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Justus a 5 ans, il aime se mettre en robe pour jouer avec sa sœur. Lou a 2 ans, et il a deux mamans. Ils sont élèves dans les écoles maternelles Nicolaigården et Egalia, à Stockholm, dirigées par Lotta Rajalin.
Des écoles pionnières de la pédagogie neutre, depuis que le gouvernement suédois a demandé en 1998 de promouvoir l’égalité des sexes dès la petite enfance. Pour la première fois, Lotta Rajalin a accepté de nous ouvrir les portes de ces écoles qui suscitent tant de polémiques et de fantasmes. Pendant une année scolaire, les réalisateurs ont pu filmer des éducateurs, des enfants, des parents, tels qu’ils vivent au quotidien cette expérience pédagogique et humaine unique.
De la première réunion où Lotta accueille les nouveaux parents aux scènes de la vie scolaire, les réalisateurs montrent le travail des pédagogues, qui s’attachent à combattre les stéréotypes de genre. Ils évitent de prononcer les mots "garçon" et "fille" et utilisent, en plus de "il" et "elle", un troisième pronom personnel neutre : "Hen". Ils mettent à disposition de tous les enfants des jupes de danse, leur proposent toutes les couleurs, tous les jouets, tous les vêtements, sans distinction de sexe. Ce documentaire montre comment parents et éducateurs doivent faire avec les préjugés et les traditions. Il souligne aussi les charges parfois virulentes, comme cette émission de télévision australienne qui ironise sur ces écoles suédoises ou, pire, ces multiples lettres de menaces qui traitent les éducateurs de "féministes talibans". Il donne enfin la parole aux principaux concernés, les enfants : Justus a 5 ans et quand il sera grand, il veut être pompier.
Retour sur la vie de J. R. R. Tolkien, auteur méticuleux et obsessionnel du Seigneur des anneaux, à travers les différents langages qui ont donné vie à son univers. Le succès phénoménal de l’œuvre de Tolkien ne repose pas sur un simple hasard. Dans ce documentaire, toute la psychologie d’un homme complexe se révèle, entre enfant rêveur et philologue méticuleux. En résulte une biographie délicate de la vie de l’auteur qui a fasciné des générations de lecteurs. Inspiré par les légendes anglo-saxonnes et les sagas nordiques, l'écrivain rêvait à des passés disparus où la dualité opposant le bien au mal primerait sur un système moderne qui ne lui convenait pas. Également professeur de langue, Tolkien, entre deux copies, a commencé à déverser sa nostalgie et ses aspirations dans une œuvre fleuve, préférant recréer de toutes pièces un univers à son image plutôt que de continuer à vivre dans celui qu’il devait subir.
Fantasy chirurgicale
C’est d’abord par ses différents langages que la Terre du Milieu s’est matérialisée. Linguiste et chercheur, Tolkien a développé un large panel de langues inventées, extrêmement codifiées et complexes, dont les diverses variations ont favorisé l’émergence d’une autre Histoire, avec ses légendes, personnages mythiques et bouleversements propres, menant du Hobbit à la trilogie du Seigneur des anneaux. Personne ne s’attendait au succès phénoménal de la saga, mais soixante ans après sa publication, l’univers de l’écrivain continue de faire rêver. Mieux, l’œuvre a servi de base à la propagation d’idées libertaires et contestataires dans les années 1960, tant la jeunesse voulait voir dans les forces des ténèbres de Tolkien la métaphore d’un système politique qu’ils jugent sclérosé. Un combat opposant la singularité de l’imagination à un système répressif qui reste d’actualité. Plus de quarante ans après sa mort, l’héritage de Tolkien continue à vivre à travers le travail de mémoire de ses lecteurs : jeux de rôles, mondes persistants sur le web, et créations inspirées de la saga… Un voyage au cœur d’une œuvre qui a marqué le genre littéraire de la fantasy, ponctué d’extraits lus avec douceur et maestria par Michael Lonsdale.
Deux jeunes couples débarquent sur une île d'un archipel suédois. Jocke et Malin viennent de se fiancer, Tom et Stella se sont rencontrés il y a peu. Ce qui s'annonçait comme un week-end de détente amoureuse fait peu à peu place à des tensions profondes à travers lesquelles s'expriment désirs et frustrations.
“L’intelligence ne peut être menée que par le désir. Pour qu’il y ait désir, il faut qu’il y ait plaisir et joie... L’intelligence ne grandit et ne porte de fruits que dans la joie.” (Simone Weil) Femme indépendante à l’esprit brillant, telle apparaît la philosophe Simone Weil dans cette biographie très bien documentée, qui s’appuie notamment sur de nombreuses archives familiales. Née en 1909 à Paris dans une famille de la bourgeoisie juive (son frère surdoué deviendra un grand mathématicien), choyée durant son enfance, Simone Weil est reçue à l’École normale supérieure en 1925 après avoir eu pour professeur le philosophe Alain au lycée Henri IV. Très vite elle s’engage socialement et milite en faveur de la paix. Agrégée de philosophie en 1931, elle est nommée professeur dans un collège du Puy. Là elle s’inscrit à la CGT unifiée, soutient un mouvement de chômeurs avec lesquels elle partage son salaire.
