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Sexualité, homosexualité, avortement... : l'écrivaine Violette Leduc abordait sans détour et avec style les sujets tabous des années 1950 et 1960. Ce documentaire d’une grande sensibilité relate l'amitié littéraire entre l'auteure de "La chasse à l’amour" et Simone de Beauvoir, sa protectrice.
Auteure confidentielle depuis la fin des années 1940, Violette Leduc crée un choc littéraire en 1964 avec "La bâtarde". Dans ce roman vendu à plus de cent mille exemplaires, celle qui se veut "une limace" décrit les souffrances endurées par sa mère, séduite et abandonnée par un grand bourgeois, et revient sur la condition de fille mère condamnée à la honte et à la pauvreté. À cette reconnaissance tardive fait écho la préface dithyrambique de Simone de Beauvoir, son amie et mentor : "Une femme descend au plus secret de soi et elle se raconte avec une sincérité intrépide, comme s'il n'y avait personne pour l'écouter." Soutenue financièrement par la philosophe, Violette Leduc apporte une liberté nouvelle à "l'écriture de soi". Dépassant l'audace érotique de Colette, aussi exigeante que Jean Genet, son frère en littérature.
Au plus près des sensations
Tourné sur les lieux d'écriture de Violette Leduc, entre Paris et Faucon, son village du Vaucluse, ce portrait sensuel fait résonner l'aventure littéraire de l'auteure de "La chasse à l'amour" - son dernier livre, qui sera publié après sa mort - avec une réflexion autour des liens intimes entre l'exploration du langage et la quête d'identité. Au fil de ses écrits, Violette Leduc révèle la psyché féminine avec une liberté de ton sans pareil. Sa manière de dire l'érotisme au plus près de ses sensations est précisément ce qui inspire aujourd'hui des femmes écrivaines. La beauté crue et poétique de ses textes exalte l'amour sous toutes ses formes, tout en débusquant l'irrépressible besoin de domination des êtres. Homosexualité ou avortement, elle aborde chacun de ces sujets tabous des années 1950 sans aucune hypocrisie. Cinquante ans après le succès public de La bâtarde, le film revient sur une oeuvre et une amitié hors du commun.
Voici un nouvel épisode de notre série chromatique dans Blow up. Et après le bleu, le rouge, le vert et le jaune, place cette semaine au violet. Car du violet au cinéma il y en a...
Pére de famille épanoui et insouciant, Simon profite du temps libre que lui laisse son chômage pour donner quelques cours de chant lyrique. Un jour, son épouse Camille accepte une promotion. Travaillant désormais à temps plein, elle lui délègue les tâches ménagères et la garde de leurs deux filles. Peu dégourdi et complètement débordé par ce rôle de père au foyer, Simon s'interroge sur son couple et sa virilité qu'il estime déclinante.
L'empire contre-attaque
Avec cette adaptation du récit caustique de David Abiker, le réalisateur Angelo Cianci signe une comédie traitant avec justesse et drôlerie de la perte de repères chez les hommes. Grégori Derangère y interprète avec humour ce père de famille en pleine crise de la quarantaine partant en croisade contre la prise de pouvoir par les femmes. Illusion ou réalité, un homme de Cro-Magnon, échappé d’une vitrine du musée de paléontologie, vient le seconder dans sa quête. Entre deux grognements, les échanges avec cet alter ego viril, représentant de son inconscient et de ses pulsions, donnent lieu à des scènes cocasses, l'Homo sapiens incitant Simon à se comporter en mâle, face à son "executive woman" d’épouse (Géraldine Pailhas). Une comédie rafraîchissante qui bat en brèche quelques préjugés hommes-femmes.