Le premier tome d'A la recherche du temps perdu, cycle romanesque inspiré par les souvenirs de l'auteur, dans lequel il fait le récit de ses années d'enfance à Combray, de la vie mondaine, de ses désillusions et de sa passion littéraire.
Relevant le défi, Nina Companeez adapte l'intégralité de l'œuvre tentaculaire de Marcel Proust. Pari tenu sans dénaturer ce roman initiatique qui a révolutionné la littérature française.
Outre sa rencontre avec le marquis de Norpois, sa première sortie au théâtre pour y voir Phèdre, dont la Berma qu'il admire passionnément tient le rôle principal, le narrateur évoque à ce moment du récit les relations qui le lient au couple formé par Odette de Crécy et Charles Swann, ainsi que l'amour qu'il porte à leur fille Gilberte, sentiment que celle-ci ne partage pas, à son grand désespoir...
Dernière partie de Du Côté de chez Swann, après Combray et Un amour de Swann. Le narrateur voyage à travers la simple évocation de noms de lieux de Balbec à Florence. Pays imagniaires ou réels, comme le Paris du XIXe siècle, cadre de sa fascination pour Odette et de son amour pour Gilberte.
Proust poursuit la réalisation de ce que les critiques ont appelé son manteau d'Arlequin ou plutôt, comme il l'écrit lui-même, il continue de tisser et de couper "une tapisserie trop grande pour les appartements actuels". Prix Goncourt 1919.
Dès le réveil, été comme hiver, le temps parisien entre par la fenêtre du Narrateur, frontière entre le monde et l'intime. « Ce fut surtout de ma chambre que je perçus la vie extérieure pendant cette période. » Car, profitant d'une absence de sa mère, il a installé chez lui la femme aimée, Albertine, passagère clandestine qu'il tient cachée et surveille à chaque sortie, dans la crainte qu'elle lui préfère tel autre homme ou telle femme. Comment la retenir ? Faut-il dorer la cage du bel oiseau, cadeau après cadeau, dans une débauche de luxe ? Renoncer pour elle à sortir, à voyager, à vivre, en se consumant d'une jalousie sans objet ? Fou d'amour et de douleur, il se fait peu à peu le prisonnier de sa prisonnière. Tandis qu'Albertine devient la geôlière de son geôlier. L'amour est-il la valse mélancolique de deux victimes consentantes ? Dans ce magnifique roman introspectif paru en 1923, Proust développe magistralement sa vision de la jalousie, corollaire nécessaire de l'amour. Cet extraordinaire huis-clos est le récit d'une passion démesurée, qui se dévore elle-même. La Prisonnière offre l'une des plus belles réflexions de la littérature sur l'impossibilité de l'amour, pourtant éternellement recommencé.