Voici une histoire de France à partir du registre des asiles. Ou comment un horloger bien vivant croit avoir «perdu la tête» sous la guillotine… ou pourquoi l’encombrant Marquis de Sade est enfermé comme aliéné. Comment délire-t-on l'histoire? Que signifie la raison d’État face à la «folie» révolutionnaire? Dans cette enquête passionnante, Laure Murat pose les jalons d’une nouvelle réflexion sur l’histoire et son imaginaire.
Sommaire : Fer, fonte, acier, première révolution indistrielle.- Dans les mines de charbon.- Les multiples usages de la machine à vapeur.- Le chemin de fer.- L'usine, un nouveau système de production.- Le machinisme.- Les expositions universelles.- L'électricité, deuxième révolution industrielle.- L'automobile et l'aviation.- Toujours plus vite, toujours plus loin [transports et espace].- L'industrie chimique.- L'industrialisation de l'agriculture.- Les télécommunications.- La société de consommation.- L'informatique, troisième révolution indistrielle.
Une évocation de la manufacture installée à Jouy-en-Josas dans la seconde moitié du XVIIIe siècle par C.P. Oberkampf. L'ouvrage traite également des toiles peintes produites par d'autres maisons françaises et raconte leur histoire, depuis l'introduction des cotons indiens en France, leur fabrication, leur diffusion, l'origine de leurs motifs ainsi que leur rôle dans l'habillement et l'ameublement.
?Né en 1818, François Ferdinand Philippe Louis Marie d'Orléans, prince de Joinville, fils du roi Louis-Philippe, devait mourir en 1900. Ses Vieux souvenirs s'arrêtent à 1848 : il a trente ans, est vice-amiral et commande la flotte française en Algérie. Il choisit alors, avec son frère le duc d'Aumale, de rejoindre sa famille en exil : le régime de Juillet n'a plus de raison d'être pour lui, qui n'a jamais cessé de rester fidèle aux légitimistes et aux princes de la branche aînée. Outre cet aspect politique, on trouve dans ces Mémoires une relation de la vie à Paris et à la cour. Prince de sang, Joinville, lors de ses escales en France, connaît les coulisses du théâtre, de l'art et de la haute société, dans ce monde un peu terne, mais aimable et bienveillant, que fut l'entourage de Louis-Philippe.
Dans ce court et vif essai, Emmanuel de Waresquiel explore les origines des comportements politiques en France. Réfléchissant à la position des élites sous la Restauration et à leur relation à la Révolution, il s'attache à montrer pourquoi la chute de Napoléon en 1814 et l'avènement de la Restauration ont été marqués par un retour en force de la Révolution dans les consciences et les imaginaires. Pourquoi, sous la Restauration et jusqu'à la IIIe République, l'enjeu des élites du pouvoir s'est-il situé du côté de la maîtrise du passé de la Révolution ? En quoi l'omniprésence d'une Révolution revisitée, voire rejouée comme sous les Cent-Jours, a-t-elle favorisée en France une culture de l'affrontement aux dépens d'une culture de compromis ? Emmanuel de Waresquiel est historien, directeur d'études à l'École pratique des hautes études. Il est l'un des meilleurs historiens de la Restauration et notamment l'auteur de Talleyrand (2003) et Cent Jours, la tentation de l'impossible (2008).
A. Corbin a enquêté sur les formes de plaisir, les angoisses masculines et les préoccupations natalistes d'une époque qui ignorait sexologie, inconscient, fantasme, homo ou hétérosexualité, mais qui était tout de même à la recherche de l'harmonie des plaisirs sexuels, entre interrogations médicales, interdits religieux et curiosité pornographique.
Des historiens présentent aux enfants la vie quotidienne de leurs ancêtres. Cette présentation permet au jeune lecteur de se familiariser avec les grandes dates historiques. L'iconographie permet un apprentissage à la lecture des images anciennes.
Aborde le statut de l'enfant, son environnement, ses parents, les étapes de sa vie, sa nourriture, ses vêtements, ses jeux favoris, l'éducation qu'il reçoit en famille, à l'école au XIXe siècle. Une échelle chronologique permet de mettre en relation les faits concernant l'enfant et les événements majeurs de l'époque.
Le " système français " mis en place au lendemain de la Révolution tend à marginaliser la fille publique et à l'enfermer dans une série de lieux clos (maison de tolérance conçue comme un simple égout séminal, hôpital, prison, établissement de relèvement), invisibles de l'extérieur mais totalement transparents au regard policier. Il se révélera vite n'être qu'une utopie. Dès la fin du Second Empire, le déclin du bordel, l'émergence de nouvelles conduites prostitutionnelles reflètent le recul de la misère sexuelle masculine au sein du prolétariat urbain, et l'embourgeoisement d'une clientèle qui, désormais, recherche aussi, avec les filles de noce, l'illusion de la séduction. L'essor de la maison de rendez-vous, l'attrait exercé par l'adultère vénal et la quête d'une intimité calquée sur le modèle conjugal témoignent, par la suite, de cette mutation des formes du désir.
Cet essai collectif part de l'idée de raconter l'histoire de la littérature française depuis Flaubert en ne prenant appui que sur les faits de langue et de style. Se croisent ici l'histoire des grands genres, celle de la langue comme objet social et imaginaire, celle de la pensée critique et linguistique.