Lorsque Vera confie sa petite fille de quatre ans à ce qui va devenir, dans son imaginaire d enfant, la « maison-guerre », un lieu silencieux occupé par de vieilles personnes, elle ne songe qu à la protéger de la cruauté des temps. Mais le lieu, si présent, si fort, dans une époque si tourmentée, deviendra dans l esprit de la fillette une ressource de mystères et d émotions, une blessure et un refuge, un apprentissage de la vie qui n aura pas d équivalent. Dans ce huitième livre, Marie Sizun écrit avec une tendresse poignante une enfance dans la guerre, marquée par le secret et le non-dit, par la violence des choses qui ne devraient pas être, de celles qui sont tues et soudain révélées, et qui résonnent aujourd hui encore dans le coeur de la narratrice. Elle dit la troublante vérité des enfants solitaires, et renoue ainsi avec le monde du Père de la Petite et de La Femme de l Allemand.