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Des Brunhoff, l'histoire a surtout retenu deux noms  : celui de Jean, le génial créateur de  Babar dans les années  1930, et celui de son fils, Laurent, qui fera du roi des éléphants un des personnages les plus célèbres de la littérature enfantine.Si Jean se tenait hors du tumulte du monde, il en allait tout autrement pour les autres membres d'une famille qui a marqué son temps. Son frère Michel et son beau-frère Lucien Vogel furent à la pointe dans la presse, l'édition, la mode, la photographie ou encore l'art moderne. Ces éditeurs de génie ont créé les premières revues de mode au croisement de tous les arts  :  La Gazette du bon ton,  Le Jardin des modes,  Vogue  – dont Cosette, l'épouse de Lucien, sera la première rédactrice en chef – mais aussi  Vu, l'illustre magazine de photoreportage, le premier à publier des photographies de camps de concentration. Guillaume Apollinaire, Pablo Picasso, Lee Miller, Salvador Dalí, Robert Capa, Jean Cocteau et tant d'autres ont tous participé, à un moment de leur carrière, à ces revues.Innovants dans les arts, les Brunhoff furent aux avant-postes de la lutte contre le fascisme durant toute la tragédie européenne, à l'image de Marie-Claude Vogel, future Vaillant-Couturier, héroïne bouleversante de la Résistance. De la Belle Époque jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, la famille de  Babar  a traversé les tempêtes avec le panache des grands explorateurs de notre temps.Pour écrire la saga inouïe de cette famille de talent, Yseult Williams a eu accès à des archives familiales inédites et s'est entretenue notamment avec Marion de Brunhoff, la fille de Michel, avec Mathieu, le fils de Jean, et avec Thomas Ginsburger, le fils de Marie-Claude Vaillant-Couturier.
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Marie-Claude Vaillant-Couturier, dite Maïco, est la fille gâtée de Lucien Vogel, éditeur d'avant-garde, et Cosette de Brunhoff, sœur du créateur de Babar. Adolescente à l'aube des années 30, Maïco danse aux bals russes, pose pour Vogue, croise Aragon, Picasso, Gide, Malraux, bien d'autres… Apprentie peintre à Berlin en pleine montée du nazisme, elle en revient métamorphosée et se tourne vers la photo. Elle fréquente alors les jeunes Capa, Cartier-Bresson, Gerda Taro, qui, comme elle, voient en l'URSS le seul rempart contre le nazisme. En 1933, son reportage clandestin au camp de Dachau est un scoop mondial.Elle rencontre alors Paul-Vaillant Couturier, rédacteur en chef de L'Humanité, leader communiste et prophète vénéré des «  lendemains qui chantent  ». Coup de foudre absolu. L'amour et la politique ne feront désormais qu'un. A la mort de Paul, en 1937, la jeune veuve de 25 ans incarne les espoirs du héros du Front Populaire. Résistante de la première heure, déportée à Auschwitz puis à Ravensbrück, son courage est inébranlable. Libérée par l'Armée Rouge, elle choisit de rester auprès des mourants et afin que «  le monde sache l'horreur concentrationnaire  ».Seule femme à témoigner au procès de Nuremberg, Maïco avance sans faillir vers Göring et les accusés nazis, devant une assistance saisie par un «  effroi sacré  », selon Joseph Kessel. Les images de sa déposition implacable font le tour du monde. «  Regardez-moi, car à travers mes yeux, ce sont des centaines de milliers de morts qui vous regardent, par ma voix ce sont des centaines de milliers de voix qui vous accusent  ». Devenue député, elle fera voter à l'Assemblée Nationale l'imprescriptibilité des crimes contre l'humanité, sans jamais renier son dévouement à l'URSS et sa foi communiste.
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Les Bruhnoff semblent bénis des dieux. Tout ce qu'ils touchent se transforme en or. Jean de Brunhoff donne naissance à Babar, un des plus célèbres personnages de la littérature enfantine, sa sœur Cosette et son beau-frère Lucien lancent Vogue la bible de la mode, et Vu l'ancêtre de Paris Match, tandis que son frère Michel met sur orbite Christian Dior et Yves Saint Laurent. Cette famille franco-allemande, pacifiste dès la Grande Guerre, sera parmi les premiers opposants d'Hitler, dénonçant avant tout le monde les dangers de l'antisémitisme. Marie-Claude, sa nièce, jeune photographe pour Vu, réalisera un scoop mondial lors d'un reportage en Allemagne en 1932 : les photos de Dachau, le premier camp de concentration nazi. De la Belle Époque jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, la famille de Babar a traversé les tempêtes avec le panache des grands explorateurs.L'itinéraire captivant des Brunhoff, une fratrie créative à l'avant-garde de la mode et de l'édition. Françoise Dargent, Le Figaro.Yseult Williams fait revivre une époque et une épopée. Marie-Laure Delorme, Le Journal du dimanche.
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Fille d'un homme de presse, Marie-Claude Vaillant-Couturier, dite Maïco, côtoie l'élite intellectuelle de l'entre-deux-guerres. Mais son avenir est ailleurs : dès 1933, elle réalise un reportage clandestin au camp de Dachau. Elle a 21 ans, c'est un scoop mondial. Dix jours après leur mariage, son grand amour, le communiste Paul Vaillant-Couturier, meurt brutalement : il lui laisse en héritage sa foi en l'URSS, promesse de lendemains qui chantent. Résistante, déportée à Auschwitz puis à Ravensbrück, elle choisit d'y rester à la Libération pour soigner les mourants avant de témoigner au procès de Nuremberg. Son récit implacable sur l'horreur nazie fera le tour du monde. Jeune fille de bonne famille devenue révoltée aux convictions inflexibles, la vie de celle qu'on surnommait Maïco est un magnifique roman d'apprentissage face aux périls de l'Histoire.Une fois entamé, impossible de s'arrêter… Grâce à un grand talent de conteuse, Yseult Williams nous raconte cette vie hors du commun. Elle.Quelle personnalité ! Quel portrait ! Sud-Ouest.Prix Simone Veil 2022.
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