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L'Europe sociale soulève les passions sans que jamais son existence n'ait pu être prouvée. Sa mythologie n'a qu'une raison d'être : elle insuffle un supplément d'âme à l'Europe. Dès les années 1950, la construction européenne fut le nom donné au rétablissement du libre-échange. Elle prend racine dans un projet conservateur porté par des élites atlantistes soucieuses de dompter sous le fouet de la concurrence les soubresauts du Vieux continent. Une Europe libérale ne saurait se muer en Europe sociale, sauf à envisager une refonte de ses institutions et de ses principes. Ce à quoi invite ce livre qui permet de découvrir les possibles écartés sur le chemin de l'histoire.

A travers la diversité on cherche à nous faire avaler la pilule néolibérale et le cortège d'inégalités économiques et sociales qu'elle traîne. Le fait que les minorités soient représentées dans les élites et chez les nantis ne comble en rien le fossé grandissant entre riches et pauvres. Sous-titre de l'édition américaine : comment nous avons appris à aimer l'identité et à ignorer l'inégalité.

B. Tinel propose une analyse des mécanismes de la dette publique, sous un angle à la fois critique et didactique et s'appuyant sur les données statistiques nationales et internationales. Il souligne également sa dimension politique. ©Electre 2021