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Peintre reconnu et exposé depuis plus d’un demi-siècle, Gérard Fromanger appartient à la mouvance de la "figuration narrative" (l'équivalent français du mouvement "pop") influencée par la société de consommation et la société médiatique des années 1960. L’œuvre de Gérard Fromanger est à la fois figurative et conceptuelle, à la croisée de Picasso et de Duchamp, pères spirituels opposés.
Sans relâche, le peintre représente des silhouettes dans la foule, des lignes, des réseaux de couleurs primaires, éternellement dominées par le "rouge Fromanger" comme l'a nommé Prévert. Le peintre se révèle et se confie, artiste au travail entre son atelier parisien et sa campagne toscane, silencieuse et magnifique, où il puise sa "vision de l'énigme du monde".
Voyage dans l'art moderne
Réalisé à l’occasion d’une nouvelle exposition des œuvres de Gérard Fromanger, en février 2016 au Centre Pompidou, En suivant la piste Fromanger est un captivant voyage dans l’art moderne et contemporain, en constant dialogue avec l'histoire récente et l'actualité mondiale. À travers la vie de Gérard Fromanger, qui a connu et côtoyé Jacques Prévert, Alberto Giacometti, Jean-Luc Godard, Eduardo Arroyo ou encore Michel Foucault et Gilles Deleuze, ce documentaire livre aussi le témoignage captivant d'une génération d'artistes et de penseurs.
Au cours de sa longue vie, Picasso a rencontré de nombreux photographes avec qui il a tissé des liens solides et à qui il a offert de splendides images. Surtout, devant ou derrière l’objectif, le peintre a vite utilisé la photographie comme un prolongement de son art.
D'abord photographe pour immortaliser des moments, des lieux et des personnes importantes à ses yeux, ce visionnaire pressent rapidement les possibilités infinies de cet art nouveau : magnifier, témoigner, mais aussi déformer la réalité et en offrir une représentation abstraite. Il utilise alors la photo comme média complémentaire, qu'il détourne, découpe ou colle ou dans des compositions que seule la technique photographique permet. Avec, entre autres, le témoignage du photographe Lucien Clergue, ami et portraitiste de Picasso.
Ce documentaire, coécrit par l'un des petits-fils de Picasso, déroule l'incroyable roman artistique et sentimental que fut la vie du peintre.
À partir du décès de Pablo Picasso, le 8 avril 1973, mort sans avoir laissé de testament, les auteurs mènent une véritable enquête pour nous raconter l’incroyable découverte que ses héritiers ont faite. Des milliers d’oeuvres d’art dont on ignorait même l’existence, un héritage gigantesque, une succession qui va bouleverser une famille plusieurs fois recomposée.À partir d’archives inédites et d’interviews exclusives et rares de membres de la famille Picasso, le film nous fait revivre une étonnante saga sentimentale et artistique qui a enfin permis de percer le mystère du génie comme de l’homme. Un documentaire essentiel et sans précédent pour comprendre la vie et l’oeuvre de Pablo Picasso.
Augustin Viatte a suivi les étapes de la métamorphose du musée Picasso.
Au mois d’août 2009, le musée national Picasso, à Paris, fermait ses portes au public pour entamer un important chantier de rénovation et d’agrandissement. Du gros-œuvre des travaux jusqu’à la conception de l'accrochage inaugural de la collection, ce documentaire raconte les grandes étapes de cette métamorphose. Il nous entraîne dans les coulisses d'une collection unique, du cœur de Paris jusqu'à Zagreb ou Milan, au rythme d'un compte à rebours intense et riche en surprises. Une aventure humaine et artistique qui donnera naissance, le 25 octobre, à un tout nouveau musée, d'une ambition inédite.
Une spectaculaire plongée au cœur des grottes ornées qui ont inspiré les révolutions artistiques du XXe siècle.
La Vénus de Lespugue, statuette paléolithique mise au jour en 1922, fascine Pablo Picasso et lui inspire quelques-uns de ses chefs-d’œuvre. Le photographe Brassaï immortalise sur les murs de Paris les graffitis qui lui rappellent les peintures des cavernes. Les bisons de la grotte d’Altamira subjuguent le peintre Nicolas de Staël lors d’un séjour en Espagne en 1935… Au début du XXe siècle, la découverte de l'art préhistorique coïncide avec la naissance de l’art moderne. "Ils ont tout inventé", résume Picasso à propos de ses lointains prédécesseurs : profondeur de champ, relief, perspective, mouvement. En 1940, la mise au jour du bestiaire de la grotte de Lascaux bouleversera à nouveau les artistes. Et en 1994, les merveilles de Chauvet, dont les œuvres datent de - 36 000 ans (- 17 000 pour Lascaux) remettent définitivement en cause l’idée de progrès en art.
Racines de la création
En revisitant les grottes ornées, ce documentaire remet magnifiquement en lumière les racines de la création. Il les confronte à des témoignages d’artistes contemporains majeurs, tels Giuseppe Penone et Miquel Barceló, qui évoquent avec humilité leur fascination pour l’art paléolithique. Les éclairages apportés notamment par Cécile Debray et Rémi Labrusse, commissaires de l’exposition "Préhistoire, une énigme moderne", rappellent que l’Anthropocène ravive chez les artistes le besoin d’un retour aux origines. L’homme qui se sent proche de la fin n'éprouve-t-il pas le besoin de revenir sur ses traces ? Si Pablo Picasso, Joan Miró, Paul Klee, Pierre Soulages, Louise Bourgeois et bien d’autres se sont tournés vers les origines de l’humanité pour révolutionner l’art, c'est peut-être aussi pour mettre à distance les horreurs guerrières de leur siècle, grâce à la paix profonde que dégage l’art pariétal.
