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D'Héraclite à Guillaume d'Ockham, Lucien Jerphagnon nous expose les vingt premiers siècles de philosophie et nous guide à travers les différentes écoles de pensée.
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Il est bon que des philosophes s'adressent au public le plus large possible. Mais ils doivent le faire sans transiger avec la rigueur de leur discours. Le pari méritait d'être tenu : non pas fournir une somme de connaissances, mais apprendre à philosopher encore... Sans jargon ni concession démagogique.
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Edward Snowden, Julian Assange et Chelsea Manning sont les figures essentielles des luttes qui se jouent autour des secrets d État et de la surveillance de masse, des libertés à l ère d Internet, de la guerre et du terrorisme. Ils sont souvent considérés comme des lanceurs d alerte révélant des informations.

Pour Geoffroy de Lagasnerie, ils sont bien plus que cela : ce sont des personnages exemplaires qui réinventent un art de la révolte. Avec eux, nous assistons à l émergence d une nouvelle manière de penser la politique et de se constituer comme sujet politique.

La pratique de l anonymat telle que WikiLeaks la fait fonctionner, les gestes de fuite et les demandes d asile de Snowden ou d Assange rompent avec les formes traditionnelles de la contestation. Dès lors, ces modes d action nous conduisent à nous interroger sur le fonctionnement de l espace démocratique, sur les notions de citoyenneté, d État, d appartenance, de prise de parole, d espace public, de collectif, et nous invitent à reformuler le langage de la philosophie critique.

La théorie contemporaine concentre son attention sur les rassemblements populaires comme Occupy, les Indignés ou les printemps arabes. Et si c étaient les démarches solitaires de Snowden, d Assange, de Manning qui constituaient les foyers où s élabore une conception inédite de l'émancipation ?

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L'amour a inspiré les chants les plus déchirants, les meilleurs romans et les pires, des comédies irrésistibles, des tragédies bouleversantes. Il est possible d'y ajouter quelques considérations philosophiques. Des préliminaires, seulement. Non à l'amour (le philosophe n'a là-dessus aucune expertise), mais à son concept (c'est son domaine, dit-on).L'amour n'est ni l'amitié, ni le désir, ni la passion. C'est la fusion improbable de ces tendances opposées. Car les composantes de l'amour ne jouent pas collectif, tel est le drame, et la grandeur, de l'amour. C'est parce qu'il est de nature hétérogène, donc instable, qu'il est le moteur tout-puissant de tant d'histoires, grandioses ou banales, dans les littératures universelles et dans nos vies ordinaires. Francis Wolff est philosophe, professeur émérite au département de philosophie de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm. Il est notamment l'auteur, chez Fayard, Pourquoi la musique ? (2015). 
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« Lorsque j étais enfant, j apprenais la théorie musicale dans de petits manuels (je ne sais pas s ils existent encore) partagés en deux : le livret vert des questions et celui rouge des réponses. La première leçon de la première année était la suivante : Qu est-ce que la musique ? ; et sur le livret rouge, il était écrit : La musique est l art des sons . Quel ne fut pas mon éblouissement, à l âge de huit ans, en découvrant cette définition. Je ne sais pas si ce fut mon entrée dans la théorie musicale , mais je crois que ce fut mon entrée en philosophie. Il y avait dans cet énoncé tout le pouvoir magique des formules définitionnelles. Elle concentrait en quelques mots simples le mystère des choses impalpables. Je n ai guère changé d opinion : la musique est bien l art des sons. »

De cette définition banale, « la musique est l art des sons », ce livre tire toutes les conséquences jusqu aux plus éloignées. Chemin faisant, il répond aux questions que nous nous posons sur la musique et sur les arts. Pourquoi, partout où il y a de l humanité, y a-t-il de la musique ? Pourquoi la musique nous fait-elle danser ? Et pourquoi nous émeut-elle parfois ? Qu exprime la musique pure ? Représente-t-elle quelque chose ? Et qu est-ce que la beauté ? Est-elle dans les choses ou en nous ? Pourquoi tous les êtres humains font-ils des images, des récits, des musiques ? Que nous disent du monde réel ces mondes imaginaires ?
Les questions les plus simples sont souvent les plus profondes. Aucun livre sur la musique ou sur les arts ne les pose avec cette tranquillité et cette originalité.

Francis Wolff est philosophe, professeur à l École normale supérieure (Paris). Il est notamment l auteur de Socrate (PUF, 2000), Dire le monde (PUF, 2004), Philosophie de la corrida (Fayard, 2007) et Notre humanité (Fayard, 2010). Il a consacré une part importante...

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