LES GRANDS TEXTES DU XIXe SIÈCLE Indifférente à la haine de l'Italie entière, Lucrèce Borgia parade au carnaval de Venise. Qui pourrait inquiéter cette femme de pouvoir qui baigne dans l'adultère, l'inceste et le crime ? Elle a peur cependant, et tremble pour un simple capitaine qu'elle cherche parmi la foule. Il se nomme Gennaro. Il est amoureux d'elle, lui qui tient les Borgia en aversion et insulte leur blason. Or Gennaro n'est autre que le fils de Lucrèce, né de ses amours incestueuses avec son propre frère, ignorant tout de son passé et de ses origines. Lucrèce est un monstre, mais aussi une femme et une mère. Comment protéger son enfant, comment le soustraire à la fureur d'un mari qui le croit son amant ? En 1833, ce mélodrame tragique surpasse tous les triomphes de Victor Hugo. @ Disponible chez 12-21 L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE
En 1517, il y a cinq cents ans, la réforme de Luther fracture l'Europe. La même année, les conquistadores espagnols s'en prennent au Mexique, qu'ils colonisent et christianisent. Ils y introduisent aussi notre façon d'écrire l'histoire. Les vainqueurs ignorent tout des sociétés indigènes. Or pour imposer leur loi, ils doivent impérativement connaître les coutumes et donc le passé des vaincus. Mais que sont l'histoire et le temps dans l'esprit des Indiens ? Le temps n'est pas encore une valeur universelle. Comment les Espagnols formatés dans une Europe chrétienne où l'histoire est chronologique et orientée auraient-ils pu concevoir et accepter la cosmologie méso-américaine ?Civilisés contre barbares ? En quelques décennies, la machine à remonter le temps des envahisseurs s'emploie à capturer les mémoires des sociétés amérindiennes pour leur fabriquer un passé qui puisse être rattaché au patrimoine antique de la chrétienté. Du côté des Indiens, le souvenir de leur monde au sein duquel les êtres, les choses et les dieux étaient liés se dilue avec le passage des générations même si, dans les codex ou dans les mystérieux cantares, subsistent quelques pans secrets de leur mémoire.Serge Gruzinski propose ici une exploration inédite des débuts de l'expansion coloniale et nous explique comment, sur le terrain, religieux et Indiens se mettent à écrire l'histoire du monde.
Le 20 septembre 1519, Magellan entreprenait depuis Séville le premier grand voyage autour du monde. Ce 500e anniversaire est l'occasion de découvrir l'une des meilleures biographies consacrées à ce navigateur légendaire, celle de Stefan Zweig. La seule traduction de ce récit datait de près de soixante ans. Une nouvelle version s'imposait, plus proche du texte original. Elle a été confiée à Françoise Wuilmart, traductrice de renom et spécialiste du grand écrivain autrichien, qui procède à une véritable redécouverte de l'oeuvre.L'art du romancier se déploie pleinement dans cette odyssée biographique. Zweig nous plonge dans une aventure sans pareille, au coeur des affrontements, rivalités et mutineries qui ont émaillé cette traversée encore jalonnée d'autres épreuves – froid polaire, tempêtes, faim et maladies. Mais rien n'est venu à bout de la détermination du Portugais qui avait convaincu le roi d'Espagne Charles Quint de soutenir ce projet fou : prouver qu'" il existe un passage conduisant de l'océan Atlantique à l'océan Indien " : " Donnez-moi une flotte et je vous le montrerai : je ferai le tour de la Terre en allant de l'est à l'ouest ! " C'était sans compter l'océan Pacifique, dont les Européens ignoraient encore l'existence.L'expédition se terminera trois ans plus tard, sur un rafiot ne comptant plus qu'une vingtaine d'hommes sur les 265 embarqués à Séville, et sans Magellan lui-même, tué lors d'un combat avec des indigènes sur une île des Philippines. Mais elle a abouti, en ouvrant la route des Épices, à une découverte considérable pour l'histoire de l'humanité.Cette aventure est aussi celle d'un destin entraîné par une volonté sans mesure. Un de ces exploits qui illustrent pour Zweig la conscience créatrice des hommes, prouvant qu'" une idée animée par le génie et portée par la passion est plus forte que tous les éléments réunis " et sert le progrès de la connaissance et le besoin humain de dépassement de soi.
