Australie, 1929. Bagaa, née d'une mère aborigène et d'un père irlandais mort sur le front à Verdun, se retrouve seule dans le bush à onze ans, après que sa mère a été piquée par un coquillage au venin plus dangereux que celui d'un cobra. Élevée loin des villes peuplées de Mundugu (les Blancs) mais également loin de la tribu maternelle, Bagaa, à qui sa mère a recommandé de se tenir à distance des hommes, décide de marcher vers le Nord. En chemin, elle adopte une femelle dingo, fidèle et courageuse compagne de sa solitude, croise la route de chercheurs de perles japonais, échappe à mille dangers naturels et à des Mundugu hostiles qui ne voient en elle qu'une sauvage. Un soir, alors que Bagaa se baigne aux côtés d'un requin-baleine, Wan, un marin de très grande taille arrive par la mer en pirogue. Il lui annonce qu'elle est le témoin que sa tribu cherchait et qu'il va l'emmener sur son île, loin au nord. Après un voyage mouvementé, ils abordent sur les terres des Yawijibaya, peuple de doux géants. La tribu de 300 personnes, qui vit depuis des siècles en autarcie face à l'océan, se sait menacée. Bagaa comprend alors que son rôle est de témoigner de l'anéantissement de la tribu des Yawijibaya par les Blancs. 90 ans plus tard, Bagaa raconte enfin ce qui est arrivé à cette tribu et met en lumière les atrocités commises par les hommes blancs au nom de la « civilisation ».