Notre avis : "J'ai attendu longtemps avant d'écouter les Sonates en si mineur de mes grands prédécesseurs, les Maîtres... tous si différents. Car j'ai très tôt fait de cette oeuvre mon histoire, tant j'étais porté par l'évènement que je vivais. Cette Sonate peut se décliner à volonté, selon l'inspiration, le caractère, l'humeur de l'interprète... elle peut suivre l'instant, le sentiment, ou se tenir debout, noble ! Toutes différentes, elles restent pourtant toutes La Sonate de Liszt." De la Sonate en si aux transcriptions pour piano de Wagner, le romantisme de Franz Liszt trouve en Roger Muraro un interprète de premier choix. Habitué à penser les accords comme des couleurs, le pianiste nous transporte de l'ombre à la lumière avec un jeu tout en nuances, une énergie rayonnante et une virtuosité prodigieuse. Une exécution bouleversante de simplicité, transcendée par une prise de son de référence pour ce premier enregistrement chez La Dolce Volta.
Brahms ou la passion de la sérénité Amaury Coeytaux, Raphaël Perraud et Geoffroy Couteau brillent au firmament des musiciens français. Unis par une longue complicité musicale et humaine, ils rendent hommage au plus universel des musiciens romantiques... Leur intégrale des trios pour violon, violoncelle et piano de Johannes Brahms est un accomplissement musical et humain, l'hommage de trois musiciens épris de liberté à un compositeur qui refusa sans cesse le jeu social. Défendre chacun des chefs-d'oeuvre de Brahms dit aussi l'exigence musicale de ces interprètes à travers ce programme. écrit en 1891 sous l'impulsion du fameux clarinettiste Richard Méuhlfeld, le Trio pour clarinette rouvre la dernière période créatrice de Brahms, qui avait auparavant décidé de renoncer à la composition. Cette oeuvre est considérée comme faisant partie de ses meilleures pièces instrumentales. Elle est ici sublimée par le talent de Nicolas Baldeyrou.
Passionnés de musique de chambre, Camille Thomas et Julien Liebeer ont imaginé un récital de musique française pour violoncelle et piano aussi varié que cohérent. Entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, « Réminiscences » invite à une plongée dans un univers sonore aux coloris inimitables. Deux vastes compositions, l'illustre Sonate de César Franck et la rare mais splendide Sonate pour violoncelle seul op. 28 d'Eugène Ysaÿe structurent un programme qui comprend aussi de célèbres pièces brèves signées Duparc, Fauré ou Saint-Saëns, toutes synonymes de lyrisme et de fantaisie.
Jean-Marc Luisada connaît le chant du romantisme, cette voix de l’âme, qui irrigue toute l’œuvre de Schubert. Dans la Sonate n°15, les mélodies jaillies sous la plume d’un jeune musicien de vingt-deux ans sont trompeuses. À la quiétude de l’atmosphère pastorale répond souvent l’expression de la douleur et de la dureté de la réalité. La Sonate n°21 dévoile un univers bien plus tragique car Schubert pressent qu’il ne lui reste que très peu de temps à vivre.
Jean-Marc Luisada dresse, avec une suprême élégance, le portrait d’un compositeur révolté et résigné à la fois, tantôt volubile, tantôt presque mutique, quêtant quelque réconfort dans le souffle de ses souvenirs et de ses regrets.
Parmi les nombreux jeunes talents qui naissent sur la scène musicale, il en est quelques uns dont le petit plus nous captive. C'est le cas de Florian Noack dont la générosité et le rayonnant solaire illuminent dès la première rencontre. Sa vivacité et sa curiosité sont fascinantes. Ses doigts galopant sur le clavier émerveillent. Et surtout... surtout, sa sincérité et son humilité remplissent de respect. Voyager au coeur des folklores des nations, partager la saveur unique de leurs musiques virtuoses ou pudiques, offrir parfois ses propres arrangements en première mondiale... Voici l'étonnante aventure sonore à laquelle nous convie le pianiste Florian Noack, l'un des artistes les plus passionnants d'aujourd'hui.
Les Talich nous démontrent ici avec brio qu'il est vital pour un quatuor à cordes de se régénérer avec l'arrivée de nouveaux membres qui partagent la même volonté de faire briller au firmament la tradition de la grande école des quatuors tchèques. Ainsi, Jan Talich Jr. perpétue le " nouveau " Quatuor Talich aux côtés du violoniste Roman Patocka, de l'immense violoncelliste du Quatuor Prazák, Michal Kanka, et de l'altiste du Quatuor Skampa, Radim Sedmidubský. La nouvelle formation s'est produite sur scène dès 2021 et a immédiatement conquis le public par la légèreté de ton, l'expression spontanée, les accents comme imprévisibles, le sens inné de l'allusion populaire qui caractérisaient ses membres fondateurs. Détenteur de l'intégralité d'une discographie mythique, c'est tout naturellement que La Dolce Volta a invité les membres du nouveau Quatuor Talich à revenir en studio pour y enregistrer leur premier album.
On ne présente plus le Quatuor Hermès, devenu le plus brillant de la jeune génération des quatuors français grâce à un parcours solide, sans faute et sans esbroufe. Après un disque Schumann encensé par la presse et le public, les 4 musiciens nous offre On ne présente plus le Quatuor Hermès, devenu le plus brillant de la jeune génération des quatuors français grâce à un parcours solide, sans faute et sans esbroufe. Après un disque Schumann encensé par la presse et le public, les 4 musiciens nous offrent ici un programme qu'ils ont dans la tête et les doigts depuis très longtemps. Mais on n'enregistre pas les quatuors de Ravel, Debussy et Dutilleux à la légère ou pour une amourette à laquelle tous les quatuors succombent de façon irrépressible : "Le hasard fait de cet enregistrement se trouve être celui de nos 10 ans ! Mais comme rien n'est jamais qu'uniquement fruit du hasard, c'est aussi le privilège du temps, de ces années partagées ensemble et donc de la sagesse qui en a été finalement le déclencheur, comme un amour qui prend le temps".