Malaak est une jeune fille qui déborde de vitalité, d'humour, de poésie...Elle a un grand projet : partir pour le Canada. Elle en a un autre, plus petit, mais pas nécessairement plus accessible : ne plus porter le voile, le retirer progressivement. Malaak est une yéménite. Elle travaille pour des organismes internationaux, mais elle est aussi l'otage des croyances de sa famille. Souffant du lupus, elle ne sort du Yémen que pour se faire soigner en Egypte, au Caire. Ces séjours sont aussi l'occasion de mener sa vie comme elle l'entend, de se libérer du voile et de prendre ses distances avec une famille qui voit dans cette maladie incurable un châtiment de Dieu...
Le film, à première vue, est un portrait, celui d'une jeune fille attirée par le monde moderne et captive des traditions de sa famille. A y regarder de plus près, c'est une autre histoire, celle d'un lien entre Malaak et la réalisatrice, à qui la jeune fille peut sans crainte confier ses rêves : plus q'une amie, elle est aussi une soeur qui peut entendre sa solitude morale.