Le 10 juin 1944, une colonne de la division Das Reich mitraille dans les granges les hommes d'Oradour, brûle dans l'église femmes et enfants : 642 morts, un village calciné, aux ruines comme une cicatrice suppurante, et des questions jamais résolues sur la violence de guerre, la barbarie, le poids de la mémoire. Sarah Farmer a repris l'ensemble du dossier, rencontrant les derniers témoins et survivants du massacre, retraçant les itinéraires des victimes, exhumant les archives. Elle brosse ainsi le récit d'un épisode proprement " inoubliable " qui, jusqu'à aujourd'hui, résiste à toute tentative de réparation. Elle évoque le procès de 1953, à Bordeaux, intenté contre les quatorze " malgré-nous " de la colonne Das Reich.