Le 2 juin 2018, à l'université de Tel-Aviv, Amos Oz donne sa dernière conférence. Il est gravement malade, conscient de sa fin imminente, et ses paroles résonnent comme un testament politique. Fervent défenseur de la paix, il plaide pour la solution à deux États au Moyen-Orient, leitmotiv de son œuvre et de ses combats. « Si nous ne créons pas ici deux États, et vite, nous nous retrouverons avec un seul. Et ce ne sera pas un État binational. Cette bête curieuse n'existe pas. Ce sera tôt ou tard un État arabe, du Jourdain à la mer. » Très tôt, Amos Oz avait souligné le danger que courrait le peuple juif s'il se retrouvait minoritaire. Clairvoyant, il fait néanmoins preuve d'un optimisme indéfectible, et exhorte le peuple israélien à prendre son destin en main car, répètet-il en reprenant une expression de l'écrivain Yosseph Hayim Brenner, « rien n'est encore joué ».
Nouvelle édition d'un livre indispensable pour comprendre le conflit israélo palestinien.
Les origines, la complexité et les conséquences du conflit israélo-palestinien sont expliquées aux adolescents. Pépite du documentaire 2013 (Salon jeunesse de Montreuil).
Ce film longe le tracé de séparation qui éventre l'un des paysages les plus chargés d'histoire du monde. Les mots du quotidien et les chants du sacré, en arabe et en hébreu, résistent aux discours de la guerre.
S'il existe de nombreux ouvrages sur le conflit israélo-arabe, le livre que voici est une première historique. Pour la première fois en plus de soixante ans de guerre, deux acteurs essentiels de cette longue histoire ont accepté, non pas de parler chacun de leur côté, mais de prendre le risque de croiser leurs Mémoires. Boutros Boutros-Ghali et Shimon Peres confrontent ici leurs visions des grands événements qui ont ponctué le plus vieux conflit contemporain et qu'ils ont vécu de près, de la première guerre israélo-arabe, en 1948, à nos jours. L'histoire qu'on va lire n'est ni académique, i " lisse ". Les deux débatteurs ont beau avoir un grand respect l'un pour l'autre, ils ne se font pas de cadeaux. Ils s'affrontent, chacun animé de la volonté de faire entendre son vécu - mais en même temps d'accepter d'écouter celui de l'autre, aussi insupportable soit-il à ses oreilles. Le débat est " politique " et non " diplomatique ". Et cette franchise lui donne une belle tonicité. Pour autant, ni l'un ni l'autre ne sont en service commandé. Privilège de l'âge et de la reconnaissance internationale dont ils jouissent, c'est avec une liberté de parole d'une étonnante fraîcheur qu'ils s'autorisent de vigoureuses critiques envers leur propre camp. Alternant vives passes d'armes et analyses politiques, ils nous offrent une formidable leçon de géopolitique qui ne fait pas l'économie de l'histoire des mentalités. Ils nous présentent ce que les livres d'histoire traditionnels ne peuvent nous donner : les perceptions arabe et israélienne vécues de l'intérieur. Après les avoir lus, de quelque côté qu'aillent nos sympathies, nous ne regarderons plus ce conflit de la même façon...
Le 16 mars 2003, dans la bande de Gaza, Rachel Corrie, une jeune américaine de 23 ans, décide de faire d'elle un bouclier humain, pour sauver des vies et des maisons... Elle sera écrasée par un bulldozer... Un honnête et puissant réquistoire contre la guerre et une réflexion passionnante sur la jeunesse et ses idéaux
Emad, paysan, vit à Bil'in en Cisjordanie. Il y a cinq ans, au milieu du village, Israël a élevé un "mur de séparation» qui exproprie les 1700 habitants de la moitié de leurs terres, pour «protéger» la colonie juive de Modi'in Illit, prévue pour 150 000 résidents. Les villageois de Bil'in s'engagent dès lors dans une lutte non-violente pour obtenir le droit de rester propriétaires de leurs terres, et de co-exister pacifiquement avec les Israéliens. Dès le début de ce conflit, et pendant cinq ans, Emad filme les actions entreprises par les habitants de Bil'in. Avec sa caméra, achetée lors de la naissance de son quatrième enfant, il établit la chronique intime de la vie d'un village en ébullition, dressant le portrait des siens, famille et amis, tels qu'ils sont affectés par ce conflit sans fin.
La genèse du conflit israélo-arabe, dont l'actualité est surabondamment couverte par les médias, demeure paradoxalement mal connue. Si c'est au sortir de la Première Guerre mondiale que se cristallise ce qui n'est pas seulement le choc de deux nationalismes, mais un affrontement culturel recouvert par un conflit « religieux » et d'innombrables polémiques sur la nature du projet sioniste, c'est bien avant 1914 qu'il a pris forme dans le discours à la fois des élites arabes, de la vieille communauté juive séfarade et des sionistes d'Europe orientale. Ces discours, dominés par la propagande, Georges Bensoussan montre qu'ils sont à mille lieues d'une véritable connaissance historique. Ce faisant, il met en lumière l'importance de la dimension culturelle et anthropologique dans la connaissance d'un conflit dont aucun des schémas explicatifs classiques – du nationalisme au colonialisme en passant par l'impérialisme – n'est véritablement parvenu à rendre compte.
