Les vingt-neuf poèmes présentés ici sont tirés du recueil L'Amour, la poésie publié par Eluard au printemps de 1929 et dédié à sa femme Gala. Pour illustrer ce chant d'amour, la calligraphe Hélène Favier s'est tout naturellement laissée porter par les mots. Les voir ainsi mis en images avec une telle sobriété, presque dénuement, rend à la poésie d'Eluard toute sa bouleversante évidence. Peu de mots en vérité - yeux, amour, désir, nuit, attente... - qui se répondent en écho de poème en poème pour dire simplement la joie et la douleur d'aimer.
Mieux valait dire là, maintenant, que le ciel était bleu, que juin brillait comme une étoile incrustée dans la chair de la vie, dire la beauté des hommes et des femmes qui passaient de l'autre côté de la rue...
Dire cette part d'humanité qu'elle sait restituer dans chacun de ses livres. Comme autant de saluts à la vie.
Jean-Pierre Spilmont
L'AUBE c'est l'instant où se lève la parole et avec elle toute lumière. Dehors il fait froid. On ouvre la fenêtre, on jette du sel aux anges, quelques questions aux écrivains. Ils y répondent avec cette voix qui n'est plus celle de la vie courante, pas encore celle de l'écriture, avec cette voix faible - courante sous la cendre, tremblante sous la page.
Supplique à Dieu du poète breton sentant sa fin venir. Il lui demande un répit afin de vivre encore auprès de ceux qu'il aime et de rester dans sa Bretagne natale.
Eve et Adam viennent d'être chassés du Paradis originel. Ils s'en vont tels que Dieu les a voulus vers un avenir incertain, mais riche et libre de leurs propres promesses. Des calligraphies qui épousent étroitement le rythme du récit d'Andrée Chedid.
Fait le point sur l'état de la poésie française à l'aube du troisième millénaire. La première partie rend hommage à quelques aînés (Luc Bérimont, Jean Malrieu, André Frédérique...), la deuxième présente la génération née entre 1920 et 1950, et la troisième donne la parole à une cinquantaine de poètes nés après 1950.