Entre carnet de croquis et bande dessinée, un documentaire visuel qui retrace le premier tour du monde par Magellan, à l'occasion du 500e anniversaire de son départ.
Quelle place était faite aux reines dans la France régie par la loi salique ? Epouses ou mères du roi régnant, vouées à la seule procréation ou associées au gouvernement, timides ou impérieuses, elles offrent dans leur diversité une image contrastée de ce que fut leur condition. Après le " beau XVIe siècle ", où elles concourent au rayonnement de la monarchie mais n'accèdent que rarement aux responsabilités, voici les " années sanglantes ", dont l'horreur culmine à la Saint-Barthélemy : trente-cinq ans de guerres civiles, alimentées par les ambitions nobiliaires et le fanatisme religieux, tandis qu'agonise la dynastie des Valois. Pour les cinq ici concernées, la vie privée est désormais indissociable des péripéties qui déchirent la France. Trois d'entre elles sont entrées dans la légende. Omniprésente, la reine mère Catherine de Médicis, que le veuvage métamorphose en homme d'Etat, dirige le royaume au nom de ses fils. Elle pèse de tout son poids sur le destin des autres.
Sefan Zweig raconte le conflit qui opposa Sébastien Castellion, partisan de la tolérance à Jean Calvin, le théologien. Le rapprochement entre la ville de Genève au XVI° siècle et l'Allemagne nazie, entre Calvin et Hitler, entre les disciples de Guillaume Farel, qui fit adopter la Réforme à Genève et les hordes hitlériennes s'impose d'emblée au lecteur.
A partir des écrits de Brantôme, l'auteure retrace la vie que deux de ses occupantes les plus célèbres, Diane de Poitiers et Catherine de Médicis, ont insufflée au chateau de Chenonceau.
Les parcours d'érudits de la Renaissance, ayant marqué les prémices de la révolution scientifique sur la compréhension du ciel, sont retracés, de Tycho Brahe à John Dee, en passant par Johannes Kepler et Nicolas Copernic.
Le temps des guerres de Religion fut un moment de profond bouleversement : les institutions les plus anciennes vacillaient, les royaumes se disloquaient, l'Église explosait. Dans cet univers chaotique, les apparences trompeuses, les mensonges et les ruses furent souvent nécessaires à la survie. Pour mieux le comprendre, Nicolas Le Roux offre une analyse des tensions qui marquèrent la noblesse française dans le second XVIe siècle. Il examine ainsi, à travers les portraits d'hommes et de femmes de pouvoir – Guy de Lanssac, les Guise, Mme de Montpensier, le duc de Mercœur et d'autres –, les différentes formes de contestation de la légitimité d'Henri III. L'auteur retrace les étapes de la construction de ces principales forces d'opposition, qu'il s'agisse de la nébuleuse constituée autour du duc d'Anjou ou des associations catholiques radicalement opposées à l'idée qu'un hérétique puisse prétendre à la couronne. À l'issue de ce parcours, c'est bien le fascinant portrait kaléidoscopique d'un royaume en mutation que brosse Nicolas Le Roux, à travers une galerie de personnages captivants et souvent surprenants.
On connaît tous le nom de Magellan mais ses exploits sont tombés dans l'oubli car Magellan est un héros maudit… un Portugais au service de l'Espagne… un traître qui n'est jamais revenu de son expédition insensée. Pourtant, c'est lui qui a réalisé le rêve de Christophe Colomb et sa route a été bien plus longue et bien plus terrifiante que celle de Colomb. Voici le récit du plus grand exploit maritime de tous les temps, l'histoire d'une aventure hors du commun qui a emmené 237 marins à la découverte de nouvelles terres, d'un nouvel océan, de nouveaux peuples et d'un nouveau monde. C'est l'histoire du tout premier tour du monde par voie de mer.
Trois oeuvres décomposées pour expliquer leur importance artistiqueà "Le retable en morceaux": Polyptyque pour San Francesco à Borgo San Sepolcro (1437-1444) de Sassetta . Vacarme en Toscane : "La bataille de San Romano" d'Uccello. Le rêve de la diagonale : "La flagellation" (1450-1460) de Piero della Francesca.