Les rites funéraires ont toujours été là pour nous aider à affronter ce moment si délicat et difficile qu'est la perte d'un être cher. Mais notre monde, pris de vitesse, soumis à la rationalité et à l'efficacité, fait de moins en moins appel à eux, qui obligent à ralentir et nous ramènent à nos incertitudes face au grand mystère de la mort. Au point que nous avons délégué ce qui, autrefois, faisait intimement partie de la vie. La mort s'est professionnalisée : ce sont les soignants qui assistent au dernier souffle, ce sont les pompes funèbres qui organisent le dernier grand voyage. De l'annonce du décès à la dispersion des cendres, en passant par la veillée funèbre ou la cérémonie des funérailles, il y a moyen de revisiter les rites. En réinvestissant ainsi notre rôle de vivants confrontés à la mort, nous apprendrons ensemble à surmonter l'épreuve. Et faire du temps du deuil un moment intense, où la tristesse peut côtoyer la beauté, la créativité, la communion des coeurs et, parfois même, la joie.
Montre qu'en France aussi, la beauté joue un rôle décisif dans la réussite individuelle, qu'elle soit scolaire, professionnelle, politique ou encore amoureuse. Et pose la question : l'apparence serait-elle une des clés de la discrimination et de la reproduction, insidieuse et très efficace, des inégalités sociales ?
Un livre serré, dense, subtil. Un livre très " propre ", a-t-on envie d'écrire. Son sujet : les définitions, les repères, les techniques de la propreté corporelle entre Moyen Age et XXe siècle. Sa thèse : qu'il ne faut pas confondre le renforcement de l'exigence de propreté, toujours plus insistante à partir du XVIe siècle, avec les pratiques qui aujourd'hui ont charge d'assurer la netteté du corps [...]. Mais le livre est plus que cela. Il s'appuie, en effet, avec liberté et intelligence, sur les hypothèses proposées par le sociologue allemand Norbert Elias pour rendre compte du " processus de civilisation " qui caractérise les sociétés d'Occident entre XIIe et XIXe siècles [...]. Là est sans doute le prix de ce livre qui analyse le procès de civilisation occidentale à partir de l'un de ses traits les plus fondamentaux : à savoir, les transformations du rapport que les hommes ont eu avec leur corps. Séché, baigné, lavé.
Le maquillage du Joker a envahi les manifestations de lutte sociale, la cornette des « servantes écarlates » celles de défense des droits des femmes. Une déclaration de J.K. Rowling sur les femmes transgenres a déclenché le courroux des fans de Harry Potter. Quant à Game of Thrones, nombreux sont ceux qui y lisent l'invasion de marcheurs blancs comme une allégorie de la catastrophe climatique à venir. Indubitablement, les littératures de l'imaginaire, longtemps perçues comme de simples moyens d'évasion, sont devenues un creuset de mobilisation civique, des arènes où se jouent de féroces affrontements militants. On peut y voir l'affirmation exaltante d'une capacité des fictions grand public : celle de parler de notre époque, pour changer les mentalités ou rêver le futur. Mais ce mouvement va de pair avec une profonde transformation du statut des lecteurs et des spectateurs. Qui vont désormais jusqu'à contester l'autorité de l'auteur sur sa propre création… Anne Besson, grande spécialiste des mondes alternatifs, décrypte les ressorts et les enjeux de ce rôle politique, à présent déterminant, que jouent la fantasy et la science-fiction dans nos sociétés.
