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Dans une ville d'eaux au charme suranné, huit personnages s'étreignent au rythme de la valse : Ruzena, l'infirmière, le docteur Skreta, gynécologue, un riche américain, Bertlief, un trompettiste, Klima, un ancien détenu, Jakub. Dans ce vaudeville, les questions les plus noires sont posées.

Toute sa vie, Segalen a douloureusement joué à s'inventer un secret. René Leys, c'est l'itinéraire de cette découverte. Dans un lieu clos, Pékin, deux êtres s'affrontent, se défient et finalement se détruisent à coups d'images qui sont autant de mensonges. Mais la Chine qui est au bout de ce combat est plus vraie que la vraie Chine, celle faite seulement de briques, de tuiles et de poussière : elle est l'image que nous en portons et qui, passée au crible sans pitié de la réalité, seule demeure pourtant. Même si, solidement ancrée dans la terre et les odeurs, cette Chine-là est surtout une métaphore. Roman policier, roman exotique, roman d'apprentissage, René Leys est d'abord un roman initiatique. Et plus vertigineux sont les mensonges, plus somptueux les palais qu'ils ont élevés. René Leys, le héros de Segalen, a osé en franchir les douves ; sa vie, sa mort ne comptent plus guère puisque les mots et les signes sont restés.

Récit onirique d'un corbeau mélancolique et d'une jeune fille rêveuse, La Main verte est paru pour la première fois dans le magazine Métal Hurlant en 1977 avant d'être édité l'année suivante aux Humanoïdes associés. Cette histoire fantasmagorique aux couleurs psychédéliques nous entraîne dans un univers surréaliste où les plantes parlent toute seule et les maîtres d'hôtel font des mots croisés. Comme dans une suite de rêves, le récit est divisé en plusieurs épisodes qui s'entremêlent subtilement. on retrouve dans ces pages l'influence de dessinateurs tels que Moebius ou Druillet mais aussi celle de l'illustrateur tchécoslovaque Heinz Edelmann. Le livre est complété par de nombreuses histoires courtes, pour la plupart parues dans le recueil Le Petit Légume qui rêvait d'être une panthère et autres récits et dont certaines étaient restées jusqu'alors inédites. Scénarisés et illustrés par Nicole Claveloux, ces récits en noir et blanc au trait fin abondent de détails et de touches d'humour absurde. D'une grande richesse graphique, les dessins de Nicole Claveloux possèdent une force évocatrice intemporelle qui s'imprime immédiatement dans l'imaginaire des adultes comme des enfants. De Topor à Gustave Doré en passant par Lewis Caroll, son œuvre convoque de nombreux croisements tout en possédant une énergie unique qu'il est temps de redécouvrir. Ce premier ouvrage de rééditions consacré à l'œuvre de Nicole Claveloux en bande dessinée adulte. (bdgest)

Restitution de l'univers évoqué par George Orwell dans "1984". Chantal Montellier dénonce l'oppression sous toutes ses formes : sociale, politique, sexuelle. Les atteintes aux droits de l'homme, les bavures policières et tout ce qui peut menacer la liberté de l'individu est stigmatisé par l'auteure. Celle-ci nous propose la vision d'un univers glacé, habité par une violence aveugle et un fascisme qui cache son nom. (sources : "L'Encyclopedie des BD" )

Yakari attend son amie Arc-en-Ciel au pied du Rocher de l'Ours. Il rencontre Nanabozo, le grand lapin magicien qui apprend à Yakari qu'il est le totem d'Arc-en-Ciel et qu'il lui a offert des mocassins magiques pour se rendre au pays des ours blancs comme la neige. La fillette est déjà partie et Yakari doit la rejoindre.