En devenant marin, Narcisse Pelletier refuse de marcher dans les pas de son père. Il s'engage pour un périple de deux ans à destination de l'Australie. Il est laissé pour mort dans l'archipel de la Louisiade et condamné à une nouvelle vie avec le peuple vivant sur l'île.
Le 30 septembre 1858, à 14 ans et 9 mois, Narcisse Pelletier, mousse de Saint-Gilles-sur-Vie, meurt sur les plages de Cap Direction, pour laisser place à Amglo, aborigène uutaalnganu. Une parenthèse de dix-sept ans débute au cours de laquelle deux cultures opposées s'apprivoisent. Avec un dossier documentaire à la fin de l'ouvrage.
Le 20 décembre 1875, un homme de 31 ans passe la porte monumentale de l'Arsenal de Toulon, il vient de débarquer du Jura, navire transport de la Marine nationale qui le ramène d'Océanie. Un groupe de badauds l'attend et l'observe, curieux de voir à quoi ressemble ce Narcisse Pelletier que les journaux surnomment le "Sauvage Blanc". Vents contraires, le dernier volet de la trilogie "Narcisse", inspirée de l'histoire vraie de Narcisse Pelletier, raconte la troisième vie du naufragé vendéen, celle d'un homme blanc arraché à sa famille d'adoption aborigène, avec laquelle il a vécu dix-sept années. C'est le récit de son retour à la "civilisation", dans l'ambiance du colonialisme triomphant d'une France où il sera à jamais le Blanc qui a commis l'impardonnable : abandonner sa culture, sa religion, pour devenir "sauvage".