" La dernière £uvre du cinéaste, "Le Conte des contes", tend vers la perfection. Elle agrège synthétiquement la plupart des thèmes et des éléments des films précédents : l'ancrage historique (ici, la seconde guerre mondiale, geste unificatrice, incontournable et tragique de la société soviétiqueà), les références picturales, notamment à Picasso, les personnages animaliers (le petit loup gris, qui représente en même temps la fragilité et la pérennité et réveille spontanément tout un humus culturel issu de l'enfance). Le film constitue cependant plus qu'une synthèse. Il dépasse les composantes initiales par leur agencement en une structure musicale. " (extr. de "Positif" n° 288, 1985). " Ce qui émerveille et surprend dans "Le Conte des contes" c'est plus qu'une impression de déjà-vu, comme on dit de certains rêves, c'est une sensation de toujours-vu comme si l'expérience de Norstein, son retour dans le temps avait quelque chose d'universel. Il a réussi à mettre en image ces leitmotive du souvenir (l'enfance, les repas, la campagne, la guerre, les bals populaires), à leur donner une forme visuelle et à les napper de cette lueur qui n'appartient qu'aux rêves. " (extr. du Catalogue du festival d'Annecy, 1989).