Quelle place était faite aux reines dans la France régie par la loi salique ? Epouses ou mères du roi régnant, vouées à la seule procréation ou associées au gouvernement, timides ou impérieuses, elles offrent dans leur diversité une image contrastée de ce que fut leur condition. Après le " beau XVIe siècle ", où elles concourent au rayonnement de la monarchie mais n'accèdent que rarement aux responsabilités, voici les " années sanglantes ", dont l'horreur culmine à la Saint-Barthélemy : trente-cinq ans de guerres civiles, alimentées par les ambitions nobiliaires et le fanatisme religieux, tandis qu'agonise la dynastie des Valois. Pour les cinq ici concernées, la vie privée est désormais indissociable des péripéties qui déchirent la France. Trois d'entre elles sont entrées dans la légende. Omniprésente, la reine mère Catherine de Médicis, que le veuvage métamorphose en homme d'Etat, dirige le royaume au nom de ses fils. Elle pèse de tout son poids sur le destin des autres.