Pendant dix ans, la peintre Françoise Gilot a partagé la vie de Pablo Picasso. Ce documentaire éblouissant replace en pleine lumière l’influence qu’eut cette relation sur leurs créations respectives.
Ils se sont rencontrés à Paris en mai 1943. Jeune peintre de 21 ans, Françoise Gilot expose ses toiles pour la première fois, tandis que Pablo Picasso, 61 ans, est déjà à l’apogée de sa célébrité. Chassé d’Espagne par Franco, l’artiste andalou vit quasiment reclus, sous la surveillance de l’occupant allemand. Depuis Guernica, son œuvre porte en elle la noirceur de l'époque et de sa relation orageuse avec Dora Maar. Pendant près d’une décennie, sous le soleil de la Méditerranée, cette nouvelle union va nourrir leur création artistique : alors que Françoise Gilot affirme son style figuratif, Picasso renouvelle ses thèmes (les arènes et leurs taureaux) et ses supports (la céramique). De leur amour naîtront aussi deux enfants, Claude et Paloma. Mais le maître sait se faire tyran, et Françoise, pour ne pas finir brisée comme celles qui l’ont précédée, mortes folles ou suicidées, se résout, en 1953, à le quitter. Quand, en 1965, elle publie Vivre avec Picasso, tous ceux qui comptent dans le monde communiste des arts et des lettres sont vent debout. Certains signent même dans Les lettres françaises une pétition pour demander l’interdiction du livre. Françoise Gilot en paiera le prix : aucune rétrospective ne lui a été consacrée en France. Celle que son ancien compagnon appelait "la femme qui dit non" aura aussi été la seule à braver son diktat : "On ne quitte pas Picasso."
Pan méconnu
Alors que Françoise Gilot célébrera, en novembre 2021, ses 100 ans à New York, où elle s’est exilée à la fin des années 1960, ce documentaire permet de découvrir le travail d’une artiste injustement occultée, mais aussi de revisiter une période flamboyante de la carrière de Picasso, au travers de leur relation intime. Nourrie d’une iconographie exceptionnelle (toiles, photos, archives filmées, sonores et familiales) et d’interviews de Françoise Gilot, recueillies à différentes époques par Annie Maïllis, l’auteure du film, une plongée éblouissante dans un pan méconnu de l’histoire de l’art moderne.
Cinquante ans après sa mort le 8 avril 1973, Pablo Picasso fait encore partie des artistes célébrés universellement. Dans un documentaire étayé, Manuelle Blanc confronte son aura d’artiste engagé à la réalité de ses actes et des faits.
Né en 1881 à Malaga, en Espagne, Picasso a 23 ans lorsque, à l’orée du XXe siècle, il choisit de travailler à Paris, capitale des arts. Après des années de vaches maigres, en 1907, son tableau Les demoiselles d’Avignon, œuvre fondatrice de la révolution cubiste, bouleverse l’histoire de la peinture. Ce coup de génie lui ouvre les portes des galeries de Paris, Berlin, Londres ou New York. Sa cote s’envole et il devient un peintre riche et célèbre. Il a 55 ans lorsqu’éclate la guerre civile espagnole à l’été 1936. Bien que les troubles qui affectent son pays natal le préoccupent, il ne prend pas pour autant ouvertement parti pour les républicains. Ceux-ci lui passent néanmoins commande d’une œuvre qui va faire date : Guernica, une fresque monumentale qui les déçoit. Picasso a trois ans de plus lorsque la France déclare la guerre à l’Allemagne. Après une escapade d’un an à Royan avec Dora Maar, sa compagne d’alors, il retrouve Paris en août 1940. Bien que sa demande de naturalisation lui ait été refusée, cet artiste apatride jouit d’une relative tranquillité, qu’il choisit de préserver en se tenant éloigné de la Résistance. S’il est incontournable pour les collectionneurs, il ne l’est pas encore auprès du grand public, ni pour les grandes institutions muséales. Il lui faudra pour cela attendre son adhésion à la Libération au PCF, le "parti des 75 000 fusillés", puis son installation à Vallauris, où il s’adonne à la céramique. La mise en scène de son geste créateur et son intimité livrée aux paparazzis vont contribuer à bâtir sa légende d’artiste populaire et engagé.
Contradictions et ambiguïtés
Impliqué pendant la guerre d’Espagne, menacé par l’occupant nazi, glorifié à la Libération, starisé pendant la guerre froide : l’aura magnifiée dont jouit Picasso est-elle vraiment en phase avec la réalité ? Sans rien dénier de son génie, Manuelle Blanc interroge la figure héroïque de l’artiste résistant en la passant au tamis de la réalité des faits historiques et de ses actes. Nourri d’archives et d’éclairages de spécialistes (universitaires, critiques et historiens de l’art), son film met en lumière les faiblesses, les contradictions et les ambiguïtés de celui qui demeure, un demi-siècle après sa mort, une icône incontestée de l’art moderne.
L'histoire vraie des chefs-d'œuvre pillés ou interdits par les nazis.
Au nom de l'art pur aryen, le régime nazi organisa deux expositions à Munich en 1937 : l'une pour stigmatiser « l'art dégénéré » interdit, et l'autre, organisée personnellement par Hitler, pour glorifier « l'art classique ». Sous les ordres d'Hitler et de Goering pour leur projet fou du Louvre de Linz, commença alors le grand pillage des chefs-d’œuvre de l’art.
Commenté par l’acteur Toni Servillo (La Grande Belezza), Hitler vs Picasso et les autres est un documentaire fascinant mettant en lumière des chefs-d’œuvre de Picasso, Botticelli, Klee, Matisse, Monet ou Renoir.