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Après l'arrivée de Christophe Colomb en Amérique, le voyage de Vasco de Gama aux Indes par le cap de Bonne-Espérance est l'un des événements majeurs de l'époque des Grandes Découvertes. L'on possède une relation du voyage de Vasco de Gama écrite par un homme qui y a participé. Cet homme parle de ce qu'il connait. De là provient l'exceptionnel intérêt de cette relation. C'est comme si nous assistions « en direct » aux événements.
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Jorge Luis Borges considérait Eça de Queiroz comme « un des plus grands écrivains de tous les temps » : Les Maia, paru en 1888, est indubitablement son chef-d'oeuvre. Il appartient au genre des romans « cycliques » où l'on suit le destin non seulement d'une personne, mais d'une famille, précédant ainsi Les Buddenbrooks de Thomas Mann, avec une richesse d'enchevêtrements digne de Jane Austen. Le noeud de l'action est une sulfureuse histoire d'amour dans le goût romantique, mais le grand intérêt du récit est ailleurs : dans la peinture d'une société bourgeoise décadente ; dans l'évocation de la ville de Lisbonne qu'arpente le héros, Carlos de Maia, de la rue des « Janelas Verdes » jusqu'au Chiado ; enfin dans le personnage d'Ega, type du Portugais cultivé, hyperconscient, cosmopolite, enclin à dénigrer son pays auquel il est profondément attaché – comme Eça lui-même. À la fois histoire d'une passion fatale, peinture de moeurs objective et virulente satire, ce livre, dont le rythme rappelle les romans anglais par son style à la fois lumineux, attendri et ironique, a immortalisé Lisbonne dans la littérature.
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