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Les penseurs stoïciens avaient presque toujours combattu le pouvoir, parfois jusqu'à la mort. Pourtant, en devenant empereur, Marc Aurèle (121-180) réussit à concilier exercice du pouvoir et philosophie. Si sa morale fut proche de celle des chrétiens, il ne les comprit jamais et les persécuta. Cet homme de paix se mua aussi en un remarquable général en chef. Biographie d'un homme de paradoxes.
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Rabat 1«  J'ai défendu la République dans ma jeunesse, je ne l'abandonnerai pas dans ma vieillesse… je ferai volontiers le sacrifice de ma vie, si, par ma mort, je puis réaliser pour les citoyens le rétablissement de la liberté…  »Cicéron, Philippiques, II, 118.  Rabat 2«  Cicéron…Ce n'est pas le nom d'un orateur, c'est le nom de l'éloquence…  »Alphonse de Lamartine, Vies de quelques hommes illustres, Cicéron, 1863.      Cicéron est, à plus d'un titre, une figure exceptionnelle. Nul auteur, nul homme politique romain n'offre la même possibilité de compréhension de son temps. Un temps qui, dans une République à l'agonie, vit les Romains se partager violemment entre tenants du mouvement, les populares, et partisans de l'immobilisme, les optimates, pour finir par s'affronter les armes à la main. Cicéron, qui n'avait que sa voix, pensait, fort peu modestement, que sa parole suffirait à redresser une situation désespérée. Pouvait-il cependant croire que, sans l'appui de légions ou d'importantes clientèles, une troisième option politique, réformatrice sans être révolutionnaire, avait vocation au succès  ? Il le crut et ce fut son drame. Il devait finir sauvagement assassiné sur ordre de Marc Antoine en 43 av. J.-C., laissant derrière lui une œuvre immense.En suivant sur le temps long le devenir de Cicéron et la postérité de son œuvre, Yves Roman nous plonge au cœur de la compréhension d'une démarche politique, rhétorique et philosophique, pour saisir toute la complexité d'un homme.  Professeur d'histoire romaine à l'université Lyon 2 de 1981 à 2010, Yves Roman est l'un des grands spécialistes d'histoire ancienne en France. Ancien président de la Sophau (Société des Professeurs d'Histoire Ancienne de l'Université) et lauréat de l'Académie française, il a notamment publié avec Danièle Roman une Histoire de la Gaule (Fayard, 1997) qui est aujourd'hui encore une référence. 
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Personnalité flamboyante, protéiforme et donc difficilement et saisissable, l'empereur Hadrien (117-138 ap. J.-C) a toujours intimidé les historiens, au point que rares sont ceux qui ont osé affronter sa démesure. Il est vrai que l'homme a de quoi impressionner : bâtisseur génial, astrologue convaincu, mathématicien exceptionnel, Hadrien a la curiosité insatiable du surdoué. Par touches, à la manière des impressionnistes, l'auteur parvient pourtant à trouver la clef de ce personnage hors du commun. Derrière son goût pour les voyages et la chasse, ses talents bien connus d'architecte (Panthéon, villa Adriana) et son obsession pour l'astrologie, transparaît surtout une quête désespérée pour prolonger son existence, à travers des rites magiques qui l'amenèrent peut-être à accepter le sacrifice de son amant Antinoüs. Est-ce pour cette raison qu'Hadrien, par ailleurs arrogant et autoritaire, fut souvent mal compris, voire haï de ses contemporains ? Son ?uvre au service de l'Empire est pourtant immense : elle passe par un rêve, accompli, de voir Rome étendre sa domination sur le monde, dans un réel rapprochement entre culture hellénistique et tradition romaine. Un monde qu'il parcourut en tous sens sa vie entière, de la Maurétanie à l'Asie Mineure, de l'Hispanie à la Gaule, de la Grèce à l'Egypte, pour mieux l'unifier et en borner les contours.
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