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Une année au Conservatoire national d'art dramatique de Paris en compagnie d'apprentis comédiens, entre rêves de théâtre, répétitions et premières expériences professionnelles. Dans À l'école du théâtre, Claire Laborey et Juliette Maugard suivent de jeunes comédiens du Conservatoire qui se confrontent à leurs rêves et font l’expérience de leurs propres limites par le jeu.
À travers des scènes de répétition et des extraits de spectacles, des témoignages d'amis et de collaborateurs, des documents inédits sur la naissance du Théâtre du Soleil en 1964 et des images de tournées à l'étranger, Ariane Mnouchkine évoque son enfance, sa conception du théâtre, sa rencontre avec le public, son engagement politique. Depuis plus de quatre décennies, cette femme d'exception a su maintenir la cohésion d'une compagnie qui, par son travail, entend "ré-enchanter le monde".
En renouvelant constamment formes et narrations, les spectacles de Joël Pommerat explorent la complexité de la nature humaine. Une passionnante plongée dans l’univers d’une figure majeure du théâtre contemporain.
Il y a dix ans, Blandine Armand signait déjà avec Poésie de l’ordinaire, coproduit par ARTE, un remarquable documentaire sur le travail de l’auteur-metteur en scène Joël Pommerat, dévoilant un moment charnière de son parcours : la création de la pièce Les marchands. Exploration de l’aliénation au travail, la pièce constitue le troisième volet d’une trilogie composée d’Au monde (2004) et D’une seule main (2005), premier grand succès public et critique de la compagnie Louis Brouillard fondée en 1990. Désormais forte d’un répertoire de plus d’une vingtaine d’œuvres aux formes variées, toujours sur des textes signés Joël Pommerat (théâtre, conte, opéra…), jouées en France et à l’étranger et récompensées par les plus prestigieux prix de théâtre, la compagnie a de nouveau ouvert ses portes à la documentariste, devenue depuis une proche.
Formidable faiseur d’histoires
À l’occasion de la reprise de Ça ira (1) Fin de Louis et de la création en opéra de Pinocchio pour l’édition 2017 du Festival d’Aix-en-Provence, Blandine Armand a plongé pendant plusieurs mois au cœur d’une troupe constituée de fidèles collaborateurs motivés par une exceptionnelle aventure commune. Joël Pommerat – Le théâtre comme absolu prend ainsi la forme d’un portrait en creux inédit et rare d’un artiste qui préfère souvent se tenir loin des projecteurs, consacrant chaque moment de sa vie à son œuvre. Entre répétitions et recherches sur le plateau, interviews du dramaturge, extraits de spectacles – Cendrillon, Ma chambre froide, Le petit chaperon rouge, etc.–, d’émissions de radios, entretiens avec les comédiens, mais aussi séquence sur l'atelier de théâtre mené avec des détenus de la maison centrale d’Arles, le film dévoile avec bonheur une part des secrets de fabrication d’un formidable faiseur d’histoires.
Le rituel d'initiation d'un apprenti chirurgien dans le bloc opératoire d'un hôpital universitaire. Suivre les différentes étapes de cette initiation, c'est pénétrer un univers étrange et étranger, où le citoyen ordinaire ne fait que passer. Le bloc est un microcosme caché au coeur de la machine hospitalière où chirurgiens, anesthésistes, instrumentistes, infirmiers et aides de salle travaillent chaque jour à réparer des vies. Les histoires qui s'y écrivent mettent en scène la mort, l'ingéniosité de l'homme, ses ambitions, ses mesquineries, sa générosité, ses peurs ou son humour noir.
À partir d’archives, un vibrant (auto)portrait de Roland Barthes, décrypteur de signes passionné, écrivain et figure majeure du structuralisme en France.
"J’écris pour être aimé au fond, peut-être même parfois de tel ou tel, et en même temps, je sais que cela ne se produit jamais..." Explorateur des signes, visiteur curieux – et lumineux – des mythologies contemporaines, Roland Barthes (1915-1980) a marqué la scène intellectuelle des années 1960 et 1970, tout en se tenant en marge de ses mouvances politiques et de ses institutions. Aujourd’hui, son œuvre n’a rien perdu de sa vive acuité. Ce pourfendeur amusé des "fausses évidences", volontiers "infidèle en matière d’idées", a sondé, à travers le théâtre du langage, "c’est-à-dire nous-mêmes", un imaginaire collectif de la modernité, de la DS 19 à l’iconographie de l’abbé Pierre en passant par la mode. L’empire des signes, Fragments d’un discours amoureux, La chambre claire... : chacun de ses livres faisait événement, invitant, avec une exigence toute d’élégance, à déchiffrer le monde pour mieux s’ouvrir à l’avenir.
Intelligence contagieuse
Au fil de cet autoportrait tissé à partir d’archives, Thierry Thomas et sa sœur Chantal, élève de Roland Barthes, qui a fréquenté ses fameux séminaires à l’École pratique des hautes études, plongent dans son œuvre pour restituer sa présence singulière. Le charme opère, d’un bout à l’autre du film, à travers son intelligence précise et contagieuse, son érudition vivante, la fluidité de son langage, justement, son regard et son timbre de voix, d’une envoûtante mélancolie. Au détour de la douce intensité du propos émergent de précieux éclats de vie, miroitant sous le voile de la pudeur. Comme cet inventaire savoureux de son "j’aime, je n’aime pas" ou cette séquence finale où, en quête d’une photo "juste" de sa mère disparue, l’une d’elles, la montrant petite fille, le bouleverse.