On ne se souvient généralement pas que la pédophilie a été considérée comme une cause défendable voici seulement une cinquantaine d'années. Au nom du processus de libération des moeurs, de grands intellectuels, de grands éditeurs, de grands journaux, à gauche mais aussi à droite, homosexuels comme hétérosexuels, l'ont défendue de façon passionnée. Certes, une telle position faisait débat. Mais certains étaient résolument convaincus que la lutte en faveur de la pédophilie était un combat politique qui valait la peine d'être mené.Ce livre se replonge dans les controverses de l'époque et passe à la loupe les arguments des différents protagonistes. L'auteur observe ensuite comment ces controverses s'arrêtent, la défense de la pédophilie devenant peu à peu impossible. Mais c'est en 2020, avec la publication du Consentement de Vanessa Springora, que la question pédophile subit sa dernière métamorphose. Dans le sillage du mouvement #metoo, le livre connaît un retentissement mondial et paraît faire passer la France à une ère nouvelle : celle où l'on sait prendre la parole des victimes au sérieux.Cet ouvrage reprend les thèmes explorés dans L'enfant interdit et se veut un condensé de ce texte rendu accessible pour le grand public
L'économiste Nicolas Bouzou défend avec force les nouvelles formes de relations amoureuses et de procréation qui, loin de tuer la famille, en font la valeur sûre de demain. Le capitalisme de l'hyperchoix fait de nous des enfants gâtés ne supportant plus la frustration ; des consommateurs, des employés, des électeurs structurellement infidèles. D'où notre difficulté à vivre en couple — cette institution qui encadre notre liberté et gêne notre individualisme — et le succès des applications de rencontres. Sommes-nous pour autant condamnés à l'infidélité et au divorce ? Faut-il être célibataire pour être heureux ? La PMA, la GPA et surtout l'extraordinaire progrès des biotechnologies modifient également notre rapport aux enfants et la façon dont nous procréons. Existe-t-il pour autant un risque d'« enfants sur commande » ? Ou au contraire une peur de procréer et un déclin démographique ? Mêlant économie, démographie et philosophie, Nicolas Bouzou démontre que la liberté sexuelle, l'extension de la PMA et la génétique nous offrent de nouvelles opportunités pour construire des familles basées sur l'amour. Dans cette période de destruction-créatrice inédite par son ampleur et sa vitesse, le couple et la famille sont peut-être même la « maison » la plus solide et la plus rassurante qui soit. Les conservateurs inquiets peuvent être rassurés : la famille résiste à tous les assauts. La modernité ne la tue pas, elle la renforce. Le XXIe siècle pourrait être celui de l'« amour augmenté ». C'est entre nos mains.
« La vieillesse », dit-on, comme s'il n'y en avait qu'une ! En réalité, il y en a plusieurs. À chacun de trouver la sienne. Mais la société a posé un chiffre sur vous, comme un dossard sur le dos d'un coureur. Le chiffre fait loi. Vous l'atteignez : vous voilà dans une case ou dans une cage… Rassurez-vous, tout n'est pas perdu. Vous constituez un marché rentable. On va s'occuper de vous. Vous choyer. Vous solliciter. Les profiteurs sont maintenant lancés à vos trousses, prêts à tout pour vous convaincre et vous vendre leur camelote. Vous voilà prisonniers de l'idéologie ambiante, fin prêts pour la consommation.Mais le droit à la désobéissance existe. Alors, laissez-là les pièges et les mensonges de la société. Prenez la clé des champs. Vivez votre âge comme vous l'entendez. Non comme une course après la jeunesse qui s'enfuit, mais comme l'apprentissage d'une nouvelle aventure et la poursuite de votre voyage intérieur. En lisant, en rêvant, en vous promenant dans la compagnie des sages.
"Vous devriez voir quelqu'un..." Qui n'a pas reçu, ou donné, ce conseil ? Appelé à la rescousse pour le trop plein d'activité d'un bambin, une crise d'ado, un recrutement ou un licenciement, une rupture amoureuse, une libido en berne, une retraite annoncée, le "décodage" d'un homme politique, d'un people ou d'un délinquant, le psy est devenu la figure tutélaire de notre quotidien. Transformé en coach, nounou ou gourou, il nous accompagne de notre naissance à notre dernier souffle et édicte bien souvent les règles du bien-vivre individuel et collectif.
Sans remettre en cause l'apport thérapeutique des psys, ce livre est le coup de gueule d'une ancienne "addict" contre les excès de la psy-mania, la psychologisation à outrance de nos vies et celle d'une société toute entière. [Decitre]
A destination des parents, cet ouvrage se veut une mise en garde quant aux effets de la pornographie sur le développement affectif et sexuel des enfants et des adolescents. Après avoir dressé un état des lieux, les auteurs suggèrent des solutions pour prévenir les jeunes et les préserver du contact d'images dégradantes librement accessibles sur Internet et sur les téléphones portables.