C'est en compagnie d'un cheval et d'un mulet que le journaliste Emmanuel Hecht et le diplomate Emmanuel Rimbert partent sur les traces des soldats du Front d'Orient, ces Poilus de 14-18 oubliés, à des milliers de kilomètres des batailles de la Marne et de la Somme, sur les routes de Bitola, de Monastir, jusqu'à Salonique. Sous leurs pieds reposent les soldats que Clemenceau avait appelé « les jardiniers de Salonique », qui poursuivirent la guerre cinq mois de plus que leurs camarades. Jouets des plans d'états-majors, ils ont été les héros anonymes du Front d'Orient. En France, aujourd'hui encore, ils le sont toujours. La Grande Guerre a éclaté ici, dans les Balkans, avec l'attentat de Sarajevo et l'assassinat de l'archiduc autrichien François-Ferdinand, le 28 juin 1914. Elle s'y est terminée en 1923, avec l'implosion du califat d'Istanbul et le délitement de l'empire Ottoman. Près de cinq ans après la fin des hostilités en France. C'est à la fois un hommage littéraire et historique que les deux marcheurs ont voulu rendre, en se livrant à une réflexion sur l'exil, en faisant découvrir cette région méconnue des Balkans, pourtant la poudrière des guerres européennes. On y croise les figures mythiques du Capitaine Conan, le personnage de Roger Vercel, qui inspira le film de Bertrand Tavernier. Ou la figure oubliée du maréchal Franchet d'Esperey. Les amoureux de Patrick Leigh Fermor, l'auteur du mythique Le Temps des offrandes, se régaleront de ce voyage au Finistère de l'Europe !