Un amour impossible. Deux couples, une liaison secrète, une société proche-orientale en crise ! The reports revisite et modernise le mythe de Roméo et Juliette , et livre un message percutant dans un contexte socio-politique et religieux agité.
Cent questions sur les enjeux et les acteurs du conflit israélo-palestinien, ses grandes dates, ses répercussions internationales et ses dimensions idéologiques. L'historien explique le rôle de la diaspora, l'adoption de l'hébreu comme langue officielle en Israël, la guerre de 1947, la Cisjordanie ou l'origine du mouvement islamiste à Gaza.
Ce volume regroupe les réflexions de théologiens venus des trois monothéismes autour de questions religieuses liées à l'Etat d'Israël : la relation à la terre et au pouvoir. Ils invitent à rechercher les sources d'un apaisement possible et esquissent des pistes en faveur d'un dialogue interreligieux.
Un regard à l’échelle mondiale permettra de constater qu’il reste peu de conflits en dehors du Moyen-Orient.
Cette zone serait-elle alors une zone génératrice de conflits pour des raisons endogènes mais aussi exogènes que les pays occidentaux ont tendance à omettre. Il semble donc important d’analyser les causes et les conséquences de l’instabilité chronique de cette aire géopolitique.
Il est courant d’entendre que cette région serait comme « maudite », préjugé qui sous-entend qu’elle serait frappée par une violence inhérente. Or c’est parce que le Moyen-Orient fait partie des zones d’influence qui attirent et attisent le plus les intérêts qu’il y a tant de violence. La région n’est pas aussi complexe que la représentation de l’imaginaire collectif mais elle a cependant été rendue absconse par les luttes des grandes puissances et les découpages hasardeux qui sont la source de l’embrasement de la région.
Un paradoxe se pose par rapport à la présence et à l’intervention des puissances occidentales au Moyen-Orient : d’un côté elles sont contestées du fait de leur forte responsabilité dans la poudrière de la région mais d’un autre côté, l’idée se répand qu’il est compliqué de laisser le Moyen-Orient « livré à lui-même » car la région et les partenaires qui la composent ont été habitués à une assistante – sinon une ingérence – dont la disparition provoquerait un vide létal pour ces pays.
L’alternative à cette dépendance sécuritaire fait défaut dans une région toujours en mutation, et difficile à saisir et à conceptualiser. Il s’agit véritablement d’une région laboratoire : beaucoup de paradoxes empêchent d’avoir des grilles d’analyses pérennes et donc l’attente et l’incertitude.
Asmaa se promène tête nue à Gaza et roule à bicyclette contre les interdictions du Hamas. Elle mène un combat permanent contre les préjugés et intégrismes religieux, critique le régime, les organisations des droits de l'homme corrompues, les mouvements féministes hypocrites, l'occupation israélienne et la guerre. Elle raconte sa vie et son expérience. ƯElectre 2017
En décembre 2002 et janvier 2003, P. Squarzoni a fait partie d'une mission de protection du peuple palestinien dans les territoires occupés. C'est ce voyage militant qui est raconté dans cet album. Au moment où le processus d'Oslo est dans l'impasse, alors que la deuxième intifada bat son plein, il nous amène à la rencontre du peuple palestinien, mais aussi des forces pacifistes israéliennes.
Tal a dix-sept ans, des parents et un frère qu'elle adore. Elle rêve de devenir pédiatre ou cinéaste, elle n'a pas encore décidé. L'avenir lui semble insaisissable, peut-être parce qu'elle vit à Jérusalem où les attentats se succèdent et peuvent ôter la vie à n'importe qui, n'importe quand, à la terrasse d'un café, dans un bus ou un centre commercial. Un soir de septembre, un attentat-suicide a lieu près de chez elle, tuant une jeune fille qui devait se marier le lendemain. Les questions se pressent dans la tête de Tal : comment peut-on se faire exploser au milieu de gens ? Et pourquoi ? Elle veut savoir. Elle veut comprendre ce conflit commencé avant sa naissance, elle veut connaître cet "ennemi" palestinien dont elle ne sait rien. Parce qu'elle croit au pouvoir des mots, parce qu'elle ne supporte pas de laisser gagner la haine, elle écrit une lettre, la glisse dans une bouteille et la confie à son frère Eytan, qui fait son service militaire à Gaza. Dedans, elle a noté son adresse électronique. Une correspondance vertigineuse s'engage alors avec un mystérieux "Gazaman"...