Après avoir publié quelques articles dans La révolution prolétarienne et La critique sociale, rencontré Boris Souvarine et Léon Trotsky (qui lui conseille de s’engager dans l’Armée du salut !) et rédigé ses Réflexions sur les causes de la liberté et l’oppression sociale, elle travaille début 1935 comme ouvrière spécialisée chez Alsthom. L’été suivant, en vacances au Portugal, elle a la révélation du christianisme. Sans jamais se convertir, la jeune philosophe ouvrière élabore un “matérialisme spirituel” qui lui permet d’éprouver concrètement ses idées. En 1936, elle rejoint la colonne Durruti en Espagne pour combattre les franquistes. Pacifiste à la déclaration de la guerre en 1939, elle doit fuir avec sa famille à Marseille et entre en résistance en écrivant dans Les cahiers du témoignage chrétien. Après quelques mois passés aux États-Unis, elle revient en Angleterre en 1942 où elle est affectée au service de la France libre. Atteinte de tuberculose, refusant de se nourrir et de se soigner, elle meurt en août 1943 au sanatorium d’Ashford. Tout au long de sa courte vie, Simone Weil a écrit des textes qui relatent son expérience et sa réflexion : L’enracinement, La pesanteur et la grâce, Oppression et liberté, La condition ouvrière ou encore L’attente de Dieu, autant de titres qui traduisent sa profonde compassion à l’égard de l’homme souffrant ou sacrifié.
Ile de Majorque, 1936. Trois enfants vont assister à la barbarie de la guerre civile. Dix ans plus tard, Francisca est devenue religieuse, Ramallo, dominé par ses pulsions, n'hésite pas à se prostituer; Manuel, plus introverti, éprouve un désir croissant pour son meilleur ami.
Les maths vous ont toujours barbé, vous avez toujours pensé qu’être nul en maths était une fatalité, bref vous les avez toujours détestées ! On aurait pu se contenter d’en rire si elles n’avaient pris une telle place dans notre société : Apple, Google, Goldman Sachs ne sont plus qu’algorithmes et formules mathématiques. Comment les maths en sont-elles arrivées à souffrir d’une telle désaffection au moment même où elles dirigent le monde ? À travers un voyage aux quatre coins du monde avec les plus grands mathématiciens dont Cédric Villani (médaille Fields 2010), ce film nous raconte comment les mathématiques ont bouleversé notre monde, pour le meilleur... et parfois pour le pire.
La plus célèbre des nombreuses adaptations de "Pride and Prejudice", le roman le plus vendu de Jane Austen, réalisée en 1995 pour la BBC. Elle a été couronnée par un Emmy award et un Bafta award. On y remarquera dans le rôle de Darcy le comédien britannique récemment oscarisé, Colin Firth.
C'est le jour du concours. Les aspirants cinéastes franchissent le lourd portail de la grande école pour la première, et peut-être, la dernière fois. Chacun rêve de cinéma, mais aussi de réussite. Tous les espoirs sont permis, toutes les angoisses aussi. Les jeunes gens rêvent et doutent. Les jurés s'interrogent et cherchent leurs héritiers. De l'arrivée des candidats aux délibérations des jurés, le film explore la confrontation entre deux générations et le difficile parcours de sélection qu'organisent nos sociétés contemporaines.
Ivan, un peintre américain qui vit en Colombie, reçoit la visite de son meilleur ami Christian accompagné de son jeune frère Cole. Bien qu’hétéro, Cole semble discrètement se rapprocher d’Ivan pendant le séjour… Mais, Christian, son ainé, acceptera-t-il ce rapprochement ?
Avec l’arrivée des réfugiés, les frontières se réinstallent aujourd’hui au cœur de l'Ancien Continent, alors que l'UE les avait fait tomber une décennie plus tôt avec l'espace Schengen.
Le 21 décembre 2007, moins de vingt ans après la chute du mur de Berlin, l’Union européenne ouvre son espace de libre-échange à huit pays de l’ancien bloc soviétique, rendant obsolètes les 3 000 kilomètres de frontières de la grande fracture idéologique et géopolitique du XXe siècle. Près de quatre cents postes-frontières, situés en plein cœur de l’Europe, sont alors détruits, vendus par les États à des particuliers ou à des collectivités locales. Ces installations, remparts de l’ancien rideau de fer, se retrouvent ainsi échouées au milieu des routes, transformées en casino ou en magasins de piscines.
Nouvelles frontières
Cette liberté de circulation provoque chez nombre d’Européens un grand optimisme, en particulier dans l’est de l’Union, le processus d’intégration ne semblant plus avoir de limite. La frontière, avec tout ce qu’elle sous-tendait : contrôle, illégalité, humiliation, ne devait rester qu’un lointain et douloureux souvenir. Mais à l’été 2015, l’arrivée sur le continent de réfugiés fuyant les conflits du Proche et du Moyen-Orient change la donne. La Hongrie s’entoure de barbelés, les militaires autrichiens sont mobilisés et les clôtures réapparaissent à l’intérieur même de l’espace Schengen, sonnant du même coup le glas du système. À nouveau, les contrôles aux frontières se généralisent…