la responsabilité de la France dans la rafle du Vel' d'Hiv ? Sur Vichy et la Shoah, on pensait tout savoir. Ce livre démontre qu'il reste encore beaucoup à découvrir.
A travers une série de questions clés, Laurent Joly renouvelle profondément l'histoire de la persécution des juifs sous l'Occupation et balaie bien des idées reçues. S'appuyant sur de nombreuses sources inédites, restituant les marges de manoeuvre des fonctionnaires français - du dirigeant étatique jusqu'au simple gardien de la paix - ainsi que les effets concrets de leurs décisions, Laurent Joly écrit une histoire puissante et incarnée, au plus près des exécuteurs, des victimes et des témoins.
Tout a commencé par une question posée par Simone Veil à Jacques Semelin en 2008 : « Comment se fait-il que tant de Juifs ont pu survivre en France malgré le gouvernement de Vichy et les nazis ? » Un vrai défi pour cet historien spécialiste des crimes de masse et de la Shoah.Si Serge Klarsfeld a établi que trois quarts des Juifs en France ont échappé à la mort (chiffre exceptionnel en Europe), ce n'est en effet pas l'action des quelque 4 000 Justes français qui peut à elle seule l'expliquer. Et ce n'est pas davantage (comme certains le soutiennent à nouveau aujourd'hui) une imaginaire mansuétude de Vichy, dont l'implication criminelle n'est plus à démontrer. Il y avait donc bien une « énigme française » sur laquelle l'historiographie était encore très pauvre.D'une plume alerte, en collaboration avec Laurent Larcher, journaliste à La Croix, l'historien nous raconte son enquête passionnante dans la mémoire des Juifs non déportés, son analyse des circonstances de l'époque, ses rencontres avec Robert Paxton, Robert Badinter, Pierre Nora, Serge Klarsfeld... C'est une tout une autre histoire des Français sous l'Occupation qui est ici mise au jour et confrontée au régime mémoriel institué par le discours de Jacques Chirac le 16 juillet 1995 - sans que jamais la Collaboration ni le sort tragique des victimes ne soient oubliés.